Chapitre 9

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Début Août 2014

Je traîne ma grosse valise hors de la voiture de ma mère.

- Pourquoi as-tu pris autant d'affaire ?

- Je reste 2 semaines ! dis-je en haussant les épaules.

- 2 semaines c'est ce que je dis, c'est beaucoup trop alors que tu vas être en tenue de foot toute la journée! rétorque ma mère les mains sur les hanches.

- Maman tu comprends rien, déjà j'ai mes protèges tibias, mes crampons, mes produits pour la récup' qui prennent de la place!

- Je comprends vraiment pas non, allez on est déjà en retard, continue ma mère en prenant mon sac à dos avant de fermer la voiture.

Aujourd'hui c'est mon premier jour dans une colonie de vacances spéciale football. C'est la première fois depuis qu'Antoine est devenu un peu connu que mes parents me laissent retourner en colonie. Ils ont réussi à me faire passer inaperçu en prenant le nom de ma mère avec l'accord de la direction de la colonie. C'est seulement pour deux semaines car après cela je dois aller sur Paris pour m'installer avant le début de ma formation et de l'école.

- Tu t'en sors ? me demande ma mère en ouvrant la porte de l'entrée du bâtiment.

- Oui t'en fais pas, on doit aller ou pour l'enregistrement ? je demande en fronçant les sourcils car nous sommes les seules présentes dans le hall.

- Regarde, il y a une pancarte.

On finit par suivre la pancarte qui nous emmène jusqu'à une pièce où la pluspart des autres enfants et parents sont déjà présents à écouter la direction.

- Une petite retardataire, rigole l'homme qui faisait un petit discours à l'instant.

- Je vous présente mes excuses, il y avait beaucoup de bouchons, commence à s'excuser maman.

Des bouchons? On s'est levées à la bourre plutôt.

- Je vous taquine, prenez place, rigole-t-il à nouveau.

Bon, l'ambiance à l'air d'être chaleureuse même si tous les regards se sont tournés vers nous. En allant m'assoir au fond, je remarque qu'il y a très peu de filles, à vrai dire on est même pas 5 sur 30 garçons. Je ne suis pas si étonné mais cela fait plusieurs années que je ne me suis pas entrainé avec des garçons donc j'ai assez hâte.

Le monsieur continu son discours, en souhaitant la bienvenue à tout le monde et en tendant de rassurer les parents en montrant à quel point ils sont attentifs et gentils. A vrai dire, je suis contente d'être ici, on est à Cassis pas loin de Marseille du coup les paysages sont incroyables et les températures sont chaudes mais supportables à la fois.

Je tourne la tête vers ma mère, elle hoche la tête à chaque parole des intervenants. À les écouter, ces deux semaines seront un vrai délice. Le foot comme thématique principal mais chaque jour d'autres activités sont proposés, canoës-kayaks, voiles ou encore randonnées.

Au bout d'une heure, la réunion et l'enregistrement de tous les enfants se terminent. C'est enfin l'heure pour les parents de partir. Il est seulement 9 heures et demie mais je suis déjà épuisée du trajet et de toutes ces informations données.

- Tu fais attention ma chérie? tu m'appelles quand ça va pas, je te récupère dès que tu veux revenir à la maison d'accord mon bébé ?

- Oui maman, merci maman, dis-je rapidement en l'enlaçant.

- Pas de bêtises Emma, ajoute-t-elle d'une voix grave.

- Promis Mam', je finis par dire en lui faisait un bisou sur la joue avant d'aller rejoindre ma chambre pour y déposer mon sac à dos.

Un autre point positif c'est que nos chambres sont déjà attribuées donc pas besoin de courir chercher une chambre. En entrant dans ma chambre, je vois qu'il s'agit d'un dortoir avec quatre lits. Deux filles y sont déjà. Nous sommes donc quatre filles.

- Bonjour, dis-je joyeusement en entrant dans le dortoir.

- Hey ! dit la première, une petite rousse.

- Bonjour, continue plus timidement la deuxième fille basanée.

- Je m'appelle Emma et vous ?

- Oh la vache, un dortoir c'est génial, j'entends dire derrière moi.

- Coucou, dis-je en me retournant.

- Salut toi, répond la fille qui se trouve maintenant en face de moi avant d'aller s'assoir sur l'un des deux derniers lits.

- Moi c'est Chloé, dit la rousse.

- Nora, ajoute la deuxième qui m'a l'air assez timide.

- Moi c'est Fatou alors ! Je suis contente d'être avec vous, ça me rassure de fou de vous voir je pensais que j'allais être la seule fille ! Vous avez quel âge?

- 15 ans, dis-je en allant m'assoir sur le dernier lit disponible.

- 13, répond Nora.

- 15 aussi et toi ? demande Chloé.

- 17 ans vous êtes des bébés les filles ! rigole Fatou.

- Vous jouez dans un club ? demande Chloé.

- Je joue à Provins, on est trop nulles, rigole Fatou.

- Nîmes, réponds Nora en s'allongeant sur son lit.

- Mâcon, dis-je.

J'hésite à dire que je vais jouer à Paris mais je préfère ne pas le dire.

- Je connais Nîmes c'est tout, dit Chloé en haussant les épaules.

- Tu joues où toi ? demande Fatou.

- Colmar.

- On vient vraiment de toutes les villes de France, dis-je stupéfaite.

- Apparemment y'a des garçons qui sont en équipe de France avec les moins de 17 ans, ajoute Chloé.

- Comment tu sais ça toi ? demande Fatou.

- J'ai entendu deux garçons qui se connaissaient de là-bas, répond-elle simplement en haussant les épaule.

- Vous voulez aller faire un tour ? je demande.

- On a déjà fait un tour, la retardataire, rigole Chloé.

- Oh, dis-je en rougissant.

- Je t'accompagne si tu veux, propose gentiment Nora.

- Non je vais y aller toute seule je dois appeler mon père, dis-je ne voulant pas la déranger.

Je me lève finalement de mon lit en attrapant mon téléphone des mains, on a le droit à nos téléphones durant certaines heures de la journée, par exemple le matin le petit déjeuner est de 8H à 9H30, à 10H on doit rendre nos téléphones jusqu'à 17H où on peut finalement les récupérer avant de les rendre à nouveau avant 21 heures. Ce n'est pas plus mal, on pourra profiter de chacun le plus possible. Perdu dans mes pensées je ne vois pas un groupe de garçons qui chahute déjà dans les couloirs.

- Faites gaffe ! dis-je en me retournant vers certains.

- Sorry madame la retardataire ! répond l'un d'entre eux en rigolant.

Je souffle en continuant ma route.

- La retardataire ? rigole une voix dernière moi.

- Ouais, tu l'as pas vu t'étais en retard aussi, rigole une autre voix.

- Super surnom, rigole le premier alors que je me retourne.

- T'as vu ça, dis-je en rigolant.

- c'est quoi ton vrai nom ? rigole le deuxième.

- Emma et vous?

- Anis, réponds le deuxième.

- Kylian, répond le premier.

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Double update !
le prochain chapitre est déjà prêt

Spécial - GRIEZMANN MBAPPÉ HAZARDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant