Amnésie

Chapitre 4.

Aurais-je du chocolat ou des restes de lasagne sur mon visage ? Elle est peut-être allergique qui sait ? Non... Ca n'a pas l'air d'être ça... Vu la façon dont elle me fixe, je dois lui faire peur.

- Que s'est-il passé ? me demande-t-elle.

Comment "que s'est-il passé" ? De quoi veut-elle parler ?

- Pardon ? je demande.

Elle approche son index vers moi. Ok, là ça commence un peu à me faire peur... Lorsque son doigt touche mon corps quelque chose se passe.

Je suis projeté en arrière et je me retrouve face à un avion écrasé et à moitié enflammé à l'avant. J'entends des pleurs, des cris. Un peu les mêmes que ceux que j'entends quand j'hallucine. Une femme blessée à la tête tient un bébé dans ses bras, elle chante la comptine qui fait peur, mais c'est beaucoup moins effrayant cette fois-ci.

Je ne ressens ni angoisse, ni peur, juste de la tristesse et de l'incompréhension.
J'avance, la porte de l'avions est ouverte. J'entre. Ce que je vois est affreux, la moitié des gens sont morts et d'autres agonisent.
Et... Attendez... C'est moi. Je suis appuyée, inconsciente, contre une femme.

- Maman ? je marmonne.

Elle ressemble comme deux goutes d'eau à la femme sur la photo qui est sur la cheminé de chez Logan.
C'est elle, c'est ma mère. C'est comme un coup de poignard, une brûlure qui s'accapare mon cœur. J'ai mal, je sens des larmes couler mais ne vois pas mon corps. Je comprends alors que j'hallucine.

À ce moment-là je sais, je suis sûr. C'est le jour de mon accident. Je m'approche encore de ma mère et moi. Du sang coule de mon nez et un hématome bleu vert est présent sur mon front.

Ma mère, elle, a du sang plein le buste. Mais où est mon père ? Je regarde le sol... Il est là... Dans une position impensable. Ils sont morts c'est ça ? Les larmes continuent de couler sur mes joues. Je les sens, mais je n'ai pas de corps. Comme je l'ai dit, c'est comme si je regardais à travers un écran ma propre histoire, mais sans être quelqu'un ni quelque chose.

Les secours arrivent à toute vitesse. Ils sont nombreux. Ils tâtent tous le monde et parlent aux victimes. Après quelques minutes ils s'approchent de ma rangée. Ils prennent mon poux et m'embarquent. Je reste là à observer ce qu'ils font à mes parents. Visiblement il n'y a rien à faire.

Je suis de nouveaux projeté mais en avant. Je sens que mes joues sont chaudes et pleines d'eau, plutôt : de larmes.

Je ne suis plus dans le couloir, mais dans les vestiaires. Stiles et Lydia sont là. Ils me regardent, attristés.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? je demande, en reniflant.
- C'est à nous de te poser la question... On a dû t'emmener quelque part de sûr car tu commençais à pleurer... me répond Stiles.

Lydia me regarde, puis vient me prendre dans ses bras.

- Il faut que tu nous dises se qu'il se passe avec toi... me dit-elle.

Ouais. Je suis d'accord. Sauf que ça n'arrive pas à sortir. C'est bien ça le problème. C'est comme bloqué.

- J'arrive pas, dis-je.
- Tu peux nous faire confiance ! me lance Stiles.
- Stiles je crois qu'elle... Elle n'arrive pas à trouver les mots je pense...
- On devrait aller voir Deaton. Il saura sûrement ce qu'il se passe avec elle..

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Bon, ça m'est venu comme ça ! Est-ce que ça vous plait ?