Chapitre 14.

839 53 2
                                    

Je regarde du coin de l'œil Lydia. D'une certaine façon j'aimerais la prendre dans mes bras, mais à ce moment je me sens beaucoup trop timide et vulnérable pour le faire.

- Je n'ai pas envie de rester ici... dit soudainement Lydia.
- Euh... Mais tu veux aller où ? J'ai un peu fugué et je suis en robe de nuit... je réponds.
- Je n'ai qu'à te prêter des affaires ? Enfin... On est chez ma grand mère mais on trouvera bien un pull à te donner et même un pantalon.
- On est chez ta grand-mère ?! je m'exclame.
- Oui mais elle est morte...

Je déglutis. Comment ça "elle est morte". Ça me fait froid dans le dos. J'acquiesce rapidement de la tête pour que l'on me prête des vêtements afin de partir au plus vite de cette maison.

- Euh... Peut-être que nous devrions tous y aller ensemble. Je n'ai pas très envie qu'un incident comme celui de tout à l'heure se reproduise... je propose.
- Ok ça ne me dérange pas, accepte Stiles avec un énorme sourire aux lèvres.
- Ne t'imagine pas non plus des choses, Stiles, je lui lance.

Pour une fois depuis quelques minutes, nous avons le sourire aux lèvres. Lydia m'entraîne dans à l'étage et Stiles nous suit, il semble être intimidé par cette grande maison appartenant à... une femme qui est morte.

Nous arrivons dans une grande chambre plongée dans la pénombre. Lydia ouvre les grandes portes boisées d'un placard.

- Et bien je pense que tu peux y trouver tout ce que tu souhaites, s'exclame Lydia.

Elle a l'air presque excité de voir tous les vêtements qui s'y trouvent. Ce sont principalement de gros pulls ternes et simples. J'en prends un au hasard, il est marron foncé. Ma tête tourne de droite à gauche afin de trouver des pantalons. Je réussi à mettre le grappin sur un pantalon kaki assez large, même beaucoup trop large pour moi.

- C'est... Original, me lance Lydia lorsque j'arrive devant eux.

Stiles ne dit rien, il scrute ma tenue avec attention. Je me sens rougir, il doit sûrement me trouver affreuse. Ce que je sais depuis que j'apprends à me connaître c'est que je ne fais pas attention à ce que je porte, peu m'importe qu'ils soient petits ou trop amples. Peu m'importe que l'on me trouve jolie ou pas assez à la mode ou populaire. Mais à ce moment là j'aimerais l'être, jolie. C'est une sensation assez bizarre et je préfère ne pas m'attarder dessus.

Nous nous installons dans la voiture de Stiles. Personne n'ose parler ce qui est fort désagréable, mais je pense qu'on est tous assez secoués.

[...]

Je me réveille en sueur. Lorsque je reprends mes esprits, Lydia et Stiles ont l'air effrayés.

- Putain mais qu'est-ce que tu as fait Kathleen ?! s'écrie Stiles.
- Quoi ? Je n'ai rien fait !

Je me relève et me rend compte que j'étais allongée au sol. Je regarde autour de moi et je vois la Jeep de Stiles retournée.

- T'as conduis ! T'as conduis Kathleen ! T'as foncé dans un ravin !

Lydia est par terre et se tient la tête, elle tremble. Elle a l'air terrifiée et je ne peux rien faire, j'ai peur qu'elle ai quelque chose de cassé, elle ne voudra sûrement plus rien faire avec moi. Je ne réalise pas ce qu'il vient de me dire. Je le regarde dans les yeux.

- Enfermez moi.
- Hein ? Je viens de te dire que tu as faillis nous tuer et tu me demandes de t'enfermer ? T'es folle et complètement bizarre. Tu es dangereuse ! Tu vas finir par tous nous tuer.

Ces mots me font mal. Je ne sais absolument pas ce qu'il se passe et il me crie dessus. Il doit pourtant voir que je n'y suis pour rien.

- Ahhh ! je suis tirée de ce rêve atroce et me rend compte que je suis au volant de la Jeep de Stiles, tout près d'un ravin.

AmnésieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant