Chapitre 6

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(Image : Timothée)

Je me rendis en classe avec Cass et m'assis à ma place habituelle, Rayan et le groupe de Mathéo me regardant avec insistance.

« Oh, mademoiselle Rossi, ravi de vous revoir parmi nous, c'est un honneur de vous avoir en cours », déclara le prof d'un ton sarcastique.

Je lui envoyais un regard lourd de sous-entendus appuyé par mes yeux rouges.

« J'étais un peu occupée », je répondis en montrant ma main enroulée dans les bandages. « Je m'entraînais », j'ajoutais avec un sourire tordu.

« Tu ne me fais pas peur jeune fille », il rétorqua avec fierté.

« Rapprochez-vous dans ce cas », je le mis au défi.

La rage était bien présente sur son visage alors qu'il se frayait un chemin dans ma direction.

« Tu veux que je te remette les idées en t'attirant les pires ennuis, c'est ce que ton taré d'ex copain et toi aimaient bien faire non ?' »

« Vous n'auriez pas assez de courage pour ça », je répondis, mes yeux ne le lâchant pas une seule seconde.

« C'est vrai, je ne suis pas un psychopathe comme toi et ta famille entière. Te faire du mal pour le plaisir, il faut vraiment avoir des fusibles grillés pour faire ce genre de choses »

Je haussais les épaules, ça ne me touchait pas vraiment.

« Tu fais l'intouchable, mais est-ce que tu peux réellement résister aux coups ? »

« Qu'est-ce que ça fait de vous dans ce cas ? Quelqu'un de meilleur que moi ? Alors que vous frappez les étudiants ? Si je le pouvais je serais en train de rire aux éclats »

« Tu penses être intelligente parce qu'on t'a considérée comme une adulte très tôt, mais c'est toi le vrai monstre ici, pas moi », il répondit, touché par ma phrase précédente.

« Le monde est un endroit dangereux, pas à cause des personnes qui sont monstrueuses, mais à cause des personnes qui ne font rien pour changer cela », je répondis, citant vaguement une phrase que j'avais déjà entendue. « J'ai fait ce que j'avais à faire contre les monstres de ma vie, qu'est-ce que vous avez fait de votre côté à part en devenir un ? »

Il ne répondit pas, il se contenta de frapper mon bras sachant pertinemment lequel était en mauvais état. Je serais les dents et j'encaissai comme la grande fille que j'étais.

« C'est plus facile de croire qu'on fait partie des gens bien n'est-ce pas ? », je continuais quand même.

Il allait me frapper à nouveau, mais la voix de Rayan retentie comme un écho dans la salle.

« Je ne ferais pas ça si j'étais vous », il avertit Mr. Martinez.

Et c'est à ce moment que je réalisai le pouvoir et la dangerosité du garçon. Le professeur semblait terrifié par Rayan, probablement pour de bonnes raisons.

« Et pourquoi cela ? », il demanda tout de même.

« Parce que si vous la frappez encore je vais être obligé de vous frapper au visage de façon répétitive jusqu'à temps que votre nez devienne plat », répondit Rayan avec un grand sourire. « Ça peut prendre du temps cependant », il rajouta.

Martinez obéit et continua son cours sans un mot. De la colère était présente sur le visage de Rayan, il semblait réellement affecté par ce qui venait de se passer. Pourquoi est-ce que j'attirais tous les mauvais garçons à l'esprit tordu ?



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