Chapitre 9

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PDV Dji

Minuit quarante-trois,

Je passe par l'issue de secours pour aller fumer et j'ai la surprise de voir Blondi me rejoindre.

- T'as trouvé c'que tu cherchais ? lui demandè-je après avoir tiré une taffe.

- Pas vraiment, soupire-t-elle en se frottant les bras.

- Qu'est-ce tu veux ? soufflè-je en la dévisageant.

- Combien de filles ont été droguées et enlevées au Skull ? réplique-t-elle le teint blême.

- A part toi, aucune ! affirmè-je. L'établissement est protégé, mais comme les soirées de Mira ramènent pas mal de meufs, ces p'tits cons ont dû vouloir tenter leur chance.

Elle soupire à pierre fendre, mais ne lâche pas mon regard.

- Passe à autre chose, c'est mieux pour toi ! affirmè-je.

Elle souffle de dépit et secoue la tête de négation :

- Si ça lui était arrivé à Elle...

- Ça lui s'rait pas arrivé, on veille sur elle, la coupè-je.

- Si ça lui était arrivé à Elle, insiste-t-elle. Je suis sûre que ces mecs seraient véritablement morts et enterrés. Mais moi je ne suis personne, alors t'en as rien à foutre de me priver de mon droit de justice. Franchement, dans le fond tu ne vaux pas mieux qu'eux !

- Tu sais pas à qui tu parles, lancè-je pour la faire redescendre.

- Tu me manipules dans ton propre intérêt, tout comme eux ! ajoute-t-elle.

- Fais bien gaffes à c'que tu dis, l'avertis-je d'un ton ferme.

Elle lève le menton de défi :

- Ils ne vont pas s'arrêter de violer et toutes ces filles vont souffrir par ta faute ! me reproche-t-elle.

Je jette ma clope et l'attrape à la gorge pour la faire reculer et la coller contre la porte. Elle ferme les yeux et tremble plus de peur que de froid.

- Qu'est-ce que tu m'veux ? grognè-je.

- Je suis en colère contre toi, sale con, crache-t-elle. Tu me bouscules, tu me terrorises et tu me fais mal...

Elle ne termine pas sa phrase parce que je plaque ma bouche sur la sienne pour la faire taire. Surprise, elle se crispe et cherche à me repousser, mais je me colle à elle et l'embrasse de plus belle. Ma langue passe sur ses lèvres, encore et encore.

La tension sexuelle prend possession de son corps et je la sens se détendre conte moi, pour finir par me laisser entrer, alors nos langues se caressent, se cherchent. J'abandonne sa gorge pour lui agripper les fesses et la soulever. Elle enroule ses jambes autour de mon bassin et je frotte mon début d'érection contre sa fente à travers son pantalon, elle gémit et glisse ses mains dans mes cheveux courts.

Normalement, je la ramènerais chez elle, mais je sais qu'elle crèche dans un minuscule studio et dort dans un clic-clac.

Je lui caresse la joue et recule un peu pour la regarder :

- Va chercher tes affaires, on va chez moi ! lui ordonnè-je.

- Et si je ne veux pas ? susurre-t-elle en glissant sa main de mon cuir chevelu à ma nuque.

- T'en as envie autant qu'moi et ton clic-clac ne va pas survivre à cette nuit, répliquè-je avant de lui mordiller la gorge.

PDV Anne

Bien sûr que j'en ai envie, mais ma raison me murmure que je devrais être prudente, sauf que mes plus bas instincts veulent aller au bout de cette nuit.

- J'ai rien laissé à l'intérieur, avouè-je alors qu'il me mordille la gorge.

Je le sens presque sourire conte ma peau alors qu'il resserre la prise qu'il a sur mes fesses et appuie plus fort son sexe contre moi.

La porte de service un peu plus loin s'ouvre et la voix de Cyp, le gérant, me remet les pieds sur terre :

- Dji, le récrie-t-il dans la venelle.

- Putain, marmonne Dji dans mon cou. J'arrive ! lui affirme-t-il.

Il me pose et s'écarte brusquement.

- J'vais voir c'qui veut et...

- Et rien, le coupè-je. Ce n'est clairement pas une bonne idée, je vais retrouver mes amis et rentrer chez moi, seule.

- C'est l'plus sensé, en effet ! approuve-t-il.

Il s'éloigne et je rentre pour être chahutée par la foule et mes pensées contradictoires...

Manon et Axelle dansent comme des diablesses, alors que Jaja discute au bar avec un séduisant jeune homme, mais quand il me regarde ses yeux s'écarquillent :

- Ma chérie, ça va ? s'inquiète-t-il en m'attrapant par les épaules.

- Euh, ouais pourquoi ? répliquè-je en cachant mon trouble.

- Anne, on dirait que quelqu'un t'a agrippée à la gorge !

- Non enfin... je ne sais pas trop ce qui s'est passé, avouè-je. Je lui faisais des reproches et l'instant d'après j'étais collée au mur !

- Ok, on rentre ! décide-t-il comme s'il allait me passer un gros savon dès qu'on serait seuls.

- Je vais chercher les filles, approuvè-je.

Je veille à ne pas le chercher dans le bar bondé, mais ne peux empêcher ma vision périphérique de fonctionner, alors je tourne la tête vers ce qui m'attire et le vois en grande discussion avec Mira.

Dans la voiture, Jaja a déposé Manon, puis Axelle et nous voilà tous les deux. Je sens qu'il hésite à me balancer ce qu'il a sur le cœur :

- Je sais ce que tu vas dire, me lancè-je en perdant mon regard par la vitre.

- Ma chérie, c'est pas un mec pour toi, affirme-t-il de sa voix efféminée.

- Je sais Jaja, soufflè-je. Je voulais juste décharger la colère qui me ronge sur lui, je n'avais pas prévu que ça déraperait !

- Déraperait ? répète Jaja. Ma douce, tu as la trace de sa main sur ta gorge ! s'indigne-t-il. Je comprends que le fantasme du bad boy soit alléchant, mais ce mec va te faire plus de mal que de bien !

Je sais qu'il a raison et garde le silence.

- Il est trop trash, Anne, insiste-t-il. Ça se voit que c'est une brute épaisse... un gros connard !

- Il en fait un art de vivre, marmonnè-je.

Les dévoyés 🔞 (1er Jet- terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant