Chapitre 41

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PDV Anne,

— Salut ! m'écriè-je en franchissant le seuil de l'appart de Jaja.

— On est là, répond Jaja depuis le salon.

J'abandonne mon sac dans l'entrée et vais les voir. Ils terminent ensemble les derniers préparatifs de la fête d'anniversaire de Benoît qui va avoir trente ans à la fin de la semaine. Il va faire partie du lot des trentenaires comme Jaja, Axelle, Manon et moi.

— Alors comment ça s'est passé ? me demande Jaja le front plissé d'inquiétude.

— Je ne l'ai pas tué et jeté dans le caniveau, si c'est ta question, répliquè-je, en me rappelant que je suis censée lui en vouloir. Et toi le Corolle, toujours debout ?

— J'ai eu envie de mettre le feu à quelques piles de paperasse, mais dans l'ensemble ça va, réplique-t-il en m'étudiant. T'es rayonnante, Anne !

— Ne prêche pas le faux contre connaître le vrai, objectè-je en allant m'asseoir à table.

— Non, il a raison, tu rayonnes ma chère Anne, intervient Benoît.

— Il a été sympa, soufflè-je pour seule justification tout en m'adossant à la chaise.

Les garçons se regardent et se sourient.

— Surtout quand je l'ai présenté à ma famille comme étant mon meilleur ami, gay ! ajoutè-je amusée.

— Ce gros macho a dû apprécier la blague, ricane Benoît.

— Tout c'est bien passé, affirmè-je pour redevenir sérieuse. Et il m'a invitée à sortir mercredi soir, ce que j'ai accepté, avouè-je.

Jaja et Benoît semblent faire de gros efforts pour cacher leur joie et ne pas m'assaillir de questions indiscrètes.

— Alors tu vas lui donner sa chance ? insiste quand même Jaja.

— Peut-être... soufflè-je en serrant mon alliance invisible. Jaja... comment est-ce qu'elle est morte sa femme ?

— Ok, Anne ! souffle-t-il en se tendant. Les gars ont une règle simple, on ne doit pas parler de leur vie privée, donc je ne peux rien te dire...

— Et de toute façon c'est mieux si ça vient de lui, Anne ! ajoute Benoît.

— Mais t'es au courant toi, insistè-je envers Benoît.

— Laisse-le t'en parler lui-même, Anne ! répond Jaja en me prenant la main.

— D'accord, approuvè-je.


Mercredi 20h32,

Dji et moi avons correspondu par textos depuis dimanche soir, alors j'ai l'impression de ne pas l'avoir quitté. Il est arrivé à l'heure pour me prendre devant l'immeuble de Jaja et il nous a conduits dans un resto très sympa où je me suis régalée.

Nous voilà devons le guichet du cinéma parce qu'au moment du dessert Dji m'a dit « c'est trop tôt, j'ai pas envie de te rendre à Benji tout de suite, on s'fait un ciné ! » impossible de lui dire non.

— Tu veux voir quoi ? me demande-t-il.

Je regarde les affiches et rien ne me tente, je ne suis pas trop branchée film.

— Aucune idée, je te fais confiance ! répliquè-je.

Dji prend deux places et nous allons vers la salle n°3, il me prend la main et m'emmène au balcon. De là, on peut constater qu'il n'y a que quatre clampins dans la salle. Deux en bas et Dji et moi en haut.

Les dévoyés 🔞 (1er Jet- terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant