Le lendemain, toujours Novembre 2013
- Toujours rien ? je demande à mon père en mangeant une pomme.
Il me regarde en levant les yeux au ciel. C'est vrai que je peux être embêtante quand je m'y mets. C'est la 20ème fois que je lui demande depuis 15 heures. Il est presque 17 heures et on n'a toujours pas eu de retour du paris saint-germain. Ça ne sent pas bon à mon avis.
- Je vais aller faire une sieste, commence mon père.
- Ah non ! dis-je en me levant d'une chaise de la cuisine.
- Je n'ai pas eu une minute à moi depuis que je t'ai cherché du collège.
- Mais imagine ils appellent et tu dors!
- Tu peux répondre à ma place.
- Non, tu sais très bien qu'ils vont rien me dire ! Ils veulent un tuteur légal!
- Tu me réveilles dans ce cas.
- Mais Papa.
- Oh écoute Emma, tu m'enquiquines aujourd'hui, souffle-t-il en se rasseyant face à moi.
Je ne réponds pas mais me contente de sourire.
- Ne souris pas comme ça, t'es insupportable quand tu t'y mets !
- T'es le meilleur du monde entier.
- Oui c'est ça, rétorque-t-il.
- Quand je serai pro tous mes buts seront pour toi, dis-je en lui faisant les yeux doux.
- Oui, oui.
- Je te dédirais devant tout le monde mes buts.
- C'est ça, souffle-t-il exaspéré par moi.
- Et je te gagnerai la coupe du monde.
- La coupe du monde carrément.
- Bien sur, pour toi et maman, dis-je en souriant de toutes mes dents.
Il secoue la tête en riant.
- Tu penses qu'Antoine sera sélectionné pour le Brésil ? dis-je en perdant mon sourire.
- J'espère, soupire-t-il.
- On ira le voir ?
- Bien sûr.
- Il le mérite, il fait tout pour se faire pardonner.
- Je sais ma chérie mais c'est normal que la Fédération l'ait puni.
J'hausse les épaules pendant que mon père regarde l'heure sur sa montre.
- Ils aiment se faire désirer ces Parisiens, dit amèrement mon père.
- Paris est, je commence.
- Non.
- Magique ! je finis en criant.
- Alors ? on entend dire après avoir entendu la porte claquée.
- Rien, je souffle en voyant mon frère Théo qui vient de rentrer du lycée.
- Casse les couilles eux, soupire Théo alors que mon père le gronde.
- Parle bien devant ta soeur Théo.
- Pardon.
Il balance son sac devant la porte avant de nous rejoindre pour aller grignoter.
- J'ai la dalle, t'as mangé quoi toi ?
- Une pomme, je rétorque alors qu'il grimace.
- Maman elle est où?
- Courses apparemment.
- Heureusement, y'a plus rien à manger.
- Papa a acheté des chouquettes, il en reste dans le salon.
- T'es le best Paps, crie-t-il en allant au salon.
Au même moment le téléphone de mon père se met à retentir. Théo se stoppe au milieu du couloir. J'ouvre grand mes yeux alors que mon père souffle un bon coup d'avant d'attraper son téléphone. Il décroche sans mettre le haut-parleur. Il a un ancien téléphone donc quand il met le haut-parleur, l'autre personne l'entend mais de très très loin. Après quelques formalités, je vois mon père hocher de nombreuses fois la tête sans vraiment sourire.
- Putain mais qu'est-ce qu'ils se disent, se demande Théo en entrant à nouveau dans la cuisine.
- Ça sent pas bon en tout cas.
- Dit pas d'la merde, rétorque-t-il en me poussant.
- Aie, pourquoi tu me pousses idiot !
- Je t'ai à peine poussé.
- Pardon, je suis presque tombé de la chaise.
- Presque, t'es vraiment une comédienne Emma.
- Sale brute, je rétorque en le poussant à mon tour.
On continue à se disputer pendant quelques secondes jusqu'à que mon père nous lance un torchon.
- Merci beaucoup, je vais lui en parler, finit par dire mon père en raccrochant.
- Alors ? demande Théo, surexcité.
Je reste silencieuse, j'ai vraiment peur. Je vois que mon père me fixe.
- Viens voir toi, dit mon père près du lavabo.
J'avance doucement mais sûrement vers lui.
- Tu ne veux plus savoir ?
- Si, si mais j'ai trop peur.
- Tu sais que je suis fier de toi peu importe ce qui se passe ?
C'est donc cuit.
- Moi aussi Em' toujours, balance Théo en souriant.
- Ils ont refusé ? je demande en jouant avec mes doigts.
Mon père rigole.
- Quoi ?
- Mon bébé, t'as été prise, finit-il par lâcher.
- Quoi ?
- Putain de merde ! s'exclame Théo.
- T'as été prise ! rigole mon père.
- Emma bordel ! crie Théo en s'approchant de moi.
En même pas deux secondes je finis dans ses bras. Je n'ai même pas le temps de comprendre qu'il me fait décoller du sol. J'arrive pas à y croire.
- Qu'est-ce qui se passe ici ?
- Maman ! je crie.
- Ta fille s'envole vers la capitale pour la rentrée 2014 !
- Non !
- Si, je crie en lui sautant dans les bras.
- Mon bébé, je suis tellement heureuse pour toi, commence ma mère.
- C'est grâce à vous, merci, dis-je en sentant mes larmes qui menacent de tomber.
- C'est grâce à toi surtout Em', dit Théo en souriant.
Je suis tellement heureuse.
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Emma à Paris !
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Spécial - GRIEZMANN MBAPPÉ HAZARD
Fiksi Penggemar« Y a rien de normal dans ce monde, pour celui qui est spécial » - Laylow Spécial, c'est ce qu'on lui a répété tout au long de son enfance. Tu es spécial Emma. Spécial dans son comportement, sa façon de vivre, de pensée, dans sa façon de jouer au...