Début Juillet 2014Le 4 juillet 2014. Je pense que cette date va rester dans les mémoires de nos générations longtemps. La France vient d'être éliminé en quart de finale par l'Allemagne. On n'était pas confiants mais on n'aurait pas pensé finir sur cette note-là. L'Allemagne a été beaucoup plus efficace que nous. La tribune familiale est plongée dans un lourd silence. Seuls certains enfants de joueurs posent curieusement des questions, des sanglots se font même entendre. Personne n'aurait pensé finir l'aventure ce soir. Maud est en pleures dans les bras de Théo alors qu'on reste tous immobile face au terrain. Les larmes d'Antoine brisent nos coeurs. J'ai l'impression de le revoir petit à la maison, le cœur brisé de devoir nous quitter et retourner en Espagne. Je sens que cette soirée va être dur à diriger pour les joueurs. Les plus anciens tentent de garder la face et consolent les plus jeunes dont Antoine. Il tient à peine debout. Il y croyait vraiment comme chacun d'entre nous. Je sens que mes larmes menacent de tomber mais faut je garde la tête haute pour ne pas peiner encore plus chacun. Je suis tellement déçu pour eux.
- J'arrive pas à y croire, murmure Théo avec Maud toujours dans ses bras.
- Ils méritaient tellement d'aller plus loi, j'ajoute en m'asseyant sur mon siège.
- Ce n'est pas grave les enfants, maintenant faut être derrière votre frère.
- C'est même pas un gros écart, je soupire alors que mon père me caresse le haut du crâne.
- Une défaite comme ça, va devenir leurs forces, j'entends l'une des mamans des joueurs.
- C'est clair, il faut qu'on garde la tête haute pour eux, ajoute un des papas.
Ce que j'aime bien dans le monde du football c'est ces petits moments intimes entre les joueurs et les familles. On ressent tous la même peine ou joie dans d'autres moments, on s'épaule quand il y a besoin.
On finit par tous s'approcher du premier rang pour se rapprocher des joueurs en voyant certains s'approcher. Antoine est le dernier à venir, épauler par Paul. Ses yeux sont encore rouges. Il fonce dans les bras d'Érika et on devine rapidement que ses larmes sont revenus. Je ne l'ai jamais vu autant pleurer. Ce n'est pas un garçon qui pleure rapidement. Il finit par faire le tour de la famille pour avoir un peu de réconfort chez chacun. C'est mon grand frère et ça me brise le coeur pour lui. Après quelques minutes dans les bras de mon père et quelques mots échangés, il arrive à ma hauteur.
- Vous méritez tellement de gagner. Je suis trop fière de toi Antoine, tu sais pas à quel point je suis heureuse que tu sois mon frère coupe du monde ou pas. Et puis y'a l'Euro d'ici là vous allez avoir plus d'expériences ! Prochaine fois on les démonte ces Allemands, ils ont bien joués en vérité mais c'était de la chance, dis-je d'une traite.
- Elle respire la petite grizou? j'entends dire derrière moi.
Je ne me retourne même pas sachant que c'est la voix de Paul. Je ne sais pas pourquoi dès que je stresse je parle sans m'arrêter.
- Merci Emma, tu sais pas à quel point ça me fait plaisir, me répond Antoine en m'attirant dans ses bras. Paulo il est jaloux parce qu'il n'a pas de petite soeur, rigole Antoine en parlant assez fort pour que Paul l'entende.
- T'es mon frère, ta petite soeur c'est ma petite soeur, rétorque-t-il.
Je vois que les deux rigolent doucement, ça me fait plaisir d'avoir pu leurs changés les idées un petit peu.
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Merci d'être de plus en plus nombreux à lire. Faites gaffes aux dates ça va avancer plus vite.
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Spécial - GRIEZMANN MBAPPÉ HAZARD
Fiksi Penggemar« Y a rien de normal dans ce monde, pour celui qui est spécial » - Laylow Spécial, c'est ce qu'on lui a répété tout au long de son enfance. Tu es spécial Emma. Spécial dans son comportement, sa façon de vivre, de pensée, dans sa façon de jouer au...