Free Practice - Pierre Gasly 🤍

Chapitre 40 - Une soirée à Paris

FLASHBACK
3 juillet 2017

Je suis rentrée à Paris après ce weekend catastrophique chez nos parents, Anthoine est resté chez ses parents avant de partir pour l'Autriche et sa course de GP3. Je ne le reverrais pas avant deux semaines et le grand prix de Silverstone. Je profiterais de mes quelques jours là-bas pour aller voir une partie de ma famille.

Quant à Pierre, je n'en sais rien, et je m'en moque un peu, s'il croit que je vais lui pardonner si facilement, il se met le doigt dans l'œil.

Ce soir je dois dîner avec Louis, je ne l'ai pas vu depuis quelques semaines, entre ses compétitions en endurance et ses vacances, ça a été compliqué. Mais quand il m'a appelé hier, pour me dire qu'il était à Paris, et qu'il voulait absolument qu'on aille manger en ville, je n'ai pas hésité un instant.

Même si depuis quelques années, je suis plus proche d'Anthoine et de Pierre, Louis reste mon plus ancien et meilleur ami.

A 19 h pile mon téléphone sonne, c'est Louis qui m'appelle pour me dire qu'il est en bas. Je prends mon sac à main et descends les escaliers pour le rejoindre. Il est garé juste devant l'entrée de l'appartement alors je monte directement dans la voiture.

« Salut me belle, ça fait plaisir de te revoir, comment tu vas ?

- On va dire que ça va, mais je suis contente de te revoir.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- J'ai revu Pierre ce weekend.

- Ah mais c'est une bonne chose ça non ?

- Pas vraiment, d'un côté, je suis heureuse de le revoir, il m'a terriblement manqué. Mais il m'a fait tellement de mal en partant comme il l'a fait, que je lui en veux d'être revenu comme une fleur, comme si de rien n'était.

- Élie...

- Ah non, tu ne vas pas prendre sa défense toi aussi. Déjà Anthoine m'a fait la morale en partant de chez les Gasly l'autre jour, c'est bon, j'ai eu ma dose.

- Enfin Élie, Pierre est ton meilleur ami, tu ne vas pas lui en vouloir, toute ta vie. Tu sais très bien qu'il peut se passer n'importe quoi pendant une course.

- Je ne peux pas lui pardonner comme ça, Louis.

- Mais imagine, demain il est en course, il a un accident et il n'y survie pas. Tu vas t'en vouloir de ne pas t'être réconciliée avec lui.

- Tu crois que je n'y pense pas, à chaque fois que toi, Pierre et Anthoine montez dans une voiture, j'ai une boule au ventre énorme, j'ai peur à chaque fois. Je redoute qu'arrive un jour où on m'apprendra que l'un d'entre vous aura eu un accident. J'ai peur en permanence, et même si je ne le montre pas, j'aurais toujours peur que quelque chose arrive.

- Alors n'attend pas que ce jour arrive pour lui pardonner.

- Je ne suis pas prête à lui pardonner.

- Eh bien tu n'as pas vraiment le choix.

- Comment ça ?

- Je suis désolé, mais je ne vais pas dîner avec toi ce soir.

- QUOI ? Alors où tu m'emmènes ?

- C'est une surprise.

- Je. N'aime. Pas. Les. Surprises.

- Crois moi, tu vas m'en vouloir pendant cinq minutes et après ça ira mieux. D'ailleurs on est arrivés. »

A ses mots, je porte mon regard vers l'extérieur de la voiture. Nous étions devant un grand restaurant de Paris.