Là où on s'aime, il ne fait jamais nuit. ( proverbe africain.)

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J'ai un peu flippé lundi matin, mais j'me suis pris la tête pour rien. ' Fin presque pas, quand j'ai vu personne devant chez-moi, j'ai un peu tiré la tronche et encore plus quand personne n'a répondu au téléphone.

Finalement, le blond a daigné me répondre qu'ils sont tous derrière le stade à la planque. Sur la route, je bouscule un des potes des jumeaux, forcement, il ne répond pas et comme le bon branleur que je suis, je lui jette un vieux sourire de vicelard.

J'm'en rends pas compte mais quand j'arrive vers les autres je suis un peu essoufflé. Finalement, j'étais plus pressé de le voir que je ne le pensais.

La blonde est dans les bras de son copain, la belle brune est assise en face du sportif, ils se marrent bien. Louis, est à côté de lui toujours une main sur son torse.

- Tu t'appelles désiré toi ce matin ! Râle pour la forme Estelle.
- Que veux-tu, la perfection aime se faire désirer. Je lui réponds en allant lui faire la bise.

Bien sûr, je me fais charrier au passage.

Louis se lève, je regarde rapidement autour de moi, personne.

Je l'embrasse.

On se pose tous sur les souches et on se marre, Jess nous à ramener des cafés, ça ne nous fait pas de mal vu le froid qu'il fait. Louis joue avec mes doigts tout en parlant, je suis en train de me faire toucher par un gars devant mes plus proches potes et le truc, c'est que j'adore ça !
Pendant que les deux accros au sport parlent de leurs prochaines rencontres, les filles de... D'un truc quoi, je me tourne légèrement vers lui.

- Ça va tes côtes ?
- Tu veux jouer à l'infirmière ?
Il me répond en haussant un sourcil.
Je baisse le nez et me marre, en nouant mes doigts autour des siens, je les déplace contre ma cuisse.
- C'est un jeu dangereux ça. Il dit en regardant nos mains liées contre ma jambe.
- T'es encore plus obsédé que moi.
- Au moins ça ne te dégoûte pas.
Je secoue la tête en guise de réponse, non avec lui ça ne me dégoûte pas.
- Tu viens chez moi ce soir ? Je lui demande.
Il me répond à l'affirmative et m'embrasse à pleine bouche, c'est la sonnerie du début de journée qui nous sort de notre transe.

Elle fait chier celle-là ! Je grogne dans ma barbe quand il s'éloigne de moi.

Il y a un truc vraiment chiant quand on est un mec et que son... Louis, ouais Louis, me gobe comme il l'a fait.

Heureusement que j'ai mis un jean large.

Note personnelle : n'acheter que des jeans larges.

- C'est con hein ? Il me dit en regardant sous ma ceinture, quand il se lève, il tire sur son sweat noir.
Il me tend la main pour que je me relève, au passage, il en profite pour m'en rouler une autre.
C'est Estelle qui nous sépare en hurlant au scandale, les bonnes mœurs qu'elle ose dire.


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Sur le chemin de la salle d'histoire Bryan me rejoint en trottinant.
- J'ai genre bien entendu tout à l'heure ? Il me demande en soufflant sur ses doigts pratiquement bleus.
- Tu as entendu quoi ? Je lui demande en enfonçant mes mains dans mes poches.
- Tu l'as invité à venir chez toi ce soir ?
- Y'a personne ce soir
. Je lui précise.
- Ho... Mais quand même toi ! Quoi ! Le plus ours et... Bref, toi quoi !

Je souris comme un bon branleur que je suis, en temps normal personnes, à part le blond, ne vient chez moi, c'est chez moi.

Point barre fin de l'histoire.

Mais là, c'est Louis et Louis, c'est Louis.

- T'es jaloux ? Je lui demande avec un sourire de vieux vicelard.

Il me regarde les yeux ronds, la bouche légèrement ouverte y'a pas a dire, il est sur le cul, moi, je me marre.

- C'est qu'il grandit notre petit Adam ! En deux-temps, trois mouvements, il me coince la tête avec son bras et me frotte les cheveux avec sa main de libre.
- Bryan ! Merde ! Pas mes cheveux ! Je beugle en plein milieu du couloir du lycée. Il me relâche et part en se marrant vers sa salle de classe.

Je me contre fou des regards moqueurs qui me dévisagent, s'il savait ce que je pense d'eux. Non, vaux mieux pas, c'est un coup à se faire renvoyer sec ça !
Puis le pater' me tomberait dessus, ça ferait gueuler ma sainte mère, je me sentirais mal... Non, franchement ça ne vaut pas le coup.
L'énorme paluche d'Idriss vient s'écraser su mon dos, je manque de rencontrer un poil violemment le mur d'en face.
Je grogne et tente de me recoiffer.


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AdamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant