Chapitre 35

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PDV Jaja, dimanche 20h34,

Après l'appel d'hier provenant de Dji, m'informant que Anne connaît mon activité parallèle, il m'a fallu pas mal de temps et de courage pour mettre mes idées en place. J'en ai parlé à Benoît, qui sait tout de moi, et maintenant je suis prêt à parler à ma chérie adorée.

Je vais frapper à la chambre d'ami et entre quand Anne m'y invite. Je la trouve en pyja-short sur son lit, son ordinateur portable sur les genoux. Il fait encore très chaud alors elle a ouvert en grand la fenêtre, car l'été s'annonce caniculaire et c'est peu dire.

— Est-ce que ça va ? s'inquiète-t-elle en observant mon hésitation.

— J'te dérange pas, soufflè-je en allant m'asseoir sur le bord du lit.

— Non, je regarde les annonces pour me trouver un appart, soupire-t-elle en fermant son ordi. Tout est hors de prix ou trop éloigné de ce que je recherche.

— Est-ce qu'on peut parler ? lui demandè-je en lui prenant la main.

— Jaja, tu me fais peur, qu'est-ce qui t'arrive ! s'inquiète-t-elle.

— Ma chérie adorée, commençè-je une boule dans la gorge. Je sais que tu... sais ce que je fais avec Sparrow !

— Ouais, tu cultives du chanvre et tu fournis Axelle, sourit-elle. C'est assez marrant quand on y pense !

— Je ne suis pas autorisé à tout te dire, mais si tu as des questions je veillerai à y répondre de mon mieux, soufflè-je.

— Ok, soupire-t-elle en écartant son ordi et en croisant les bras. Depuis quand tu bosses pour Dji ?

Paf, elle y va direct.

— Il est venu me voir un jour au Corolle y'a huit ans, expliquè-je. Il voulait que je prépare des hybrides pour obtenir de meilleurs effets et pour leur conso perso, je tiens à le préciser !

— Mais pourquoi il te l'a demandé à toi ? ajoute-t-elle.

— Bien qu'on ne s'appréciait pas à l'époque, il m'a contacté parce qu'il a su, sans doute par toi, que j'ai un QI supérieur à la moyenne, affirmè-je.

— Et ton QI de génie ne t'a pas soufflé qu'il y avait quelque chose de plus dans cette histoire ? grimace-t-elle.

— Ok, franchement si tu m'avais parlé de vos séances plus tôt, c'est clair que j'aurais compris qu'il faisait ça pour tenter de couper le cordon qui nous unit, ma chérie adorée... mais je ne peux pas réécrire l'histoire, et la somme qu'il me proposait était démentielle !

Anne soupire et se cale contre son oreiller et m'invite à m'installer à côté d'elle :

— Ce soir-là, quand je suis venue chez toi en larmes, pourquoi t'as rien dit ?

— J'en sais rien, j'ai eu peur que tu m'en veuilles autant qu'à lui, avouè-je. Cette nuit-là, j'ai compris qu'en me proposant du travail Dji avait fait en sorte qu'on s'éloigne l'un de l'autre, et je me suis senti aussi fautif que lui dans ce qu'il t'avait fait.

— Je t'aime Jaja, me sourit-elle avant de se blottir contre mon épaule.

— Je t'aime ma chérie adorée, répliquè-je en collant ma joue contre sa tête.

— Je n'ai pas besoin d'en savoir plus, conclut-elle. Sauf si tu veux ajouter quelques choses !

— Dji a beaucoup changé, ce n'est plus le gros connard arrogant qu'il était, avouè-je. Et à l'instar de ses amis, j'ai appris à l'aimer... interdiction de lui répéter ça ! lui ordonnè-je.

Les dévoyés 🔞 (1er Jet- terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant