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Lundi 11 décembre

Harry avait vraiment insisté auprès d'Hermione pour qu'elle prépare de nouveau du polynectar. La sorcière avait d'abord tenu bon, mais devant l'acharnement de son meilleur ami, elle avait fini par céder. Elle espérait qu'ainsi il ne trouverait rien et arrêterait avec son obsession sur le fait que Malefoy soit potentiellement devenu un Mangemort pendant l'été. Cela tournait au ridicule, mais elle n'arrivait pas à lui faire entendre raison...

Alors elle avait fini par accepter. Dans la journée, elle était allée chercher à la bibliothèque le livre dont elle s'était servie en deuxième année et l'avait emprunté. Elle avait noté tous les ingrédients nécessaires pour la préparation de la potion et avait prévu ce soir-là d'aller discrètement dans la réserve de la salle de Slughorn pour prendre ce dont elle avait besoin.

Aux environs de vingt-et-une heures, elle sortit de la salle commune sans se faire remarquer avec l'aide de Harry et se dirigea vers les cachots. Au cinquième étage, elle prit pour gagner du temps et limiter les risques de se faire prendre un passage secret derrière un tableau, dont le personnage la rabroua de le déranger aussi tard, qui l'emmena jusqu'au premier étage. De là, elle devait se faire aussi discrète que possible et elle espérait que Peeves était très occupé ailleurs pour ne pas venir l'embêter et ruiner son plan.

Elle arriva aux cachots sans rencontrer personne et poussa un petit soupir de soulagement. La première étape s'était déroulée sans accrocs, elle espérait que le reste se ferait de la même manière. Elle atteignit sans encombre la porte de la réserve, sortit sa baguette et lança un Alohomora pour y pénétrer.

Une fois à l'intérieur, elle parcourut des yeux les étagères et découvrit qu'il manquait du Sisymbre et des touffes de Polygonum. Elle grimaça, mitigée. D'un côté, elle était contente, parce qu'elle évitait à Harry des problèmes – et à elle du temps perdu à fabriquer encore une fois cette potion qui lui laissait un souvenir poilu au fond de la gorge. Mais d'un autre côté, elle avait pris tous ces risques pour rien et elle espérait pouvoir remonter à la Tour Gryffondor sans se faire pincer.

Elle rangea sa baguette, ressortit de la réserve et en referma soigneusement la porte, en veillant à ne pas faire de bruit. Puis, elle se retourna pour entamer le chemin inverse pour rentrer au dortoir.

Seulement, Theodore se trouvait derrière elle, les sourcils froncés et Hermione blêmit.

— Que faisais-tu dans la réserve ? demanda le Serpentard sans la lâcher des yeux.

— Tu me suis ? demanda-t-elle à son tour.

— Je devrais peut-être, pour veiller à ce que tu rentres sans te perdre dans ta Tour, répondit le jeune homme.

— Je vais me débrouiller pour retrouver mon chemin et on va faire comme si on ne s'était pas vus.

— Trop facile, ricana-t-il. Que faisais-tu là-dedans ? répéta-t-il en s'approchant d'elle.

— Rien qui ne te concerne.

— Eh bien, si, maintenant, ça me concerne. J'ai surpris une élève en train de fouiller dans la réserve, mon devoir est de le signaler au Professeur Slughorn. Il serait tellement déçu en apprenant que son meilleur élément lui vole des ingrédients.

Les joues d'Hermione virèrent au rouge. Elle se retrouvait prise au piège et cela ne lui plaisait pas du tout. Le Serpentard semblait toujours se retrouver sur sa route et cela ne pouvait pas tomber au plus mauvais moment.

— Je n'ai rien pris, se justifia-t-elle.

— Le croira-t-il seulement ? s'amusa Theodore. Mais comme je suis quelqu'un d'honnête et de prévenant, je te propose un marché.

La sorcière leva les yeux au ciel.

— Mais si tu n'es pas intéressée, ajouta-t-il en voyant sa réaction, je te laisse te justifier auprès de mon directeur de maison.
Coincée. Elle était complètement coincée. Et ça, Theodore le savait et elle était certaine que derrière son sourire satisfait, il jubilait.

— Je t'écoute, dit-elle finalement.

— Ah. Voilà qui est mieux ! Je te propose mon silence, en échange de quoi tu passeras toutes tes soirées à réviser avec moi jusqu'aux vacances de Noël.

Hermione le fixa avec des yeux effarés. Pourtant, le marché n'était pas si désavantageux pour elle... Elle passait déjà toutes ses soirées à potasser ses cours, très souvent à la bibliothèque. Il lui imposait seulement sa présence de manière officielle, plutôt que de venir poser ses affaires à l'improviste à la table où elle s'était installée. Après quelques secondes de réflexion, elle jugea que les deux prochaines semaines allaient être longues mais pas insurmontables, et cela lui évitait de faire perdre des points à sa maison et de baisser dans l'estime du professeur de potions.

— Marché conclu, acquiesça-t-elle.

— Quelle bonne nouvelle ! s'exclama Theodore tout sourire. A demain alors, petite lionne, et ne te perds pas en chemin !

Le calendrier de l'avent de PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant