Chapitre 5

310 33 0
                                    

Le lendemain après-midi.

Voilà notre première nuit de passée dans notre nouveau logement, elle a été compliqué. J'ai très peu dormi, je ne me sens pas encore à mon aise ici. J'ai passé ma nuit  me tourner, me retourner dans mon lit, à faire des aller-retour entre mon lit et le balcon. Je suis fatiguée et je lutte pour garder les yeux ouverts. J'ai du discuter avec Victoria, ce qui n'a pas été simple et maintenant j'attends mon tour pour ravoir des papiers. Le représentant de l'ambassade écossaise devrait bientôt arriver, j'aimerais dormir, mais je risque de le louper.

La sonnette de la maison me réveille un bon coup, je me redresse sur le canapé, je suis dans le salon. Je regarde vers la porte d'entrée, Victoria va ouvrir. Un couple se présente, puis entre. 

-Amanda, tu viens ? C'est pour toi.

Je hoche la tête et les rejoint, enfin ! Nous allons dans le bureau de Victoria, les deux personnes se présentent, ils sont de l'ambassade. Ils me parlent un peu en écossais, c'est comme le vélo cette langue, je la connais encore par coeur. Une douce mélodie me revient en tête, une berceuse que chantait ma maman. Je sens les larmes monter, mais je les retiens de toutes mes forces. Nous allons nous installer, ils sortent le matériel nécessaire et Victoria commence à remplir des documents pour moi. Je dois vraiment travailler mon écriture. 

Les deux personnes de l'ambassade prennent mes empreintes, elles concordent avec celles enregistré il y a quinze ans, lors de ma première création de pièce d'identité. On me confirme la création de mon passeport, enfin ! J'ai aussi le droit à une carte de protection pour rester aux Etats-Unis le temps que l'enquête se conclue, je suis enfin dans la légalité et de nouveau écossaise. Mon passeport d'urgence me sera apporté dans la semaine prochaine, le définitif d'ici quelques semaines. On m'autorise également à rentrée, pour une durée à déterminé, j'ai à la fois hâte et à la fois beaucoup d'angoisse.

La femme commence à me parler de ma famille, ma dernière grand-mère est décédée il y a peu et j'ai aucune autre famille. Je peux me reconstruire où je veux, je ne sais même pas si j'en ai envie. J'ai passé dix ans trop loin de la civilisation pour avoir un espoir de reconstruction.

Nous sortons après un long rendez-vous, les deux représentants de l'ambassade me salut et s'en vont. Je regarde les papiers que j'ai dans les mains, c'est la confirmation des demandes. Je pousse un long soupir et commence à me diriger vers ma chambre.

-Amanda, attends !

Je me tourne vers Victoria, elle sourit.

-Alors, tu es contente ? Tu vas pouvoir retourner un peu chez toi !

-Ouais, et j'ai pas ma famille là-bas, tout le monde est mort. Ça va être compliqué.

-Je l'imagine bien. Mais revoir là où tu as grandit, ça va te faire du bien malgré tout.

-Je sais pas. Et je veux retourner dans ma chambre.

-Tu peux y aller.

Je la remercie et fille, j'ai vraiment besoin d'y aller, j'ai encore sommeil. Je ferme la porte et pose les papiers sur la commode avant de m'allonger sur le lit. Je retire mes chaussures, les jettes sur le côté. Je prends mon téléphone et traine un peu dessus, je commence à me faire aux réseaux sociaux, même si je ne comprends pas tout. La fatigue me prends, alors je pose le téléphone et m'allonge correctement. Je regarde l'extérieur, mes yeux finissent par se fermer tout seuls, enfin.

Quelques jours plus tard.

Cela fait maintenant 5 jours que je suis dans le foyer, je commence à doucement prendre mes marques. Victoria m'aide dans mon apprentissage de l'écriture, ça revient petit à petit. Mon écriture n'est pas des plus fluides, mais j'y arrive. Je me suis aussi mise à jour de ce qu'il y a eu pendant dix ans, dans mon pays comme ailleurs dans le monde, c'est fou ce qu'il ce passe en une décennie. Le temps passe vraiment vite.

Retrouve-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant