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Dimanche 24 décembre

Hermione et Theodore passèrent toute leur journée ensemble. En bons élèves, ils avaient décidé de commencer leurs devoirs et la sorcière appréciait de travailler avec quelqu'un d'aussi sérieux qu'elle, ce qui la stimulait intellectuellement, la poussant toujours à faire encore mieux.

À aucun moment ils n'avaient reparlé de la situation dans laquelle le Serpentard se trouvait. Elle avait bien essayé de remettre le sujet sur le tapis, mais il lui avait fait comprendre qu'il n'avait pas envie de l'aborder.

Ils venaient de passer l'après-midi dans leur repaire, la bibliothèque. L'heure du dîner approchant, ils saluèrent Madame Pince et Theodore proposa à la Gryffondor de la raccompagner jusqu'à son dortoir pour finir leur discussion sur les sortilèges informulés, ce qu'elle fut ravie d'accepter.

Leur relation ne cessait d'évoluer. Hermione ne pouvait nier qu'ils étaient plus proches qu'avant et cette proximité n'était pas pour lui déplaire. Aussi trouva-t-elle presque naturel qu'ils fassent le chemin ensemble jusqu'au portrait de la Grosse Dame main dans la main.

Après le dîner, pendant lequel tous les habitants du château en cette veillée de noël s'étaient régalés, Theodore et Hermione s'éclipsèrent de la Grande Salle, profitant de la légère effervescence qui y régnaient. Le Serpentard prit la main de la sorcière et l'entraîna derrière lui dans le dédale de couloirs vides qui s'offraient à eux.

— Mais où m'emmènes-tu ? demanda Hermione au bout d'un moment.

Theodore se contenta d'un sourire en coin pour toute réponse. Finalement, ils arrivèrent dans un endroit du château qu'elle ne connaissait pas, au fin fond du cinquième étage. Ils traversèrent un dernier couloir qui les amena sur une petite terrasse. La lune était bien haute et ronde dans le ciel étoilé. Une petite brise passa, faisant frissonner Hermione.

— C'est la première fois que je viens ici, confia-t-elle en frictionnant ses bras pour se réchauffer.

— J'y viens souvent quand j'ai besoin de réfléchir, dit Theodore en se rapprochant d'elle.

Doucement, il vint appuyer son torse contre son dos et la prit dans ses bras pour ne pas qu'elle prenne froid, appuyant son menton sur le haut de son crâne. Hermione se laissa aller dans cette étreinte, qui lui semblait naturelle. Elle ne savait pas vraiment quand elle avait commencé à ressentir cette petite chaleur dans son ventre en présence du jeune homme. Toujours était-il qu'elle se sentait à sa place dans ses bras.

— C'est ici que j'ai décidé d'aller voir Dumbledore pour lui demander ce que je pouvais faire pour échapper à la destinée choisie par mon père. Et c'est grâce à toi.

Surprise par les mots du Serpentard, Hermione se retourna pour lui faire face. Les rayons de la lune les éclairaient assez pour qu'elle discerne sans forcer les traits doux de son visage. Elle vit dans ses yeux combien il était sincère.

— C'est grâce à toi que j'ai trouvé le courage de ne pas rentrer au manoir pendant les vacances. Parce que tu étais là, au château, et que je sais que je peux te faire confiance.

— Theo... souffla-t-elle touchée par ses mots.

Il lui sourit tendrement et, d'une main délicate, vint remettre une mèche rebelle derrière son oreille. Puis, doucement, ses lèvres se posèrent sur celles d'Hermione.

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