Chapitre 16

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PDV Dji,

Mercredi suivant, 21h36,

Blondi est arrivée en retard à notre deuxième séance, ça m'a gonflé et bien que j'avais prévu de rester soft, je la tringle brutalement. Dressé sur mes poings je la regarde jouir sous moi totalement désinhibée, alors je lui mets quelques coups de reins supplémentaires pour atteindre mon propre plaisir...

En sueur et satisfait de ma performance, je me retire et roule sur le dos pour m'allonger à côté d'elle. Un bras sous l'oreiller je fixe le plafond et l'écoutant reprendre son souffle. Quand elle pousse un soupir de plénitude vraiment gratifiant tout en se mettant sur le flanc, je sens son regard peser sur moi :

- Quoi ? lancè-je en l'étudiant.

Blondi a remonté le drap sur elle et le garde blotti contre sa poitrine, le poing sous son menton. Sa tête repose sur son bras, ses cheveux sont emmêlés, ses pommettes sont rouges et ses lèvres pleines et délicieusement roses s'étirent en un sourire comblé :

- Est-ce qu'on a le droit de parler ? demande-t-elle rayonnante.

- Ça dépend du sujet, soupirè-je, en reprenant ma contemplation du plafond.

- Tes tatouages, tu les as tous dessinés ?

- Pensés, conçus et j'en ai fait une bonne partie, approuvè-je. Et toi, j'pensais qu'une rose ou un papillon se cacherait sous tes fringues, me moquè-je, mais ravi de la voir sourire.

- Je trouve ça beau sur les autres, réplique-t-elle alors que ses beaux yeux pétillent, preuve qu'elle apprécie d'me mater. En revanche, je n'en veux pas, c'est trop permanent à mon goût !

- Trop permanent ! répétè-je, amusé.

Elle me surprend et me fait réaliser qu'on a vraiment rien en commun : j'suis couvert de tatouages et je n'ai que peu d'intérêt pour les gens, alors que la peau de Blondi est vierge de toute marque, mais elle cultive les liens sociaux. J'éprouve soudain autant l'envie d'apposer ma marque sur elle que d'la baiser.

- Tu n'en regrettes aucun ? insiste-t-elle curieuse.

- Nan, répliquè-je, avant de me presser contre sa peau douce pour l'embrasser et entamer notre deuxième round de la soirée.

PDV Anne

Chez Dji, fin-février, jeudi, 22h54,

Voilà quasiment un mois et demi que nous avons commencé nos « séances ».

Avant de sortir de chez lui lors notre deuxième rendez-vous, je lui ai demandé ce qui se passerait si je venais à lui répondre par message ou à l'appeler. Sa réponse a été aussi surprenante que lui : « je veux de l'obéissance. Réponds ou appelles-moi et je coupe court à tout ça ! »

Sur l'instant je me suis dit que ça me laissait une autre échappatoire pour tout arrêter, mais très rapidement le sexe avec lui a agi comme une drogue. Mon corps s'est vite retrouvé en manque de lui et je vis dans l'attente de ma prochaine dose. Le pire c'est que nos rencontres sont aléatoires, me laissant tributaire de ses désirs, puisqu'il peut me faire languir un jour ou une semaine au pire entre chaque « prise ».

En plus, en dehors de nos « pauses communes » je ne sais pas ce qu'il fait ni avec qui et surtout je ne l'ai pas croisé au Skull, les rares fois où j'y suis allé avec Jaja et les filles.

En tout cas, depuis notre première séance, il n'a plus invoqué « Mira » durant ses orgasmes, mais j'ai souvent envie de lui demander si c'est avec moi qu'il couche ou avec Elle. Je n'ai pas encore eu le courage de lui poser la question, parce que j'ai peur de la réponse et qu'il serait capable de me jeter dehors toute nue si la question devait l'énerver.

Nu, son corps magnifiquement sculpté et tatoué, Dji quitte le lit pour aller chercher de l'eau alors j'en profite pour m'asseoir et enfiler ma culotte et mon caraco.

Dehors le vent hurle et doit charrier de gros flocons, comme l'avait prédit les chaînes-info.

- Qu'est-ce tu fous ? s'étonne-t-il en revenant dans la chambre.

- Je rentre chez moi, c'est bien pour ça que tu viens de m'offrir une voiture, non ?

Il affiche un sourire carnassier et me jette un regard de prédateur :

- J'te l'ai dit en t'filant les clés, j'en avais marre que tu sois en retard, répond-il en s'allongeant sur le lit tout en me proposant de boire.

Je l'ignore et me lève pour récupérer mes vêtements, alors il jette la bouteille et se penche pour m'attraper le poignet et me tirer sur le lit pour me couvrir de son corps chaud et ferme :

- Et t'auras pas à me réveiller trop tôt demain pour aller choper ton bus, se moque-t-il avant de m'embrasser au creux de l'oreille tout en glissant sa main sur mon sein.

- Tu m'autorises à dormir chez toi ? m'étonnè-je alors qui s'installe entre mes cuisses.

- Tu vas pas beaucoup dormir ! me prévient-il.

- Dji ?

- Quoi ? s'agace-t-il alors que je le repousse.

- Avec Jaja et les filles on doit aller au Skull demain soir...

- Et alors ? réplique-t-il en s'écartant pour m'enlever ma culotte.

- Alors si tu y es aussi... tentè-je ne sachant pas comment lui demander s'il y serait.

- J'ai autre chose de prévu, me coupe-t-il avant de me faire rouler sur le ventre.

Il tire sur l'étoffe et déchire mon caraco puis il m'agrippe par les hanches et me force à me mettre à quatre pattes pour me prendre en levrette.



PDV Is

Vendredi 18h45,

Hier soir il a bien neigé mais la route a été dégagée et salée, donc je pars à l'heure prévue, surtout que le moment d'affluence est passé. Je sors du garage de Sticks et m'engage sur la voie principale pour aller récupérer Matt à la gare. Le décès de son grand-père maternel l'a forcé à partir une semaine pour apporter son soutien à sa mère, dévastée par cette disparition.

Je roule tranquille sur la route qu'on a tous l'habitude d'emprunter. Au niveau de l'embranchement qui mène à un camping fermé pour la saison hivernale, une grosse cylindrée Toyota noire s'engage et accélère pour me coller au cul, plein phares... Le connard fait des écarts comme s'il voulait me doubler, mais il continue sa merde sans doute pour me forcer à accélérer.

Comme Dji pète un câble chaque fois qu'on fait les cons avec les caisses hors rodéo, je fous mon clignotant et prends l'intersection suivante pour laisser le bâtard passer devant. L'enculé me klaxonne et son passager me gratifie d'un Fuck par sa vitre ouverte.

Je repars tranquille et deux croisements plus loin je retrouve la même caisse dans mon rétro. Cette fois, le chauffard accélère jusqu'à me percuter. Le choc n'est pas violent sauf que la route est glissante par endroit alors ma caisse dérape. J'ajuste ma conduite pour récupérer la maitrise et réussis à garder ma bagnole sur l'asphalte.

Pas l'choix, j'accélère.

Je fonce, anticipe les virages et surveille mon rétro parce que la Toyota me lâche pas. Je suis ma route jusqu'au moment où je dois piller à cause d'une autre caisse noire qui vient de débouler sur ma gauche et malgré son panneau stop.
Je donne un coup de volant pour l'éviter et la Toyota en profite pour me tamponner par l'arrière. Ma bagnole fait un tête à queue, mord l'accotement et... part en tonneaux !

Les dévoyés 🔞 (1er Jet- terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant