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Vendredi 1er décembre

Hermione se dirigea vers la porte de la salle de Sortilèges, bien décidée à sortir le plus vite possible. Elle ne se souvenait pas avoir voulu quitter un cours aussi rapidement, mais la vision niaise de Ron et Lavande qui n'avaient aucune retenue en public la dégoûtait. Elle n'eut que le temps d'apercevoir le regard désolé de Harry avant de filer fissa en direction de la bibliothèque, où elle comptait passer tout son temps libre seule jusqu'au dîner, pour échapper à son calvaire dans la salle commune.

Mais elle ne s'attendait pas à ce qu'il y ait autant de monde dans son repaire, alors que d'ordinaire, les élèves n'en étaient pas friands. Elle soupira de désespoir en vagabondant dans la salle, cherchant des yeux une place où s'installer. Elle aperçut finalement une table libre tout au fond, ce qui ne lui déplut pas puisqu'elle voulait être tranquille. Elle s'y dirigea rapidement, mais au moment où elle posait son sac de cours sur une chaise, elle sentit quelqu'un faire la même chose à côté d'elle. Ne pouvait-elle donc pas être tranquille ? Elle se tourna vers le malotru, prête à le renvoyer dans ses foyers, quand elle reconnut Theodore Nott.

— Tiens, salut, Granger.

— Salut, Nott, répondit-elle sèchement.

Elle s'apprêtait à lui envoyer une pique bien salée, mais se ravisa. Après tout, le Serpentard n'avait rien à voir dans l'affaire qui l'énervait tant et la bibliothèque était bondée. Elle savait qu'il était sérieux et bon élève, aussi elle ne trouvait pas si catastrophique de se retrouver assise à la même table que lui pour travailler. Elle aurait pu se retrouver avec Malefoy ou des rigolos qui ne songeaient qu'à s'amuser. Ou pire encore : avec Ron et Lavande, les raisons de son agacement, en train de se bécoter. Cette simple pensée lui donna de nouveau envie de vomir. De rage, elle s'assit, sortit ses parchemins et sa plume, et se mit en quête de faire sa rédaction pour le cours de Métamorphose, ignorant complètement Theodore.

Mais visiblement, il ne comptait pas en faire autant.

— Qu'est-ce qui peut bien mettre la si brillante Hermione Granger dans un tel état ?

Surprise par le ton sarcastique de son camarade, la sorcière leva des yeux étonnés vers lui.

— La surprise ne te va pas au teint, petite lionne.

— Pardon ?! manqua-t-elle de s'étouffer.

— Un nuage orageux te suit depuis que tu es rentrée dans la bibliothèque et cela va m'empêcher de me concentrer sur le devoir que McGonagall nous a donnés, fit le Serpentard, amusé. Alors vas-y, vide ton sac, comme ça on passe à autre chose.

Hermione n'en revenait pas qu'il ose lui parler comme ça et qu'il s'immisce dans sa vie. 

— Mais de quoi je me mêle ! s'indigna-t-elle en veillant à ne pas trop hausser la voix pour ne pas se faire réprimander par Mrs Pince. Ma vie ne te regarde pas, occupe-toi de tes affaires.

— Mais c'est qu'elle mordrait ! la nargua-t-il. Non, je ne peux pas m'occuper de mes affaires, tu me déranges. Et puis, je suis arrivé à la table avant toi.

Hermione lui retourna un regard plus noir que l'âme de Celui-Dont-On-Ne-Prononce-Pas-Le-Nom. Comprenant qu'elle n'aurait pas la tranquillité tant espérée, elle rangea rapidement ses affaires, sous les yeux amusés du Serpentard qu'elle avait envie d'étriper et d'envoyer six pieds sous terre. Elle songea soudain à la salle sur demande : quel meilleur endroit pour avoir la paix, toute seule ? Et ce fut sans plus attendre qu'elle s'y rendit, se faisant la promesse que Nott ne l'emporterait pas au paradis.

Le calendrier de l'avent de PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant