Le courage croît en osant et la peur en hésitant. Proverbe Romain.

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Voila un petit chapitre, il y en aura surement un autre ce week-end, je verrais. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais j'ai une nouvelle couverture et je la dois a ElodieBLT !!! Elle est super !!! si vous avez besoin d'une couv' suffit de lui demander ;)

Bon comme toujours laissez une marque de votre passage, c'est toujours sympa et c'est bientôt la fin Pour Adam, d'ailleurs vous l'imaginez comment ?


Ce sont les bruits de l'aspirateur passé dans son couloir et d'une voix qui murmure, je ne sais trop quoi qui m'ont réveillé, de l'autre côte de sa porte, j'entends sa mère jouer à la fée du logis en fredonnant, je ne sais quelle connerie religieuse.

Pardonnez-moi mon père, mais j'ai péché et je compte bien recommencer ! Quel saint ferais-je si je renonce à tous mes préceptes ?

Dans mon dos, je sens le souffle de mon homme de Vitruve, il est lent et régulier, son bras passe par-dessus mon ventre et m'enserre. Je lui attrape les doigts et joue avec quelques minutes.

Depuis que je connais les plaisirs de la chair, je n'ai fait que les utiliser égoïstement, juste pour moi rien à foutre des autres. Depuis un peu moins d'un mois, je fais et il me fait l'amour, concept étrange. J'sais plus combien de poufs j'ai connu, en fait, j'm'en branle, tout ce qu'il compte c'est Louis. Je noue mes doigts aux siens et resserres son bras autour de mon corps.

Dans deux jours, mercredi, c'est la rentrée, faut vraiment que j'en profite un Max. Je ne suis plus si sûr de pouvoir m'assumer au grand jour, j'sais pas, je flippe. J'ai peur, pas pour ma réputation ça, j'm'en fou pas mal, non, c'est plus pour lui.

Je ne sais pas s'il vivait son histoire au grand jour avec son conard d'ex, faut que je lui demande. Curiosité mal saine quand tu nous tiens...

J'm'imagine des tonnes de choses, que ça parte en vrille entre nous, car on se prendrait trop la tête, qu'il y est tous les homos refoulés qui se mettent à lui courir après. Ouais ça, je ne le gérerais pas, j'ai déjà eu des envies de meurtres pas possible quand il s'est expliqué avec l'autre grand dadet, d'ailleurs, je ne sais pas ce qu'il lui a trouvé et je ne veux pas le savoir.

Je grogne tout seul comme un con avant de me plonger une nouvelle fois dans mes pensées.

Je sais que ça va partir en vrille, qu'il y aura des insultes et je me connais. Je sais qu'un moment où a autre, je vais me la fermer et ce sera mauvais signe, je sais aussi que le blond partira en guerre avec moi.

Il me l'a promis.

J'veux pas revoir Louis avec des bleus, j'veux pas le revoir comme ça, j'peux pas et Bryan... Ouais Bryan, il a beau me faire de beau discourt, je m'en voudrais toute ma vie s'il ne peut pas continuer son sport. Idriss aussi, je sais qu'il est calme, c'est dans sa nature, sauf quand il est sur le terrain là, c'est un vrai sauvage, mais comme tout bon meilleur pote, il va vite voir rouge si Louis est mis à mal.

Je me retourne pour lui faire face, dans mon dos, il écarte ses doigts et les ancres dans ma chaire.
J'aime cette sensation, ce sentiment d'appartenance et la bulle qu'il se crée autour de nous. J'ai l'impression d'être invincible et que rien ni personne ne pourra arrêter toute cette douce merde.

La monogamie est la drogue la plus puissante que je n'ai jamais prise et Louis ma plus grosse addiction.
Surtout qu'on ne me soigne pas.

Juste pour ça, je ne veux pas que ça s'arrête, j'peux pas l'expliquer, c'est au-delà des mots où alors je ne les connais pas, mais c'est puissant. Je ne sais pas si Platon lui-même pourrait coucher sur papier ce que je ressens.
De ma main de libre, je lui touche l'arête de sa mâchoire, il sourit sous mon geste.

J'ai besoin de le protéger, j'ai besoin de me rassurer en sachant qu'il va bien. Y'a beau faire, j'suis un branleur, mais un branleur pas sûr de lui et qui a un homme de Vitruve.

J'suis totalement flippé, j'appréhende pas mal de choses, mais, j'ai, j'envie toujours autant le couple de blond. Ils peuvent s'afficher, bien sûr il y a toujours deux trois cons, mais ça s'est la vie. Puis Bryan est du genre à s'imposer de manière très tactile, bien sûr, je l'aide pas mal.

À deux, toujours à deux.

Je souffle tout ce que je peux et repars dans ma contemplation avant de m'endormir de nouveau.


****************


- Tu comptes dormir toute la journée ? Je souris et enfonce un peu plus mon nez dans les oreillers. Je sais que tu ne dors plus. Il rajoute en frôlant mon dos, ça fait un petit moment que je ne dors plus, mais profiter de ses caresses mon motivé à ne pas bouger d'un poil.
- Je compte bien ne pas bouger. Je mets mes bras sous ma tête et souris comme un bien heureux, je remue un peu des épaules pour qu'il continue ses caresses. Il se marre doucement, mais reprend quand même ses vas et vient.
- C'était sympa hier. Il commence, je sais très bien ou il veut en venir, j'le voie venir à dix kilomètres, moi, j'suis pas sûr de le vouloir.
- T'es que tu veux en parler maintenant ? Je lui souffle en croisant les doigts pour, que pour une fois, il me suive.
- Sûr, ouais.
Forcément ! Je me grogne et me retourne pour lui faire face, énorme erreur, erreur de débutant même ! Dès l'instant ou nos regards se croisent, je pars dans notre univers, je le sais merde que je ne peux presque rien lui refuser quand il me regarde comme ça ! Mais non, il a fallu que je me retourne ! Ce que je peux être con parfois !

- Tu apprendras que les confidences tout comme les décisions se prennent mieux au lit. Il me dit dans un rire en se rapprochant de moi.
- Ouais pour mieux me travailler au corps !
- Y'a un peu de ça aussi
. Il me répond en fondant sur ma bouche. Bon, alors ? Il me demande en se redressant, je plie un bras derrière mon crâne pendant qu'il prend mon autre main pour jouer avec.

Il est assis devant moi à moitié nue, quelques mèches lui tombent sur les yeux. Je me retiens de passer une main dans ses cheveux, mais je ne le fais pas, trop gros risque de croiser une nouvelle fois son regard.

- J'sais pas trop. Je commence sans vraiment savoir si je dois tout lui avouer où minimiser la chose. Et si ça part en vrille ?
- Ça partira en vrille.
Il me répond aussi sec.
Rassurant...

Un silence un peu pesant s'installe entre nous. J'aime pas, j'me sens mal à l'aise, je me redresse de façon à être le dos collé à sa tête de lit, lui, il se met en tailleur face à moi.

- Comment c'était avec ton ex, pour le lycée, j'veux dire ?
Ses yeux se foncent un moment avant de me répondre.
- Franchement, ça pas été simple, je voulais me montrer, mais pas lui. Il hausse les épaules et détourne son regard vers sa fenêtre. On a eu des insultes, on a perdu quelques potes et pas mal de réflexions à la con même certains profs nous en foutaient plein la tronche. Il finit en fronçant les sourcils.

Les insultes et les réflexions, de la part des branleurs, je peux gérer, de la part des profs, j'en suis déjà un peu moins sûr. J'peux pas taper sur ces grands cons.

Je souffle et remonte un genou contre mon torse, sans jamais rompre le moindre contact qu'il y a entre nous. J'aime le toucher, ça me rassure.

Niveau pote le seul qui compte vraiment, c'est le blond, soit dit au passage c'est lui qui m'a un poil poussé dans ses bras donc... Et Jess, est comme moi, donc pas de soucis à ce niveau-là.

Je me frotte le visage avec mes deux mains et reprends sa main dans la mienne.

- De quoi tu as peur ? Il me demande en s'approchant de moi.
- De tout un tas de choses. Je m'entends lui répondre, d'une caresse sur le bras, il m'incite à continuer, ce que je fais le plus bas possible. J'ai peur que ça parte vraiment en vrille, que toi et moi aussi, ça parte en vrille. Je finis ma confession en baissant le nez trop honteux de pas être fichu de me calmer tout seul.
- Les trois quarts des gens sont des cons ignorants, on s'en fout d'eux. Il les balaye du revers de sa main. Tu as peur qu'entre nous, ça parte en vrille, pas pour ça, pas à cause d'eux. J'te le jure. Et si ça déraille trop à la rentrée et bien moi, j'assumerai pour deux s'il le faut. Il finit en plantant ses yeux dans les miens, il est sûr de lui, je peux le voir, il croit en nous.

- Trois quarts des gens sont des cons ignorant. Je répète en baissant ma jambe.
- Et nous, nous sommes deux gars qui sont ensemble. Il finit en haussant les épaules souriant comme jamais. On le fait comme tu le sens, je ne te force à rien. Il me dit en posant toute sa main sur mon bras.

J'me sens tout petit, vraiment tout petit. Alors je fais la seule chose que je peux faire quand les mots ne suffisent plus. Je l'embrasse.

- J'y arriverais. Je murmure contre son corps. Il ne me répond pas, il se contente de sourire comme un bien heureux, d'ailleurs s'il continue comme ça, il va se claquer un zygomatique.


AdamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant