Chapitre 6

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Fin Juin 2014


- Vamos Brasil ! Me llamo Théoooooo, crie Théo en tirant sur sa valise.

- Ils ne parlent même pas espagnol ici gros débile, dis-je en le suivant hors de l'aéroport.

- Emma arrête d'insulter ton frère, souffle mon père devant nous.

- Elle est où la voiture ? demande Maud. 

- J'ai trop faim moi, on peut pas manger avant de partir ? dis-je en enlevant ma casquette.

- Ah non, on va bien manger dans un resto ou à l'hôtel, rétorque Théo.

- On peut se taire deux secondes ? on ne s'entend même pas réfléchir, soupire à nouveau mon père. 

On finit par s'arrêter devant le parking des taxis, je m'assois sur ma valise pendant que mon père tente de joindre notre voiture.

- C'est Antoine qui a dû mal gérer, je balance.

- C'est même pas lui qui gèrent, ajoute Maud.

- Bah qu'il choisit mieux les gens qui gère pour lui.

Je vois ma mère en pleine discussion avec Erika. Elles s'entendent à merveille maintenant. Au début c'était mal parti. Ma mère a enfin vu que son bébé pouvait se poser sérieusement avec quelqu'un. Quelqu'un d'Espagne surtout. Elle pensait qu'Antoine allait beaucoup moins venir nous voir. Au début c'était le cas, c'est là qu'on a compris qu'il avait quelqu'un. Mais depuis qu'il nous l'a présenté ça va mieux, ils viennent à deux ou juste Antoine. Antoine c'est un grand bébé du coup dès que ça va il vient, dès que ça va il vient. Pour quelqu'un qui vit à des kilomètres, on le voit beaucoup.

- Il nous attendait à la mauvaise sortie, déclare mon père.

- Bienvenue au Brésil ! dis-je en rigolant. 

- On visite aujourd'hui? demande Maud.

- Ah non on vient d'arrivés, dans ma tête il est 4 heures du matin là, rétorque Théo.

- On avait dit qu'on allait voir la cathédrale aujourd'hui. 

- Mais on a le temps, balance Théo. 

- On part à Rio dans deux jours ! 

- Tu verras la statue du Christ puis voilà, dis-je en levant les yeux.

- Mais on n'est pas venu pour rien.

- Perso, je suis là pour le match, rigole Théo.

- La même, dis-je en tapant dans la main de Théo.

- Je sais même pas pourquoi je reste avec vous, deux petits gamins démoniaques, réponds Maud en allant près d'Érika et de ma mère.

- Si vous embêtez pas quelqu'un vous allez mourir ? demande papa.

- Exactement, dis-je en souriant.

- Allez, la voiture est là, ajoute mon père.

Je saute de ma valise pour atteindre le van avant mon frère, je veux absolument être du sens de la marche et à coté de la fenêtre. Il le sait très bien du coup il veut toujours me prendre la place. 

- On se calme ! s'écrit ma mère alors que je les bouscule tous suivit de Théo. 

- Vous êtes insupportables ! crie à nouveau ma mère.

- Antoine était comme ça ? demande Érika en rigolant. 

- C'était le pire ! s'exclame Maud en entrant dans la voiture. 

- Tu as bien vu qu'il n'a pas vraiment changé, ajoute mon père en s'asseyant entre Théo et moi.

- Vous pensez il va jouer demain ? dis-je d'une petite voix.

- Il était titulaire contre l'Équateur ! s'exclame Théo.

- Ce n'était pas un match important fils, rétorque mon père.

- J'espère qu'il va jouer, il était si heureux, ajoute Erika. 

- On croise les doigts, sourit mon père.

Didier Deschamps fait confiance à Antoine mais pas encore au point de le titularisé tout un match et surtout pour un match important. C'est les huitièmes de finale et la seule option c'est de gagner s'ils ne veulent pas rentrer en France. Il a travaillé dur pendant presque 2 ans pour revenir en Équipe de France, il mérite vraiment d'être titularisé pour la totalité d'un match.

- Je dis un doublé pour Benzema, je balance. 

- Giroud ma soeur, c'est Giroud qui va marquer ! J'ai parié avec mes potes. 

- T'as parié combien idiot ? dis-je alors que me père me donne un petit coup sur la tête.

- Pardon, t'as parié combien mon frère d'amour ? 

- 50e sur Giroud, 20 sur Benzema et 10 sur Grizi pour la petite fierté. 

- Mais tu crois que t'es millionnaire toi ?

- Papa m'a passé de l'argent de poche en avance. 

- Alain ! crie Maman.

- Il était agaçant! 

- Tu lui as donné de l'argent pour qu'il fasse un pari ? hurle-t-elle presque.

- Des paris maman, des paris, j'ajoute en rigolant alors qu'ils me lancent tous un regard noir.

- 10 euros sur ton frère? Tu as si peu confiance en lui ? C'est grâce à lui qu'on est ici, ajoute ma mère indignée.

- Mais il n'est jamais titulaire ! balance Théo.

- J'avoue maman, déjà c'est 10 euros jeter par les fenêtres, j'ajoute en rigolant encore plus fort.

- Je vais tout répéter! s'écrit Maud. 

- Balance, dis-je en tirant la langue.

- Vous avez 10 ans ou quoi ? Arrêtez un peu de vous chamailler, balance notre père.

- C'est comme ça qu'on se dit je t'aime oh ! rigole Théo. 

C'est la vérité, c'est comme ça dans la famille. Plus on se taquine, plus on s'aime.

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Merci pour vos votes la famille ! 


Spécial - GRIEZMANN MBAPPÉ HAZARDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant