svt ; boys in love ᶜʰᵃᶰ⁺ᵇᵒʸ

trente et un

Bras dessus, bras dessous, nos deux corps pressés l'un contre l'autre, je papillonne soudainement des yeux lorsque le son strident de mon cellulaire m'arrache de mon sommeil, me faisant grogner. Cherchant à étirer mon bras, les yeux plissés, je roule presque sur le corps du plus vieux, ma petite main atteignant finalement mon téléphone qui sonne, décrochant alors par habitude.

- Hm, allô ? Bâillai-je, me frottant les yeux, sous le regard tout aussi confus que Minho, réveillé à l'instant.
- Chan ? Qu'est-ce que tu fiches ?
- Quoi ? Marmonnais-je d'incompréhension.
- Je ne t'ai pas vu ce matin à l'étage de la restauration, pourtant nous avions le petit-déjeuner compris dans la nuit à l'hôtel, alors je me demandais ce que tu fiches, m'explique brièvement Soonyoung de l'autre bout du téléphone.
- Petit-déjeuner ? Quoi, mais, oh ! Quelle heure est-il ? M'écriais-je dans un sursaut, m'échappant des bras confortables du grisé.

J'éloigne alors l'appareil portable de mon oreille pour constater avec horreur l'heure qu'il affiche, se composant de deux uns, suivis de prêt par un quatre et un trois.

- J'y crois pas, il ne s'est pas réveillé, soupire une autre voix dans l'appareil, que je reconnais être celle de Jihoon.
- Oh, put- purée, j'ai oublié de mettre mon réveil, constatais-je effaré en consultant mon application horloge.

Pris de panique, je saute hors du lit, sous le regard déconcerté de Minho, qui se dépêche de faire de même, ses neurones se connectant rapidement, faisant qu'il comprend en quelques secondes la situation.

- Chan, tu es un boulé, ricane Soonyoung, alors même que je suis loin de la barre de rire.
- Le manager avait pourtant insisté pour que l'on soit tous réunis à midi, ajoute Jihoon, visiblement en compagnie du danseur.
- M-Mais, je vais être à l'heure, je descends rapidement, leur assurais-je sans vraiment y croire.
- Il vaudrait mieux pour toi.
- On dirait que Jihoon est plutôt grognons, plaisante le tigre, avant qu'il ne couine de douleur, signe qu'il a reçu un agréable coup de la part du compositeur de génie.
- J-Je, ouais, bon, merci de m'avoir appelé hyung, j'arrive, m'empressais-je de raccrocher pour lâcher mon téléphone et me concentrer sur ce que je fais.

Mes yeux croisent ceux du grisé, un peu perdu, mon comportement n'arrangeant vraiment rien à la situation.

- J'ai vraiment merdé, lui dis-je en cherchant dans mon sac un sous-vêtement.
- Le film n'était pas si bien finalement, dit seulement le grisé en s'habillant en vitesse, faisant tomber son peignoir sur le sol.

Pour être nul, il l'était, tant que nous nous sommes tous les deux endormis après seulement une demi-heure de visionnage. Évidemment, il a fallu que je ne prévoie pas le coup et que je m'assoupisse dans les bras du grisé sans prendre le temps de vérifier mon réveil. Après tout, comment aurais-je pu me décoller du plus vieux, étant bien trop confortable pour que ça soit envisageable. Ses caresses dans les cheveux n'ont en plus de ça rien arrangées à la situation.

Désormais dans une angoisse pas possible, j'ai enfilé mon caleçon, l'ai couvert rapidement d'un bas pour échapper au regard de Minho et j'ai aussi mis un haut, couvert en plus par un pull large qu'était dans mes affaires.

- Il faut faire le ménage avant de rendre la chambre ? Me questionne le grisé qui absorbe toute ma panique.
- Oui, euh, ouais, enfin, jette seulement le plastique de la nourriture d'hier, et après il n'y a pas grand-chose, on a rien fait d'autre que de s'embrasser hier soir ! M'éparpillais-je dans tous les sens en m'enfonçant dans la salle de bain pour rapidement brosser mes dents en mouillant mon visage, du mieux que je peux, me faisant finalement plus perdre de temps que d'en gagner.
- Tant mieux pour le coup, se permet de ricaner le grisé les mains pleines de déchet qu'il fait tomber dans la poubelle.