svt ; boys in love ᶜʰᵃᶰ⁺ᵇᵒʸ

trente-six

La chambre entièrement baignée dans un calme reposant se fait en un instant obstruer par un son strident provenant du téléphone de Minho. Mes sens se font vite hurler dessus par l'alarme et je cherche à la fuir en me retournant, rencontrant un obstacle vers lequel je me cale, rapprochant mon corps pour m'y coller. Bien vite, je sens qu'il s'agit du corps du grisé qui, du bout du bras, essaie d'atteindre son téléphone pour l'éteindre, nous libérant de cette sonnerie oppressante.

La chaleur du corps du grisé m'enlace, ses bras venant entourer mon dos pour me presser contre lui, ce qui me fait complètement fondre, tant que l'idée même de devoir nous lever me révulse. Ses mains viennent jouer avec mes cheveux alors que je l'entends bailler, me faisant moi-même bailler par la suite, sous un petit rire de sa part.

-Il est l'heure, marmonne-t-il. Il faut se lever.
- Pitié... Faisons comme si le réveil n'avait pas sonné, grognais-je en gardant mes yeux clos.
- Ce n'est pas raisonnable, bien que très tentant, rit-il.
- Drôlement tentant oui...
- Mais pas raisonnable, répète-t-il en grattant avec douceur mes cheveux.

Doucement, j'ouvre alors les yeux, relevant la tête pour croiser son regard, baigné par la lumière du petit matin, passant par sa fenêtre. Son regard m'offre un bel accueil, que je tente de lui rendre, malgré mes petits yeux fatigués.

-Allez, levons-nous, on pourras prendre notre temps, c'est mieux que de traîner dans le lit et de se presser après.
- Tu es bien trop responsable, rigolais-je en m'approchant un peu plus de lui, ne voulant pas qu'il m'échappe.

Le grisé ne manque pas de glousser et je serre encore un peu plus son corps, à quoi il me répond en venant chercher mon menton de ses doigts, me relevant la tête, recroissant son regard une deuxième fois.

-Un bisou et tu me laisses sortir du lit, chuchote-t-il en s'approchant de mes lèvres, son souffle les caressantes.
- Deux bisous.

Un sourire se trace alors sur ses lèvres qui viennent fondre contre les miennes en quelques secondes, m'accordant alors son premier baiser, doux et délicat avant de s'en détacher un instant, m'observent avec ses yeux foncés et profonds.

-Viens le chercher, dit-il avant de se redresser avec force, me faisant le lâcher de surprise, le grisé bondissant hors du lit, triomphant.
- Hé ! M'indignais-je en roulant sur le lit, pour le rattraper alors qu'il se recule avec malice.

Mes pieds touchent le sol et je l'élance alors vers le grisé, qui me m'observe attentivement, ses mains réceptionnant ma taille lorsque j'arrive à son niveau, venant directement trouver ses lèvres. Il répond en un instant à mon baiser un peu moins délicat que le sien, mouvant ses lèvres contre les miennes, sans que nos langues ne se trouvent, comme si nous préférons garder cela lorsque nous avons le temps.

- Tu m'as berné, marmonnais-je en reculant ma tête de quelques centimètres.
- Je n'ai pas dit oui pour les deux bisous, rit-il. Mais au moins tu es levé.

Je ne peux nier sa performance alors je souris simplement en reculant un peu plus, véritablement heureux que l'on soit prêt l'un de l'autre, cette nuit ayant été notre deuxième ensemble. Nuit qui me paraît comme un rêve tant les évènements me paraissent magiques, d'une délicatesse et d'une passion que je n'avais jamais exploré auparavant. Tout ce que j'ai ressenti pour lui durant cette nuit, je ne peux plus m'en détacher, gardant le moindre ressenti gravé en moi, voulant en prendre soin, ne rien omettre, aucunes paroles, aucunes images.

Il m'a été difficile de m'endormir après un événement aussi nouveau pour nous, et pourtant les bras apaisants du grisé m'ont bercés, son souffle contre mes cheveux m'apportant un grand réconfort.

-Si tu veux passer à la douche, je te laisse choisir les vêtements que tu veux dans mon armoire, me propose Minho en attrapant ma main pour me tirer vers le meuble en question.
- Oh oui, merci.