Qui vit en paix avec lui-même vit en paix avec l'univers. Marc-Aurèle

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Voilà voilà ^^Pour une fois que je poste le vendredi! Bon Surtout dites moi ce que vous en pensez et faite un tour sur notre page FB juste au cas ou c'est C-plume MH.

Bon week-end! J'ne sais pas vous mais moi je rentre en hibernation mon lit me manque trop !

Dans le rétro de la voiture, je vois le blond et son père se donner une accolade et rire ensemble, J'avoue, je suis jaloux. Pas vraiment de mon meilleur ami, mais plus de la relation qu'il a avec son vieux. J'aimerais bien moi aussi qu'il me dise autre chose que " tu es une erreur, une simple et fade erreur".

Je souffle et sors de quoi fumer, dans ma poche, j'ai toujours une petite boîte en métal avec tout ce qu'il faut dedans. L'autre jour sur le balcon, il ne m'a rien dit, là, j'vois pas pourquoi il ferait autrement.

- Prends plutôt ça. Il me dit en me montrant la boîte à gants de la bagnole, en même temps, il s'engage sur un rond-point, y'a du monde, autant prendre mes aises.
Je pose mes outils de travail sur mes genoux et ouvre la fameuse boîte à gants, il y a deux bières. Ouais deux, rien que pour moi où il veut en partager une avec moi ? Je les sors et fais tomber la boucle de son ceinturon que je ramasse au passage, cette petite chose et un décapsuleur hors pair.

J'en ouvre une et la lui tends, plus par ce que ma sainte mère m'a élevé correctement que par envie. Bien sûr, il la prend, j'ouvre donc la seconde.

Je partage une bière, tiède, avec le mari de ma mère alors que je sors d'un commissariat... Putain y'a un truc qui ne va pas.

Quelque chose en trop, je parle bien sur du grand chauve pas des flics où de la bière.

- Ça me rappelle la fois où on est parti en vacances tous les trois, j'ai eu le malheur de boire au volant et ta mère m'a...
- En vacance ?
Je lui demande en lui coupant la parole.
- Oui, tu sais ces fameux jours de repos en famille qu'on prend après...
- Avec moi ?
Je lui coupe une fois de plus la parole, pas possible je ne m'en souviens pas. J'n'ai aucun souvenir de vacances avec le grand con, aucun. D'ailleurs, je ne pars qu'avec le blond.
- Oui, tu avais quoi... Trois où quatre ans. Il ose me répondre tout sourire.

Mais c'est qu'il en est fier ce con ! Trois où quatre piges, j'en ai dix-sept aujourd'hui et jamais depuis il n'a pris le temps pour sa femme ? Moi passe encore, car j'aurais refusé, mais pour ma sainte mère !

Mais quel blaireau !

- Ouais trois où quatre piges. Je répète mauvais. L'âge ou les gosses sont des pantins ! Je termine en vidant ma bière par la fenêtre de la carlingue.

Je vois bien qu'il a envie de broncher, mais il se la ferme. Pour le coup tant mieux, je reprends ce qui est sur mes genoux et fume le tout dans un silence quasi-religieux.

J'ai pas ouvert la bouche une seule fois, tout ce que j'ai fait, c'est d'envoyer des messages à Louis. J'ai besoin de le voir rapidement, de déconnecter, de ne plus penser.



****************

Le moteur tourne encore quand je sors de la voiture, ma mère est sur le pas de la porte. Elle est assise sur une petite chaise en plastique, vieillit par le temps, les yeux sur un magazine, torchon toujours prêt a passé à l'action sur son épaule.

Comme j'suis un vrai fils à sa mère et qu'on ne fera rien de plus doux que ses bras, je m'y love, elle referme ses bras autour de mon cou et pose sa joue sur le côté de ma tête.
Drôle de tableau quand même, un branleur de dix-sept ans, agenouillé devant sa matriarche et qui se laisse couler dans ses bras.

M'en fou, ça, je l'ai toujours assumé.

- Alors ? Elle me demande en replaçant une mèche imaginaire sur mon front une fois que je me suis reculé.
- J'ai fait comme tu m'as dit, vérité. Je lui réponds en me posant sur mes pieds.
- La vérité toute nue ?
- Je dirais plutôt qu'elle avait un habit de branleur.
j'hausse les épaules et me redresse. Au fait, il. Avec mon pouce, je lui montre son mari, qui attend sont tour derrière nous. Il, a picolé en rentrant, au volant. Je précise.

En finissant ma phrase, je me tourne vers lui avec un sourire de vicelard.

Il n'a fait sa tête de gros méchant, qui ne me fait plus peur depuis une vie, qu'une demie seconde avant de le voir blanchir à vue d'œil.

- Laurent Laurence ! Beugle ma mère en s'avançant vers lui le doigt menaçant.

Je me barre en me marrant, juste devant la porte, je le regarde se faire assaisonner et mime " bonne vacances". Je sais qu'il a compris vu la tronche qu'il a tiré.

J'éjecte mes pompes dans le couloir et monte préparer mon sac.


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« Alors beau gosse vais t'attendre encore longtemps ?
J'arrive! »

AdamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant