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Samedi 16 décembre

C'était l'effervescence dans la Grande Salle ce midi-là. Dans quelques heures, les joueurs de Quidditch de Gryffondor affronteraient ceux de Serdaigle dans un match qui s'annonçait palpitant. Les Rouge et Or avaient pu s'entraîner avec leur capitaine toute la semaine, Ginny y avait veillé étroitement. Harry avait réussi à ne pas finir en retenue, même si cela semblait mission impossible ces derniers temps avec son obsession pour Malefoy, et Hermione était vraiment soulagée de ne pas avoir trouvé les ingrédients nécessaires pour faire du polynectar.

Les joueurs de Gryffondor, Harry à leur tête, sortirent de la Grande Salle à la fin du repas, suivis par la majorité des élèves de leur maison et les groupies qui scandaient le nom de Ron, suite à son dernier match exceptionnel contre les Poufsouffle. Hermione se garda bien de les suivre, n'ayant pas la moindre envie de se retrouver aux côtés de Lavande. Elle attendit bien sagement que la salle se vide avant de bouger et de traverser à son tour le parc de Poudlard en direction des gradins.

Emmitouflée dans son écharpe aux couleurs de sa maison, la sorcière regretta de ne pas être au coin du feu de sa salle commune. Le vent était glacial en ce milieu du mois de décembre, la faisant frissonner.

Elle cheminait tranquillement, suivant de loin les autres élèves, quand soudain, quelqu'un saisit son bras.

— Mais qu'est-ce que... ? commença-t-elle en se retournant.

— Bonjour, petite lionne, lui sourit Theodore.

— Vile serpent, salutations, rétorqua-t-elle.

— Je ne pensais pas que tu braverais le froid pour aller voir le match.

— Je ne pensais pas t'y voir, ton équipe ne joue pas.

— Mais la tienne, si, lui répondit-il avec un clin d'œil. Et puis, je veux voir si votre gardien, mon pseudo grand rival si j'ai bien tout compris, est aussi bon que la dernière fois.

— Ce n'est pas un rival, souffla Hermione en continuant son chemin.

— Donc ton cœur est tout à moi ? demanda Theodore en la suivant.

— Ne prends pas tes rêves pour une réalité.

— Ouch, quelle désillusion !

Hermione leva les yeux au ciel mais ne put s'empêcher de sourire. Tandis qu'ils marchaient, le Serpentard lui conta ses dernières découvertes dans le livre de Sortilèges qu'il avait emprunté la veille pour leur devoir de la semaine prochaine. Seulement, alors qu'ils débattaient passionnément sur le sujet, la sorcière aperçut deux de ses camarades de dortoir à l'entrée du stade de Quidditch qui les dévisageaient. A mesure qu'ils se rapprochaient d'elles, elle reconnut Lavande et Parvati, qui les fixaient avec des yeux exorbités.

Hermione se tendit perceptiblement et, comme elle ne répondait pas à la dernière question que Theodore venait de lui poser, celui-ci se tourna vers elle, surpris. Et puis, lorsqu'il aperçut à son tour les deux vipères postées au pied de l'escalier qui menait aux gradins, il comprit.

— On se retrouve à la bibliothèque lundi pour bosser les Sortilèges ? demanda-t-il tout haut avec un clin d'œil discret.

— Euh, oui, si tu veux, répondit Hermione en balbutiant.

— Bon match, Granger.

Le Serpentard la salua avec un regard entendu avant de s'éclipser dans le stade, non sans dévisager dédaigneusement Lavande et Parvati qui n'avaient cessé de les épier.

— Tu révises avec Nott ?! s'exclama Brown, feignant le choc en cachant sa bouche avec ses mains.

— Qu'est-ce que ça peut bien te faire ? souffla Hermione. Comme si tu savais ce que le mot « réviser » voulait dire, de toute façon.

Consciente qu'elle en devait encore une à Theodore, la sorcière dépassa ses camarades de dortoir sans un regard et se rendit dans les gradins, s'installant entre Neville et Luna, qui avait comme à son habitude revêtu son costume de lion pour supporter les Gryffondor.

Le calendrier de l'avent de PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant