T3 - L'Incarnat (terminé)

Chapitre 32

Sandre fut réveillée à la sensation d'être jetée sans cérémonie sur le lit. Elle ouvrit les yeux juste à temps pour apercevoir son amant, les yeux rouges, disparaître par la fenêtre. Elle voulut se lever pour aller à sa suite mais était complètement épuisée et ne réussit pas à bouger. Elle ne se rappelait de rien depuis son combat avec Ioni. Etrangement, elle avait tout de même une vague conscience de ce qui s'était passé, comme si on le lui avait raconté : Ioni avait essayé de tuer Gham et Dao, mais le dieu, contre toute attente, avait pris possession du corps de Sandre et avait défait la générale. Puis la guerrière Dahlia était intervenue, aussi contre toute attente, et avait agressé Gham alors qu'il était encore dans le corps de la voyageuse. L'elfe avait ramassé la générale et s'était enfuie, puis Gham s'était transféré dans le corps de Dao pour aller à sa poursuite. Elle sentait bien qu'il manquait des détails car tout ça n'avait pas beaucoup de sens à ses yeux.

La voyageuse se sentait ulcérée à l'idée que son corps ait été profané par cette entité monstrueuse. Elle sentait encore une sorte d'énergie résiduelle qui pulsait là où se trouvait la marque du dieu. Elle en voulut énormément à son amant, encore une fois, de l'avoir marquée. De lui avoir dit que rien ne pourrait arriver, alors que de toute évidence Gham pouvait prendre possession de son corps d'un claquement de doigt, avec ou sans son accord. Elle se fit également du souci pour le jeune elfe, qui l'avait laissée pour poursuivre des ennemies mortelles, le tout au milieu d'une zone de guerre. Elle pensa également à Ioni et se demanda ce qui était arrivé aux gardes étant donné qu'elle était arrivée par la porte.

Elle essaya de rassembler toute sa volonté pour se lever, mais elle se sentait tellement faible. Elle sentait que son corps était lourd et que son esprit se ralentissait. La situation était catastrophique, tout semblait s'effondrer autours d'elle. Mais elle ne pouvait rien faire, son corps la trahissait, alors même qu'elle se sentait dévorée par le doute et l'inquiétude. Elle sombra dans l'inconscience en se maudissant de n'avoir pu faire mieux.

Fin