Amnésie

Chapitre 20.

Je plonge mon regard dans le sien. Je pourrais rester là, à le regarder toute la nuit.

- Je ne sais pas ce que cela signifie... J'ai dis autre chose ? je demande.
- Non. Rien d'autre...

On reste figés à se regarder. Je ne sais pas quoi faire. Je décide donc de me remettre au travail, me rendant compte que cela devient embarrassent. Plus vite j'en aurai finis, plus vite je pourrai aller dormir ainsi que d'aller m'excuser auprès de Logan.

- Je suis désolé pour ton frère et toi... C'est de ma faute. J'aurais dû être plus discret.
- Ne t'inquiètes pas. C'est juste que je ne sais pas quoi lui dire pour m'excuser.
- Tu peux dire qu'on est ensemble ? Peut-être que ça passera mieux ? me suggère-t-il.
- Je n'ai pas envie de mentir une fois de plus.
- Mais parfois il vaux mieux mentir, je ne pense pas qu'il soit près à entendre que les créatures surnaturelles existent. Toi même tu ne l'es pas.

Je lui réponds d'un pauvre sourire et je recommence à trier. Ça m'intéresse plus que ce que je n'aurais pensé, de trier. Je lis en diagonale une feuille sur deux. Il y a eu des tas de meurtres non élucidés et je comprends maintenant pourquoi. Comment une personne normale, qui n'est pas au courant des phénomènes de Beacon Hills, pourrait classer une affaire de meurtre par griffures et sang vert ?

Après quelques minutes mon intention se plonge sur un dossier très blanc. Il a l'air d'être complet - c'est bien le seul.
Lorsque je commence à lire, je remarque avec effroi que un crime commis (torture ; le cadavre a été retrouvé attaché à une machine électrique) a pour suspect... Théophile. Je pousse un cri et m'assois par terre afin de reprendre mes esprits.

- Qu'est-ce qu'il y a ?me demande Stiles, tout endormi.
- Théophile... Il...

Il paraît agacé lorsque je prononce son nom. Mais lorsqu'il voit que j'ai un dossier dans mes mains, il vient s'assoir à côté de moi. Encore une fois, une bouffée de son parfum vient me parcourir le nez. Ils faut vraiment que j'arrête avec ça. Si on pouvait lire dans les pensées on croirait une psychopathe.

- J'en étais sûr ! J'en étais sûr ! Il paraissait bizarre...
- Non, Stiles, il était juste gentil... Je n'arrive pas à le croire.
- Il faut que j'en parle à mon père... Tu as appris des choses sur lui ? J'ai vu que tu traînais beaucoup avec lui.
- Il m'a... Non...
- Il t'a quoi ? me demande-t-il.
- Il m'a invité chez lui ce weekend et...
- T'as dit oui ? Ça fait quoi... Deux jours que vous vous connaissez et tu dis oui ?

Je ne sais pas quoi dire... Théophile était quelqu'un en qui j'avais confiance. Il avait une tête d'ange. Je suis perdue.

- Écoute tu ne lui adresses plus la parole ok ?! m'ordonne Stiles.
- S'il est un psychopathe, je pense qu'il va falloir faire semblant de ne pas être au courant pour lui. Je prétendrais que je suis punie. Après tout... C'est sûrement ce qu'il va m'arriver ?

Stiles souffle. Je me tourne alors vers lui. Je n'imaginais pas que nous étions si proches. Sa tête est à quelque centimètre de la mienne et je peux sentir son doux souffle chaud sur la peau de mon visage qui commence à rougir. Il ne recule pas. Pourquoi me fait-il ça ? À ma grande surprise, ses lèvres se rapprochent des miennes mais j'ai un mouvement de recule, de gène.

J'ai envie de me tuer. Maintenant, c'est moi qui le mets mal à l'aise en le repoussant.

- Tu... Ce n'est pas correct. Tu aimes Lydia.

Il ne répond pas. Il doit sûrement être trop embarrassé pour ça.

- Et moi je veux que mon premier baiser se fasse avec un garçon dont je suis éperdument amoureuse et que ce soit réciproque. Je veux que ce soit passionné... je continue.