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Samedi 9 décembre

Une pause. Hermione avait besoin de faire une pause. Installée dans la salle commune avec Ginny, planchant toutes les deux sur leurs devoirs, elle voulait prendre l'air. Sa meilleure amie ne se fit pas prier lorsqu'elle lui proposa d'aller faire un tour dans le parc du château et courut presque chercher sa cape dans son dortoir. La plus âgée en fit de même et les deux complices partirent se promener.

L'air froid était vivifiant et Hermione le respira à plein poumons. Elles discutèrent en marchant, Ginny lui racontant que son poste de Capitaine adjoint de l'équipe de Quidditch de leur maison lui plaisait plutôt bien, même si elle était remontée après Harry. Ce dernier lui avait quand même expliqué la stratégie qu'il souhaitait mettre en place en vue de gagner la coupe et Ginny avait convenu que ses idées étaient bonnes. Elle espérait quand même qu'il saurait se tenir correctement pour pouvoir s'entraîner la semaine prochaine et assurer la victoire aux Gryffondor le samedi suivant.

— Et sinon, tu as revu Theodore ? demanda la rouquine avec un sourire malicieux.

— Non, arrête donc avec ça, souffla Hermione. Il ne se passera rien, tu peux enlever cette lueur d'espoir dans tes yeux.

— Tellement dommage, ronchonna Ginny.

— Pas tant que ça, crois-moi.

— Hermione, dis-moi que j'ai la berlue et que là-bas, ce n'est pas Dean avec Seamus alors qu'il m'a bassinée avec son soi-disant atelier de dessin et qu'il ne pouvait pas me consacrer de temps cet après-midi.

Son amie grimaça tandis que la cadette des Weasley bouillonnait sur place, prête à bondir.

— Tu ne veux pas retourner dans la salle commune ? demanda Hermione, incertaine sur la suite des événements.

— Non, Herm. J'en ai marre qu'il me prenne pour la dernière des idiotes. Je te retrouve plus tard désolée, s'excusa Ginny avant de se diriger vers Dean d'un pas résolu.

La sorcière souffla, provoquant un petit nuage de vapeur, et décida de marcher encore un peu avant de revenir à sa botanique. Elle aperçut Ron, qui lui faisait de grands signes au loin et fit la moue. Elle n'avait pas envie de lui parler, mais visiblement, ce n'était pas le cas du rouquin qui la rejoignit en courant à petites enjambées.

— Salut, Hermione. On peut parler ?

— Ecoute, Ron... commença-t-elle.

— Mon Ronron ! Tu es là mon Ronron !

Hermione leva les yeux au ciel en entendant la voix de crécelle de Lavande, qui apparut essoufflée à leurs côtés et se jeta au cou du Weasley. Celui-ci lança un regard désolé à son amie avant de rendre son étreinte à sa copine, qui en profita pour l'embrasser goulument. Hermione réprima l'envie de vomir qui venait de lui chatouiller les entrailles et passa son chemin, agacée.

Elle pensait pouvoir finir sa pause tranquille avant de revenir travailler, mais c'était sans compter sur Theodore, qui fit exprès de se mettre en travers de sa route.

— Alors c'est donc ça qui met en rogne la plus mignonne des petites lionnes, dit-il.

— Bonjour, Theodore. Au revoir, Theodore, fit simplement Hermione en essayant de passer pour lui échapper.

— Vraiment en colère, en plus, constata le Serpentard.

— Le spectacle te plaît ? railla-t-elle.

— Non, tu es plus jolie quand tu n'es pas agacée.

Hermione souffla et se détourna pour reprendre sa route, mais fut aussitôt suivie par Theodore.

— Si ça peut te rassurer, il a dû choisir la pire morue de toute l'école.

— Je m'en fiche, fit-elle.

— Tu essaies de te convaincre ?

— Non, je m'en fiche vraiment.

— Je suis un meilleur parti que lui, tu as raison, ricana-t-il.

Hermione leva les yeux au ciel sans pouvoir s'empêcher de sourire.

— N'en sois pas si sûr, lui répondit-elle en rigolant.

Le calendrier de l'avent de PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant