Où peut-on être mieux qu'au sein de sa famille ? Jean-François Marmontel

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Et voilà un petit chapitre, tout d'abord merci a tout ceux et celle qui me lisent je vous souhaite un bon dimanche et laissez une trace de votre passage ;).


Je ne sais pas comment s'est passé le cours de math, tout ce que je sais, c'est que Bryan n'a pas desserré les dents une seule fois.

J'en ai profité pour envoyer un message à Louis, je lui demandais s'il connaît les jumeaux, il me répond que seulement de vu qu'il sait que le blond et moi traînions ensemble avant.

Bon, bon vu qu'Idriss ne peut pas les voir, je ne pense pas qu'il va les approcher.

Tant mieux.

Putain, il a parlé de moi à ses parents, je me mords la lèvre pour ne pas sourire comme un abruti devant ma feuille de calcul. J'suis bien tenté d'en parler à mon meilleur ami, mais j'trouve ça déplacé. Lui et la blonde sont vraiment mal, j'avoue que la voir aussi mal ce matin m'a retourné le cerveau aussi.

Du coin de l'œil, je vois le blond s'enfoncer sur sa chaise les mains bien a plat sur la table, il fixe l'horloge, je le bouscule légèrement avec mon épaule ça a au moins le mérite de le dérider un poil.

Il souffle en regardant la trotteuse faire le tour du cadran.
Le prof à la gentillesse de nous lâcher une fois que notre devoir finit, le blond n'a pas du tout gratté sur sa feuille, je la lui prends et remplis les cases vides. S'il y a bien dans une matière dans là quelle, je suis plus que bon, c'est les maths.

Quand j'ai fini, je me lève et lui chuchotant un " go", il sort de sa transe secoue la tête de gauche à droite et se lève.

En déposant les copies sur le bureau du prof, il ne nous accorde pas un regard, il est bien trop obsédé par sa revue sur les camping-cars.

Dans le couloir, juste avant que la sonnerie ne se fasse entendre, il n'y a que très peu de personnes.

- ' Tain ! Souffle le blond en s'adossant contre son casier ses mains derrière son dos. C'est son habitude a lui ça, quand il se maîtrise, il planque ses mains et regarde en l'air.

Dans le fond du couloir, crème crasse, des rires rebondissent contre les murs.

Merde.
Bryan les a aussi reconnus.

Double merde.


Il se redresse et se tend, ses mains bien plaquées contre ses cuisses, comme un appel, je me dresse à côté de mon ami de toujours. Je passe mon coude devant lui, il frôle son ventre. C'est comme une ceinture de sécurité, tant qu'elle est là, c'est bon, si je me décale, c'est sa bourse qui saute.

Eux aussi, nous ont vus, les deux grands cons se redressent et nous regardent bien droit dans les yeux avec un sourire bien crade.

Un frisson glacial parcourt mon dos, je frissonne et fais des ronds avec mes épaules pour chasser les derniers soubresauts de mon corps.

Bryan essaie de me dégager le coude, mais je ne bouge pas. Je l'entends grogner dans mon dos.

Les potes des blaireaux de service sont à leurs côtés, aucun des trois ne nous regarde vraiment. Je crois en reconnaître un, de vu, car son prénom, j'm'en branle. Lui, fait carrément demi-tour. Ha oui ! Il a bouffé le lavabo des chiottes l'année dernière, j'devais être de mauvais poil ce jour-là.

La sonnerie nous explose les oreilles, les futurs cadavres ne sont plus qu'a quelques mètres de nous. Le troupeau de vache sort de toutes les classes et fait un bordel bien venu pour le coup.

Monde où pas, bruit où pas, je sais que le blond est comme moi, il ne voit et n'entend qu'eux. Comme dans une mauvaise série télé le temps déconne un Max, ils prennent un temps fou à nous dépasser.

Tous les quatre, on se toise, eux, toujours leurs sourires de gros dégueulasse plaqué sur leurs faces de rat, nous le visage fermé pas b'soin d'être devin pour comprendre les promesses que nos regards leur lancent.

Comme un chien d'attaque, j'ai verrouillé mes proies.
Le souffle de mon ami rebondi sur mon oreille, il est profond et puissant, quand ils sont loin de nous, j'entends enfin la petite blonde qui appelle son copain. Lui, il est trop occupé par ses pensées sanglantes pour entendre quoi que ce soit.

Je me retourne d'un coup sec vers lui, au passage, je croise le regard de sa copine, il me tord les tripes. Je claque des doigts devant le visage du blond, il sursaute et baisse le regard vers moi.

- Ouais. Il me dit en se frottant la nuque, sa copine se rapproche de lui et l'enlace. Moi, je me barre, trop de tension, faut que je trouve Louis.


************
- Il est où ce con ? Je grogne en passant devant une classe vide. Dans la foule, je vois Idriss. En même temps, ce n'est pas si compliqué de le remarquer avec sa grande taille et sa grande gueule.

- Hey !
- J'vous cherche depuis tout à l'heure
! La belle brune l'accompagne, elle s'accroche à mon bras et me sourit gentiment.
- Ouais, on a fait une petite rencontre dans les couloirs. Je lui réponds en haussant les épaules. Il est ou Louis ?
- Il était au secrétariat.
Me répond le sportif avec un trop grand sourire pour moi. Alors cette rencontre ?
- Y s'est rien passé
. Je souffle.

Il opine du chef et m'écrase une énorme paluche sur mon épaule.

On se dirige tous les trois vers les vestiaires, cette après-midi il y a un match.

Donc pas de cours.

Je les largue quand ils passent tous devant le secrétariat.

AdamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant