Chapitre 44

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Lila était allongé sur le lit de Ben, en sueur.

Sa fièvre n'avait fait qu'augmenter, cela faisait maintenant trois heures que son mal de crâne ne la quittait pas et que les nausées se cramponnaient à son estomac.

Elle n'en pouvait plus.

Elle n'avait plus de force.

Un peu plus tôt, elle avait demandé à Ben d'éteindre la petite lumière de chevet qu'il avait allumée lorsque la nuit avait commencé à montrer le bout de son nez. La chambre était donc plongé dans le noir.

Ben était vraiment adorable, il s'occupait d'elle comme si elle était aussi importante que la prunelle de ses yeux.

Il avait ouvert la fenêtre lorsqu'elle avait eut trop chaud puis l'avait recouverte lorsqu'un froid immense l'avait envahie.

Il avait changé plusieurs fois de gants pour que celui qui se trouve sur son froid soit toujours frais.

Il lui apportait des verres d'eau et quand il ne faisait pas tout pour lui faciliter la tâche, il se était assit à côté d'elle et lui tenait la main.

Elle l'entendait parler d'une voix lointaine, lui murmurer des paroles qui se voulaient rassurantes.

En réalité, à part être affaiblie, avoir horriblement mal au crâne et des envie de vomir inlassable, elle ne se sentait pas si mal que ça.

Elle ne comprenait pas pourquoi il lui avait dit que la première mutation était si monstrueuse.

Elle ne le semblait pas, du moins jusqu'ici.

Ben réapparut dans son champs de vision avec un nouveau gant en main.

Il retira celui devenu tiède et posa l'autre à la place.

Le tissus frais et humide proposa un instant de répits à Lila.

Il refroidit un tant soit peu son front brûlant et de petites gouttes d'eau glacée coulèrent le long de ses tempes.

Un frisson la fit trembler, le froid lui faisait du bien mais il était si différent de son corps, qui lui ressemblait à un radiateur ambulant, qu'il la faisait frémir.

Les yeux entrouvert, Lila suivit Ben du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse dans la salle de bains.

Elle ferma les yeux et se laissa aller sur le matelas au drap humide de sueur.

La fatigue qu'elle ressentait était si intense, elle avait une envie folle de dormir mais en même temps en était incapable.

Sa bouche était pâteuse et sa langue collante, aussi attrapa-t-elle le verre d'eau qui était posé sur la table de nuit.

Elle l'apporta à sa bouche d'une main tremblante, elle n'avait même plus la force de tenir correctement un simple verre.

Elle avalait une gorgée d'eau, lorsqu'une violente douleur l'élança dans la jambe.

C'était comme si l'os à l'intérieur s'étirait et se disloquait.

Elle sentait très nettement ses tendons s'étirer et ses muscles se contracter.

Instinctivement, elle posa le verre d'eau et apporta une main à sa jambe.

Un cri s'arracha à sa gorge lorsqu'un nouveau pique de douleur transperça cette dernière.

Une forte pression s'abattit dessus, tel un parpaing qui tombait violemment.

L'os se brisa et elle sentit ses tendons se relâcher d'un coup. Ses muscles se froissèrent.

La meute de l'Aldeauh Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant