Chapitre 17

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PDV ELÉA  

Flash-back

Vendredi 22 Août 2008

Le train entra en gare. Je sautais de mon siège, récupérais ma valise et sortis après avoir vérifié si je n'avais rien oublié. Une fois sur le quai, je me mis à chercher Mika du regard. Quand je l'eus trouvé, je me mis à courir dans sa direction et sautais dans ses bras.

《Moi aussi j'suis content de te revoir. Rit-il. T'as fait bonne route ?

- C'était trop long. Râlais-je. Je l'embrassais chastement.

- C'est quoi ce bisou éclaté là ? Je souris et l'embrassais avec plus d'entrain. C'est mieux.》

Il prit ma valise d'une main et ma main de l'autre. Nous prîmes la direction du métro le plus proche. C'était la première fois que je le prenais. Je devais ressembler à une vraie touriste.

Samedi 23 Août 2008

《Mikaaaa ? Demandais-je en relevant ma tête pour lui faire face. Il arqua un sourcil. Tu m'emmèneras en haut de la Tour Eiffel ?

- C'est pour les boloss ça. Rit-il. Je fis une moue boudeuse.

- Mais je ne suis jamais venue à Paris, moi.

- Espèce de touriste va ! Il se mit à me chatouiller.

- AAAAARRRRRÊÊÊTTTTTEEEE !》

Je me tordais dans tous les sens. Il finit par cesser sa torture et m'embrassa.

Quelques heures plus tard

《Bah alors ? Va falloir reprendre le sport mon vieux ! Taquinais-je mon copain. Un sourire en coin apparut sur son visage.

- Tu veux bien m'aider alors ? Je rougis instantanément. Tu vas voir après qu'on rentre, on verra si je suis toujours un ieuv'.》

Nous venions de monter les marches de la butte Montmartre et Mika semblait au bout de sa vie. J'immortalisais cet instant en prenant des photos de nous qui rejoignirent celles prises quelques heures plus tôt au sommet de la Tour Eiffel.

Quand vint le moment de redescendre, je fis les yeux doux à mon partenaire.

《Je ne sais pas pourquoi mais je sens que tu as quelque chose me demander.

- Voui. Je battis des cils rapidement.

- Allez demande. Souffla t-il.

- Z'ai mal aux pieds. Dis-je avec une voix de bébé.

- Bah fallait mettre des baskets. Je fis la moue. Ah non ! Je ne te porterais pas.》

Devinez qui a gagné ? Quelques secondes plus tard, j'étais montée sur le dos de Mika qui nous avait ramené dans son appart étudiant.

Mercredi 27 août 2008

10h30

J'ouvris les yeux et trouvais un lit vide. J'enfilais un sweat et sortis de la chambre. Je retrouvais Mika assit dans la cuisine un café à la main, le regard dans le vide.

《Tu sais qu'on va devoir en parler.

- Oui. Je baissais la tête et vins m'asseoir face à lui.

- On fait quoi du coup ? Ma vue se brouilla.

- Je n'en sais rien. Il prit ma main.

- On sait tous les deux que ce n'est pas vivable. Il vaudrait mieux qu'on arrête la avant de se faire du mal.》

Il avait raison. C'était trop dur d'être loin l'un de l'autre. Je savais que cela serait inévitable, c'était même pour ça que j'étais montée à Paris quelques jours. On voulait faire les choses bien.

Une larme s'échappa de mon œil pour glisser le long de ma joue. J'hochais la tête de haut en bas.

《C'est dur. Ma voix craqua.

- Pour moi aussi. Je remarquais ses yeux rouges. Je t'aime.》

Je me levais et fis le tour de la table pour fondre dans ses bras. Je laissais mes larmes couler et m'accrochais à Mika comme à une bouée de sauvetage.

Deux ans. Cela faisait plus de deux ans que nous étions ensemble. Les deux plus belles années de ma vie.

《Moi aussi je t'aime. Murmurais-je dans son cou.

Je le sentis sourire. Il passa sa main dans mon dos pour tenter de me calmer.

Je finis par relever la tête. Mika passa ses pouces sur mes joues et prit mon visage en coupe. N'y tenant plus, je m'empressais de poser mes lèvres sur les siennes. Le baiser était à la fois doux et amer. Nous pleurions tous les deux à chaudes larmes. Nous mettions tout notre amour dans ce dernier échange.

Ses mains passèrent dans le bas de mon dos tandis que les miennes se perdirent dans ses cheveux. Nous nous séparâmes par manque d'air, son front contre le mien. Quand nous eûmes repris notre souffle, Mika parcourut ma mâchoire de baisers avant de finir dans ma nuque. Il me porta et partit en direction de sa chambre où nous partageâmes un dernier moment d'intimité, les yeux dans les yeux.

18h

Nous avions passé la journée dans les bras l'un de l'autre à pleurer et à s'embrasser. J'avais ensuite dû faire ma valise car je devais rentrer chez mes parents.

Nous étions sur le quai de la gare, enlacés.

《Tu vas me manquer. Chuchotais-je.

- À moi aussi, tu vas me manquer. Appelle-moi si ça ne va pas.》

J'hochais la tête de haut en bas. L'appel d'entrée en gare de mon train retentit. Je resserrais mon étreinte et déposais un ultime baiser sur sa joue avant de m'écarter et de prendre ma valise.

《Au revoir. Dis-je la voix tremblante.

Je pris la direction de mon train sans un regard en arrière.

Fin du flash-back

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