Chapitre 1

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J'entends des cris provenant du salon, des cris de femmes et d'hommes, dont mes parents. Je suis recroquevillée dans un placard de ma chambre, terrifiée par ce qu'il ce passe dans le salon. Des gens y sont entrés il y a déjà un long moment, alors que j'étais en train de faire mes devoirs avec mon père. C'est lui qui m'a dit de me cacher, avant de disparaître de la chambre.

Plusieurs gros bruits me font sursauter, des bruits d'armes à feu, de tirs. Mes membres cessent de trembler, horrifiée par ce que je viens d'entendre.  Ma tête s'est redressée, mes poils se hérissent, la peur me tord le ventre de douleur. Le silence arrive dans la maison, je n'entends que ma respiration, rapide, inquiète.

Je sursaute en entendant la porte de ma chambre claquer contre le mur, j'approche au maximum mes genoux contre ma poitrine, cache mon visage comme je peux. J'entends des bruits de pas dans la pièce, lent, léger, voulant être discret, mais ils s'approchent de la porte du placard. Elle finit par être ouverte, une main saisie mon bras et me sort de ma cachette d'un coup sec, au point de me faire mal. Je regarde la personne, c'est une femme, terrifiante. 

-Ah, une jolie jeune fille. Tu viens avec moi.

-Non !

Je commence à me débattre, mais cette femme est trop forte pour moi. J'essaie quand même, jusqu'à ce qu'elle me mette un coup de poing dans la figure, qui me couche sur mon lit.

-Ayla, bouge ton cul ! Il faut partir, dit un homme depuis le salon.

-J'arrive. Tu vas voir, je t'ai trouvé un beau spécimen.

-Il y avait quelqu'un ?!

L'homme ne tarde pas à arriver, il me fait vraiment peur, il est la méchanceté personnifié. Il a un sourire pervers sur son visage, ça ne donne rien qui vaille. 

-Ah oui ! Beau spécimen ! Évite juste de l'abimer.

-Je sais.

Le type s'approche de moi, saisie mon visage entre sa main gantée, il fait mal à l'endroit où j'ai pris le poing.

-Comment tu t'appelles ?

Un silence lui réponds, hors de question que je donne mon nom. Je le pousse et essaie de sortir, mais on me retient. La femme passe ses bras autour de moi, me bloquant totalement, l'homme revient vers nous et appuie plus là où j'ai déjà été frappé, me provoquant une horrible douleur.

-Tu vas vite répondre. Comment tu t'appelles ?

-Amanda.

-Voilà, c'est pas compliqué Amanda. Très jolie prénom.

-Lâchez moi, je vous en supplie.

-Pas une telle beauté. Surtout aussi bien foutu.

Sa main glisse de ma joue à ma poitrine, ça me dégoûte, une nausée me saisie.

-Ayla, tu sais ce qu'il faut faire. On a la cliente parfaite.

-Super !

La femme me lâche, l'homme me retient, jusqu'à ce qu'un masque soit poser sur mon visage. Je retiens ma respiration, j'ai pas envie !

-Allez, respire et fais pas perdre de temps là ! 

Je secoue la tête, il serre ses mains autour de mes bras, me faisant gémir de douleur, ce qui me fait respirer. Le gaz est indolore, mais il assomme. Je ne prends plus la peine de me retenir, impossible, jusqu'à ce que je sombre. 

10 ans plus tard.

Je me réveille dans un sursaut, je viens de refaire le cauchemar. Depuis que je suis ici, je fais le même cauchemar : j'entends les coups de feu, je revois le regard de l'homme qui me séquestre ici avec sa femme, je pense à mes parents. Je ne suis plus au Royaume-Uni, je n'ai plus reconnu l'anglais depuis un moment déjà, je suis loin de mon Ecosse, à côté d'Edimbourg, ma ville où je suis née et où j'ai grandis 15 ans. 

Retrouve-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant