Chapitre 27

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PDV Cyp

Début juillet, deux ans depuis l'accident de Is et l'arrestation de Dji

Début d'après-midi,

Je nettoie le comptoir du Skull et reçois un nouveau message de Mira, elle n'arrête pas de prendre Evan en photo. Notre bébé vient d'avoir quinze mois, le temps file et ma fierté pour ma petite famille ne fait que grandir.

J'étudie les clichés en souriant, Evan rayonne de bonheur. Avec ses cheveux noirs il ressemble beaucoup à sa mère, aussi il m'arrive parfois de chercher mes traits sur les siens... mais quand il pose son regard sur moi, son père, l'amour et l'adoration que j'y lis me donne l'impression d'être le mec le plus fort du monde.

Ma fierté paternelle est sans doute excessive, mais je me sens prêt à tout pour préserver ma famille et surtout pour garder Mira auprès de moi, même si le mariage n'est pas encore au programme. Elle a refusé par deux fois ma demande, prétextant que les choses sont bien comme elles sont et qu'elle préfère que rien ne change.

J'jette un œil à la télé qui affiche l'heure et soupire en pensant qu'il faut que j'aille voir l'avocat de Dji, pour lui faire un compte-rendu médiocre. Nous avons encore perdu des marchés et les rumeurs qui courent sur Dji en prison n'aident pas à nous faire garder notre position de dominants.

PDV Vince

Mi-juillet, 16h34 à la prison,

— Qu'est-ce que tu fais là ? s'étonne Dji en entrant au parloir.

— J'suis là parce que tu refuses toujours de parler à ta mère et qu'elle tire fort sur mes oreilles ! répliquè-je en cherchant mon paquet de roulées dans ma poche.

Putain, c'est vrai j'peux pas fumer ici, si c'est pas ça l'enfer, j'sais pas c'que c'est.

— J'veux pas qu'elle me voit ici, soupire-t-il.

— T'as l'air en forme ! répliquè-je, en l'étudiant pour chercher une approche moins frontale que prévue.

— La bouffe est dégueu, mais quand t'as la dalle, réplique-t-il en affichant un sourire. Et mon p'tit Philippe que voici, ajoute-t-il en désignant le maton adossé au mur, a l'amabilité de me rapporter des Mac-do ! t'es un frère, mec ! le remercie-t-il.

— Le crie pas trop fort, marmonne le gardien. On pourrait avoir des emmerdes tous les deux !

— J'suis une tombe, frérot ! sourit Dji.

Bon tant pis. Je soupire et m'accoude à la table pour bien le regarder en face :

— Faut qu'tu laisses ta mère venir, Dji ! insistè-je.

— C'est pas un endroit pour elle, Vince.

— Elle est malade, soufflè-je désolé de lui annoncer la nouvelle.

— C'est grave ? s'inquiète-t-il.

— J'en ai parlé à quelques amis toubibs et... ouais, c'est du sérieux, elle a un cancer du foie !

— Putain, elle a jamais bu d'alcool de sa vie, bordel ! s'étonne-t-il.

— Elle va attaquer la chimio et cette merde va la mettre en vraiment mal, tu piges. Son protocole a l'air agressif alors elle est venue me parler pour que j'arrive à te convaincre !

Dji me dévisage et contracte les mâchoires.

— La ferme de ma frangine est toujours vacante ? me demande-t-il.

— Ouais, que je sache, pourquoi ?

— Vide mon appart et vends-le, j'veux assurer ses frais médicaux. Trouve lui quelqu'un de confiance pour rester auprès d'elle H24 et demande aux gars de stocker mes affaires à la ferme !

Les dévoyés 🔞 (1er Jet- terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant