Chapitre 2

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Début Novembre 2013

- Mais dépêches-toi, on va être en retard ! je crie à mon frère Théo qui met ses chaussures.

- Tu te calmes, il est 8 heures du matin et le rendez-vous est à 13 heures.

- Papa nous attend, je souffle.

Aujourd'hui c'est le grand jour, notre départ pour Paris. Théo a insisté pour nous accompagner alors que d'habitude c'est souvent mon père seul qui m'amène à mes différents rassemblements.

- Papa, Théo il fait exprès de prendre son temps ! je crie.

- Mais c'est même pas vrai, rétorque Théo en me poussant pour aller dans la voiture.

Je cours pour aller m'assoir sur le siège passager mais Théo me devance et se jette aux côtés de mon père.

- Mais c'est pas juste ! Tu t'incrustes et c'est moi qui dois aller derrière ?

- Fallait naître avant, c'est la loi du plus grand.

- Papa, je tente de dire.

- Allez Emma, monte. Derrière tu seras bien tu pourras te reposer.

Je souffle avant de jeter mon sac derrière et de m'assoir en faisant beaucoup de bruit exprès. Je sens que le chemin va être long jusqu'à Paris mais je suis tellement fasciné par cette ville que cela vaut le coup. Imaginer jouer un jour pour ce club me donne le courage de continuer à me battre.

C'est seulement vers midi qu'on commence à s'approcher de la capitale, on finit par s'arrêter dans un petit snack histoire de manger un bout avant d'aller au centre de formation.

- Est-ce que si on finit tôt on peut aller voir la Tour Eiffel ? je demande en croquant dans mon sandwich. 

- Demain tu as cours, commence mon père le regard lourd. 

- Ah non, on n'a pas fait toute cette route pour louper la Tour Eiffel! s'écrit Théo en posant lourdement sa canette sur la table. 

- Théo c'est l'année de ton bac, ajoute mon père.

- S'il te plaît papa, je tente en lui faisant la moue. 

- Emma.

- Papa, allez, continue Théo. 

- Oh commence pas Théo, finit par dire mon père. 

- Mais sérieux, on va à Paris et on va même pas voir la Tour Eiffel c'est quoi cette arnaque ! s'écrit Théo. 

- Vous l'avez déjà vu ! 

- Mais, 

- Vous êtes lourds hein, soupire mon père.

- On y va alors ? sourit Théo. 

- Je suppose que oui. 

- Yes ! je m'exclame. 

Mon père lève les yeux au ciel. 

- Du coup, c'est trop si je demande de passer devant le parc des princes ? 

Mon père rigole avec moi. Il doit en avoir marre de nous mais ces moments-là sont mes préférés. J'ai l'impression que plus rien ne compte à part nous trois.

Rapidement on finit de déjeuner et après avoir passé un petit coup de fil à ma mère on se dirige vers le centre de formation. Mon stressé monte plus on s'approche et une fois arrivée je vois toutes ces filles qui sont déjà prêtes sur le terrain. 

- Allez Emma, changes-toi ! Déclare mon père.

On arrive toujours pile à l'heure donc je n'ai jamais le temps d'aller au vestiaire me changer. Ni une ni deux je me change aussi rapidement que je peux sur le siège arrière sous les rires de Théo. On arrive toujours pile à l'heure donc je n'ai jamais le temps d'aller au vestiaire me changer. Ni une ni deux je me change aussi rapidement que je peux sur le siège arrière sous les rires de Théo.

- T'es la meilleure ma petite soeur, tu vas tout niquer, commence Théo.

- Oh, ton language, rétorque mon père.

- Je rigole, souffle Théo.

- On fait comme on a dit ok ? tu prends ton temps pour contrôler le ballon mais tu essaies d'être rapide.

- On fait ça, dis-je en fermant mes lacets.

- Y'a que des gosses de che-ri, ajoute Théo.

- C'est toujours comme ça, mais ici j'avoue que c'est abusé, dis-je en tournant ma tête vers le terrain de foot.

- Prête?

- Oui.

- On y go, dit mon père avant de sortir de la voiture en premier.

On finit par sortir tous les trois de la voiture et on se dirige vers l'entrée pour s'inscrire. Cela ce fait très rapidement car la plupart des filles sont déjà présentes. J'embrasse une dernière fois Théo et Papa avant de trottiner vers le terrain pour m'échauffer. J'arrive à la hauteur des filles et je m'approche d'une fille en retrait.

- J'aime bien ton ensemble, dis-je en m'approchant une fille.

- Merci c'est celui du FC Lorient.

- Tu joues à Lorient ? C'est fou, vous êtes fortes.

- Et toi tu joues où?

- RC Mâcon, dis-je fièrement.

- Mâcon ? C'est quoi ça, rigole-t-elle.

- C'est à côté de Lyon, dis-je en haussant les épaules

- Vous êtes en quelle division ?

- Trois.

- Vous êtes nulles quoi, elle continue de rire plus fort.

- On se débrouille.

Elle continue de rire. C'est habituelle les filles qui se moquent de la division de mon équipe, la division trois c'est la plus faible au niveau foot féminin.

- Et mais t'es pas la soeur d'Antoine Griezmann ? on s'est rencontré la semaine dernière à Lyon, balance une autre fille en s'approchant de nous.

- Possible, dis-je en haussant les épaules.

- Bah pourquoi y'a écrit Lopes sur ton maillot, ajoute la première fille.

- C'est le nom de ma mère.

- Tu m'étonnes, la honte ton frère s'est fait surprendre de l'équipe.

Les filles sont très cruel entre elles et dans l'univers du football j'ai l'impression que c'est encore pire. On se bats toute pour pouvoir avoir une place plus haut et certaines n'hésitent pas à faire des coups bas aux autres.

Spécial - GRIEZMANN MBAPPÉ HAZARDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant