Chapitre 1

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Rares étaient les matins où Lila Sweitcher étaient de bonne humeur. Mais celui-ci en particulier s'avérait difficile. Le sommeil l'appelait à lui alors qu'elle entrait dans la salle de classe, ses paupières étaient lourdes et les nombreuses voix de ses camarades lui martelaient le crâne. Rabattant la capuche de son pull sur sa tête, l'adolescente au regard noisette cerné de crayon noir s'assit à sa place habituelle ; une table isolé dans la rangée du fond.
Un homme fit son entrée dans la pièce, il ferma la porte derrière lui et ordonna un silence immédiat. M. Ginst, outre son âge avancé, avait gardé une carrure imposante et impérieuse. Aussi, il obtient vite les respect attendu. Un à un les élèves prirent place et il commença l'appel.
Lorsque vont le tour de Lila, le vieux professeur ne manqua pas de lui intimer d'enlever sa capuche et, à contre cœur, sous le regard pénétrant des autres jeunes, elle s'exécuta.
Puis, elle s'était faite discrète et avait attendue que l'heure passe.
Depuis le plus loin quelle souvienne, Lila Sweitcher n'avait jamais aimé se mélanger aux autres. Ou plutôt elle ne s'était jamais sentie à sa place auprès d'eux. Que ce soit sa famille ou non. Elle n'avait jamais eut de véritable lien avec quiconque. Peut-être avait-elle un problème, mais elle ne s'en souciait guère. Elle se sentait bien ainsi, isolée. Elle préférait de loin contemplait le monde qui l'entourait que s'y immiscer.
La sonnerie de pause retentit brusquement après deux longues heures de biologie et Lila bondit de sa chaise pour se ruer hors de la classe.
Le Bereston High-Scool n'était pas le lycée le plus côté de Denver, proche de la sortie de la ville, il donnait sur les coins plus malfamés. Dans les rues adjacentes, produits illicites et prostitutions étaient monnaie courante. La plus part des immeubles étaient transformés en squat où étaient en voie de démolition. Pourtant, devant le portail en fer forgé qui séparait l'établissement de la voir public, il y avait toujours un monde monstre et se frayer un chemin relevait du défi.
Poussant un soupir suivi d'un juron, Lila plongea tête baissée dans la masse. Elle joua des coudes, demander pardon était chose inutile, les lycéens étaient tous bien trop concentré sur leur téléphone pour se rendre compte que quelqu'un leur avait adressé la parole. Quand enfin elle atterrit sur le trottoir Lila releva la tête, écartant d'une main gracile les mèches brunes qui lui striaient le visage.
Elle sortit un paquet de cigarettes de son sac en bandoulière et en coinça une entre ses lèvres. Elle l'allumage, aspira un goulée de fumée et alors qu'elle l'expiration, décida de quitter le lycée. Ce n'était pas la première fois qu'elle séchait les cours, et savait parfaitement où se rendre.
Elle longea plusieurs rues et ruelles, faisant autant abstraction des pauvres types étendus sur le bord de la chaussée, un gobelet dans les mains, attendants que quelques pièces tombent à miraculeusement l'intérieur, que des jeunes femmes aux regards vitreux et à la jupe bien trop courte. Elle s'arrêta finalement devant un immeuble abandonné recouvert de tags hauts en couleurs. Des planches de bois clouée étaient censé bloquer l'entrée, mais le corps fuselé de Lila se glissa aisément entre.
En raison de l'absence de chauffage et des vitres cassées qui laissaient s'engouffrer les bourrasques de vent, la température ambiante de l'immeuble variait en fonction de celle à l'extérieur. Et le mois de Novembre était certainement le pire mois de l'année dans le nord de Denver. Frottant ses bras l'un contre l'autre comme elle avait froid, Lila embrassa le rez de chaussé du regard. N'y avait rien de bien intéressant dans ce hall, juste des boites aux lettres rouillées sur la droite, la peinture blanche sur les murs avait viré au gris sale et un grand escalier dans le prolongement de la porte menait aux diffère étages. Lila l'emprunta, grimpant jusqu'au sixième étage.
Oui, aussi étrange que cela puisse paraître, ce vieil immeuble qui tombait peu à peu en ruine était bel et bien l'endroit préféré de l'adolescente. Son allure vétuste ne lui faisait pas peur, au contraire, elle la charmait.
Essoufflée, elle prit le couloir qui s'ouvrait à elle sur la droite. Il était faiblement éclairé grâce à l'entrebâillement de la porte d'un des appartement. Lila marcha jusqu'à celui-ci, ouvrit la porte.
Il s'agissait de l'appartement 9AB, son « squat ». En générale elle venait ici lorsqu'elle séchait les cours, mais il fallait avouer qu'à mesure que le temps passait, elle venait ici aussi souvent que possible.
Refermant la porte derrière elle, elle avança dans l'étroit couloir au mur en papier peint moisi et atterrit dans le salon. La pièce d'environ neuf mètres carré était munit d'une grande baie vitrée qui donnait sur la ville et d'un énorme fauteuil imitation chesterfield.
Un sourire sincère étira les lèvres pulpeuses de Lila. Il n'y avait qu'en ce lieu qu'elle se sentait en pleine sérénité.

La meute de l'Aldeauh Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant