Mardi 12 décembre
Harry était dépité à mesure qu'Hermione lui racontait sa mésaventure de la veille. Lorsqu'elle était rentrée, elle avait filé directement dans son dortoir, trop honteuse d'avoir été prise sur le fait par Theodore. Mais dès qu'elle était descendue dans la salle commune à son réveil, son meilleur ami lui avait bondi dessus pour savoir si elle avait pu récupérer ce qu'il lui fallait pour réaliser la potion dont il avait besoin.
— Il n'y avait pas de Sisymbre, ni de touffes de Polygonum, alors je suis repartie, lui conta la sorcière en frottant ses yeux encore plein de fatigue.
— Et rien ne peut les remplacer ? demanda Harry, embêté.
— Cherche donc dans ton super livre que tu ne veux pas me prêter, tu trouveras peut-être la solution miracle, lui répondit sèchement Hermione.
— Pardon Herm, s'excusa-t-il.
Mais la jeune femme ne s'arrêta pas là.
— Après tout, puisque tu es si bon en potions cette année, tu peux la faire toi-même si ça ne te va pas. Je ne vois pas d'ailleurs pourquoi tu as besoin de moi. Et va chercher tes ingrédients tout seul, j'espère seulement pour toi que tu ne te feras pas prendre la main dans le sac comme moi hier soir.
Harry blêmit.
— Un professeur t'a vue ?
— Non, Theodore Nott, mais Rogue n'était pas bien loin, je l'ai aperçu en remontant. C'est arrangé, Nott ne dira rien à personne. Ne t'étonne juste pas de me voir réviser avec lui à la bibliothèque, j'ai dû monnayer son silence, expliqua-t-elle agacée. Maintenant, si ça ne te gêne pas, je vais prendre mon petit-déjeuner, j'ai faim.
Elle ne laissa pas le temps au Survivant d'ajouter quoi que ce soit et tourna les talons, le laissant pantois.
La journée se déroula sans autre accroc, Harry évitant soigneusement d'aborder de nouveau le sujet avec Hermione. Après les cours, comme convenu, la sorcière se rendit à la bibliothèque et y trouva Theodore déjà installé. Elle le rejoignit, s'assit à ses côtés et sortit ses affaires pour travailler.
— Granger, quelle belle surprise ! minauda Theodore, faussement étonné.
— Oh, arrête tes simagrées, souffla Hermione, lassée de ses piques.
— J'aurais dû préciser qu'en plus de réviser avec moi, il fallait que tu sois douce et agréable.
La Gryffondor le fusilla du regard, ce qui déclencha son hilarité.
— Relax, petite lionne, je plaisantais. Ta journée a été bonne ?
— Est-ce qu'en plus de réviser je dois te faire la conversation ou on peut s'y mettre ? McGonagall ne nous a pas gâtés avec le triple parchemin sur les Animagus à rendre pour la semaine prochaine.
— Les désirs de Madame sont des ordres.
Après avoir emprunté quelques livres, ils se mirent à discuter des différentes façons d'aborder le sujet fixé par leur professeur. Au bout d'un moment, Hermione sembla enfin se dérider ce qui fit sourire son camarade.
— Qu'y a-t-il ? s'enquit-elle.
— T'ai-je déjà dit que tu étais jolie quand tu te détendais ?
Pour toute réponse, Hermione leva les yeux au ciel, mais elle était quand même intérieurement flattée par le compliment à peine déguisé que le Serpentard venait de lui faire.
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Le calendrier de l'avent de Poudlard
FanfictionPour patienter jusqu'à Noël, suivez le mois de décembre d'Hermione et Théodore durant leur sixième année au château.