PDV ELÉA
10 h
J'ouvris les yeux et mis quelques secondes à reconnaître l'endroit où je me trouvais.
Un bras passa autour de ma taille et m'attira contre un torse.
《 Bonjour. Dit une voix rauque.
- Bonjour. Répondis-je en rougissant.
- Bien dormi ?
- Oui et toi ?
- J'ai une femme magnifique à mes côtés alors évidemment que j'ai bien dormi. Susurra Hugo dans mon oreille. 》
Il nicha sa tête dans mon cou et y déposa quelques baisers. Hugo se leva quelques minutes plus tard et partit préparer le petit-déjeuner. J'enfilais son t-shirt de la veille et mon jean avant de sortir à mon tour de la chambre.
Je le retrouvais dans la cuisine, en caleçon, en train de s'afférer pour ne rien oublier. Je pris quelques instants pour le détailler. Grand, brun, musclé et une barbe de quelques jours. Tout à fait le style qui ferait chavirer le cœur de beaucoup de filles.
Il se retourna et me lança un grand sourire. Mes joues rougirent violemment.
《 Désolée pour hier. M'excusais-je.
- Pourquoi tu t'excuses ?
- D'avoir débarqué cette nuit, sans explications.
- Tu regrettes ? 》
Regrettais-je ? Je n'en savais rien. J'étais un peu perdue. Je n'avais pas la moindre idée de pourquoi j'avais débarqué chez lui en pleurs.
Je n'avais de toutes façons pas de raisons de regretter puisque j'étais libre et lui aussi.
《 Non. Répondis-je. 》
J'essayais d'avoir l'air sûre de moi. Il sourit et m'invita à m'asseoir pour prendre le petit-déjeuner.
Lundi 14 décembre
10 h
Simon me tendit un énième carton de livre à ranger. Je l'ouvris et découvris le titre.
« Risibles Amours » de Milan Kundera.
Je me revis avec Ken, dans l'avion pour rentrer de Los Angeles. Mes mains se mirent à trembler. Bien que j'étais toujours remontée contre lui, il me manquait.
《 Ça va ? Me demanda Hugo. 》
Je hochais la tête de haut en bas et me ressaisis. Je me dépêchais de ranger les livres à leurs places et changeais de carton.
17 h
Je rentrais chez moi et claquais la porte. Je me posais sur mon lit et sortis mon téléphone. Je trouvais rapidement la pochette Bleue et parcourais les titres. Sept nouveaux morceaux avaient été ajoutés à la liste. Je lançai la première et me concentrai sur mon écoute.
« 7:77 am » se termina et « Plume » commença.
J'sais plus qui t'es, pourtant c'est
Entièrement de ma faute, t'as tout faux
Si tu crois qu'les garçons vont en boite pour danser
Je mis en pause et remontai de quelques secondes avant de relancer le morceau.
Y'en a certaines que j'oublie vite, et je fuis comme un lâche
Mais toi t'es parti en m'laissant blanc comme un linge face au lit vide
C'était bel et bien de moi qu'il parlait.
Si tu laisses la flamme mourir, je mourrai d'abord
N'oublie pas que le pardon se nourrit d'aveux
Une larme dévala ma joue.
Elle m'empêche d'écrire qu'on s'aime plus
J'étais sonnée. Il n'avait donc pas tourné la page.
Mardi 15 décembre
12 h 15
Je reconnus Mika sur le trottoir d'en face. Je prévins Hugo que je prenais ma pause et sortis de la boutique.
Je traversai la route et saluais mon ami.
《 Tu en as mis du temps. Râla-t-il faussement. J'ai la dalle moi !
- On n'a pas tous la chance de choisir nos horaires. 》
Je levai les yeux au ciel et nous partîmes en direction d'une brasserie pas loin.
《 Et mais qu'est-ce que tu as fait ? M'interpella-t-il. 》
Je lui répondis par un regard d'incompréhension. Mika tendit sa main pour attraper mon menton et me fit tourner la tête.
《 Mais c'est un suçon ! Qui t'a fait ça ?
- Oups.
- C'est Hugo n'est-ce pas ?
- Oui. Avouais-je en rougissant. On s'est vu hier. 》
J'avais fini par l'appeler en pleurs. Il m'avait invité à le rejoindre, m'avait remonté le moral et ça avait encore dégénéré. Nous avions de nouveau passé la nuit ensemble.
《 Vous êtes ensemble ? Demanda Mika.
- Je... je ne sais pas. Il est gentil, attentionné et pas jaloux.
- Fais attention quand même. Je ne le sens pas trop ce mec.
- Pourquoi ? Répondis-je sur la défensive.
- Je ne sais pas vraiment. Juste un pressentiment.
- Tu es sûr que ce n'est pas parce que ce n'est pas Ken ?
- Rien à voir, même si je pense que tu fais une bêtise en flirtant avec ton Hugo. 》
Je fronçais les sourcils.
《 Ne fais pas cette tête, je te donne simplement mon avis. Tu fais ce que tu veux, tu n'as pas de compte à me rendre. Je veux juste que tu sois heureuse, même si ce n'est pas avec mon pote. 》
Nous finîmes de déjeuner et je retournais travailler.
VOUS LISEZ
Rubis
Fanfiction《Rubis, c'est à toi dans 2 minutes.》 Je finis de mettre mes chaussures en courant à moitié. Ma collègue précédente ayant fini son show, je pris sa place et commençais à danser sensuellement. Je fermais les yeux, ravalais mes larmes, dégoûtée par l...