Prologue

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D'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours aimé le football. Avec deux grands frères complètement épris de ce sport, je n'avais pas d'autres options. Il y avait toujours des ballons de foot qui trainaient dans la maison, dans le jardin et même dans la voiture familiale au plus grand désespoir de ma mère. Ma mère, Isabelle, a toujours été une femme au foyer prête à tout pour sa famille quant à mon père, Alain, il est l'homme le plus respectable et courageux que je connaisse, il s'est toujours battu pour nous.

Ensemble ils ont eu quatre enfants, Maud, ma grande soeur est arrivée la première. Elle est douce comme ma mère et très féminine. Quelques années plus tard c'est Antoine qui a vu le jour, un soir de mars. Antoine c'est le petit rayon de soleil de la famille et depuis qu'il est devenu professionnel au football, il est mon modèle. On en arrive à mon deuxième grand frère, Théo, je pense que c'est celui dont je suis la plus proche malgré qu'on soit tous une famille très unie. Théo c'est un garçon qui tente de paraître dure mais qui est au fond très doux et attentionné. Pour finir, mes parents m'ont donné naissance un matin de septembre 1998, je suis née bien longtemps après Maud. 10 ans pour être exact et 7 ans après Antoine. Je pense que c'est pour cela que je suis bien plus proche de Théo avec qui j'ai deux ans d'écart.

À l'heure d'aujourd'hui j'ai à peine 15 ans et ma seule envie c'est de suivre les pas de mon frère Antoine. J'ai toujours trainée dans les pattes de mes frères et leurs amis, malgré nos différences d'âges, du coup j'ai baignée dans le foot et j'ai commencée moi-même à jouer dès que j'ai su tenir un ballon entre mes pieds.

En ce moment c'est un peu compliqué entre ma mère et moi, je suis assez turbulente à l'école. Les études ça m'ennuie du coup je canalise mon énergie autre part. Elle ne comprend pas que je veuille faire du foot mon métier, pour être honnête je la comprends dans le foot féminin qui est très peu développé peu de footballeuses arrivent à faire du foot leurs métiers. Personne ne fait attention au football féminin, surtout en France où il est très peu développé. Jusqu'à l'âge de 8 ans j'ai dû jouer dans une équipe de garçon car peu de filles à Mâcon jouaient au football.

Mon père quant à lui me supporte quoi qu'il arrive, je sais qu'au fond il a peur pour mon avenir et surtout peur de me voir me planter. Il reproduit donc le même schéma qu'avec Antoine quelques années plus tôt, tous les week-ends pratiquement on se déplace de villes en villes pour trouver des recruteurs. Il y a peu d'équipes féminines comparées aux équipes masculines mais on tente le tout pour le tout. J'ai eu des réponses positives mais de petits clubs qui ne peuvent pas prendre en charge le coût de tout ce que cela entraîne. En France seulement une poignée de club peut faire cela mais aucun ne m'a encore ouvert de porte.

On me répète que je suis spécial, que j'ai quelque chose d'inné mais sans rien me proposé en retour.

Spécial - GRIEZMANN MBAPPÉ HAZARDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant