Amnésie

Chapitre 7.

Ce cris fait presque trembler les murs. Les serpents sont effrayés et s'enfuient à toute vitesse. Tout à disparu. Les gens fixent désormais Lydia l'air horrifié par la puissance du cri qu'elle vient de pousser.

Lydia s'en va d'un pas décidé. Je la suis.

- Lydia ! Lydia !

Elle entre dans les toilettes et je fais de même. Je viens m'assoir à côté d'elle. Elle se cramponne la tête et est recroquevillée sur elle-même.

- Tu les a vu c'est ça ? je demande.
- De quoi ?
- Ne fait pas la sainte-ni-touche ! Je sais que tu les as vu, tu n'aurais pas crié comme ça.

Elle lève la tête et fixe le mur blanc devant elle avant de trouver mon regard. Je comprends totalement pourquoi Stiles est raide dingue d'elle. Elle est belle. Derrière son côté superficiel elle est touchante. Je suis sûre qu'elle est très intelligente.

- Je les ai entendu.

Qu'est-ce que cela voulait dire ? Elle les a vu et entendu, ou juste entendu ?
La sonnerie retentit quelques instants plus tard et Lydia se lève d'un bon. Elle sort des toilettes. Ah. Bon. Les explications ne seront pas pour aujourd'hui... J'y reste encore quelques minutes afin de reprendre mes esprits avant d'être dérangée par une voix qui provient de la porte.

- Kathleen est-ce que tu pourrais sortir ?

C'est Stiles... Attendez... Stiles n'était-il pas censé me faire la tête ? Je suis tentée de me lever mais j'aime entendre qu'il me supplie de sortir.
Il tambourine à la porte alors je décide enfin à sortir. Quand j'apparais sur le pas de la porte il semble soudain muet. Pourquoi faire tout ce boucan s'il n'a rien à me dire au final ? Je l'interroge du regard et il secoue la tête.

- Ça va ?

Je sens mes yeux s'écarquiller jusqu'à ce que cela me fasse mal et un sourire - pas mon sourire habituel - se dessine sur mes lèvres. Je ne peux empêcher les rires qui suivent...

- J'ai de la salade entre les dents, demande-t-il, soucieux.
- Non mais c'est drôle, tu n'étais pas censé me faire la tête ? je reprends mes esprits.

Son visage se ferme, il me fixe. Ok, je n'aurais pas dû lui dire ça. J'aurais dû profiter du fait qu'il vienne de lui même me parler et de faire comme si je ne lui avais pas "craché" à la figure ce matin dans la voiture. Je regrette mes mots car je vois très bien que je l'ai mis mal à l'aise et qu'il est vexé. Je sais pourtant qu'il n'est pas du genre à se vexer et à s'énerver, ça se remarque facilement sur lui car on peut lire en lui comme dans un livre ouvert. Pourquoi l'est-il pour une remarque de rien du tout alors ? Il commence à reculer et se retourne. Mes pieds se mettent à le suivre.

- Stiles... Excuse moi... Mais tu peux me comprendre non ? Ça va faire deux semaines que je suis ici, que je ne me souviens toujours de rien et que je n'ai pas d'amis. Et qu'au final quand je pense m'en faire un les seules discussions qu'on a c'est "qu'est-ce que tu vois ?".
- C'est pas vrai. C'est toi qui ne parle jamais, tu es renfermée comme pas possible et tu t'en rends pas compte.

Oui, c'est sûr je ne m'en rend pas compte. Il vient de m'apprendre quelque chose. Je préfère nier.

- C'est pas vrai !

Nous atteignons un espace de verdure devant le lycée.

- Si, comment tu expliques que tu t'éclipses mentalement quand on te parle parfois ? Quasiment tout le temps même !
- Tout le temps ? Mais Stiles ! On ne s'est réellement parlé qu'une fois ! C'était un midi, on parlait extraterrestres !
- Il y a eu la fois ou tu es sorties dans la rue la nuit ! Que je t'ai raccompagnée chez toi et que tu me répondais seulement vaguement. C'était hier soir je crois... Oh ! Et aussi il y a deux jours ! Tu étais aussi sortie toute seule et je t'avais croisé ! Tu ne répondais pas non plus...

Mon sang se glace quand j'entends ses mots. Il est fou. Je ne sors jamais seule et je passe le clair de mes soirées avec César dans ma chambre. Il me dévisage et je crois qu'il remarque mon désarroi.

- Kathleen ? Tu es toute blanche...
- Je... Je ne suis jamais sortie seule...
- Si... C'était bien toi.

Je m'assieds dans l'herbe en fixant l'arrière du panneau "Beacon Hills".
Il s'accroupit et fait des allées retours devant mes yeux avec sa main.

- Stiles je n'ai aucun souvenir de ça.
- Pourtant c'est toi... Je t'assure.
- Je te crois... Je pense que j'oublie parce que j'ai ce problème... Tu sais... L'amnésie.

Je baisse la tête. Fichu accident d'avion. J'avais sûrement des amis et une vie tranquille avant. Maintenant, je suis condamnée à vivre avec des hallucinations et à oublier tout !

- On peut changer de sujet si tu veux. On en reparlera avec Deaton ! Ouais on va faire ça y'a pas de soucis. J'ai l'impression que tu vas pleurer alors ouais... Vaux mieux changer de sujet !
- Stiles tu t'enfonces là ! je dis, reprenant le côté positif.
- Alors comme ça t'aimerai avoir des amis ?

Ouille ça sonne mal...

- Mmh...
- Et donc... Je fais partie de tes amis ou alors je n'ai plus le droit ? me demande-t-il, arrachant de l'herbe.
- Bien sûr que oui pourquoi ?
- Par rapport au fait que j'ai arrêté de te parler pendant trois heures et quarante-six minutes exactement, il regarde sa montre.

Je rigole. En retournant en cours je songe à ce fameux Deaton. Qui qu'il soit, il a l'air d'en savoir pas mal. Et s'il est une sorte de médecin sorcier j'aimerais lui acheter une potion qui pourrait guérir mes oublis et mes hallucinations.

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Voilà un chapitre en plus ! Je suis assez contente car en écrivant j'ai trouvé une autre idée. Encore une fois je vous remercie pour vos avis !

/!\ mettez-moi un commentaires si vous remarquez des fautes de frappes ! :)