Chapitre 49

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PDV KEN

Vendredi 14 juillet

23 h 55

《 Hé mec t'as vu ? M'interpella Hugz.

Je lâchais du regard la femme qui occupait mes pensées sans arrêt depuis près de deux ans et demi.

《 Vu quoi ? Répondis-je.

Il me tendit son téléphone.

Je reconnus immédiatement le logo bleu en forme d'oiseau.

Rap_média : Qui est la fameuse copine de Nekfeu ? La réponse lundi dans notre magasine.

Je regardais Hugz, blasé.

《 Ils n'ont que ça à faire de leurs journées. Ne t'en fais pas, ils vont encore m'attribuer un mannequin dont je ne connais pas le nom.

- Regarde la réponse en dessous. 》

Je m'exécutais.

Rap_média : D'après une source proche de Nekfeu.

Je regardais autour de moi, personne ne semblait avoir remarqué que quelque chose se passait.

《 Le nombre de retweet n'arrête pas de grimper. Précisa le beatmaker.

Ils allaient encore répandre des rumeurs juste pour le buzz. Ce genre de médias ne savait faire que ça. Tout pour augmenter leurs visibilités.

Je tournais la tête vers l'ancienne brune et j'eus la surprise de ne pas la trouver.

La baie vitrée se referma au même moment.

Je me levais et partis la rejoindre.

Ses épaules se secouaient à un rythme beaucoup trop rapide pour une simple respiration.

Je passais mes bras autour de ses épaules et collais son dos à mon torse. Ses mains se posèrent sur mes avant-bras. Très rapidement, je sentis des gouttes rejoindre ses mains.


PDV ELÉA

Je n'en revenais pas.

Un bruit d'explosion retenti suivit d'une lumière vive dans le ciel.

Je relevais la tête et tentais de me focaliser sur le spectacle pour oublier ce message.

Ils ne pouvaient pas revenir. Ils m'avaient fait vivre un enfer et ils osaient revenir.

Cela faisait sept ans que je n'avais plus eu de nouvelles d'eux. J'avais bloqué leurs numéros pour ne plus à supporter leurs appels incessants. Au bout de quelques mois, le problème s'était résolu de lui-même. J'avais dû arrêter mon forfait de téléphone, n'ayant plus les moyens de me payer ce luxe.

J'avais lutté tant d'année pour ne plus penser à eux, pour ne pas céder à l'envie de rentrer.

J'avais vécu l'enfer dans ce streapclub. Des simples sifflements aux attouchements. Cela allait même parfois jusqu'aux tentatives de viol.

La solitude. Ma grande amie depuis mon départ jusqu'à ce que je manque de me faire écraser par Mika il y a un peu plus de deux ans. Il m'avait sauvé sans le savoir. Une bouée de sauvetage qui avait été mise sur mon chemin par le destin.

Le feu d'artifice cessa et les personnes sorties sur le balcon rentrèrent. Seul Ken resta auprès de moi, son torse contre mon dos. Je m'étais agrippée à lui comme une bouée de sauvetage.

RubisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant