7

154 10 0
                                    

Jeudi 7 décembre

Hermione plongea la tête dans les paumes de ses mains, décontenancée. Cela faisait une bonne demi-heure maintenant que Harry et Ginny se disputaient. Son meilleur ami avait une nouvelle fois gagné une retenue par le Professeur Rogue au moment de leur entraînement du samedi matin et, comme c'était la deuxième colle cette semaine-là qui venait le priver de Quidditch, la rouquine avait explosé. Seulement, ils avaient décidé de se hurler dessus juste après le départ de Ron et Lavande, alors qu'Hermione espérait justement avoir un peu de répit et profiter de ses amis.

Une bien mauvaise idée au vu de l'ambiance électriquement pesante qui régnait dans la salle commune des Gryffondor.

Personne ne pipait mot et n'osait bouger, de peur de se retrouver gratifié d'un Chauve-Furie lancé par Ginny la Terreur. Car oui, quand la cadette des Weasley se mettait en colère, il valait mieux faire profil bas. Avoir grandi avec six frères lui avait forgé un sacré caractère et Harry avait très peu de chance de sortir vainqueur de la joute verbale qui se jouait en public.

Hermione finit par se lever discrètement, espérant ne pas devenir le nouveau réceptacle des foudres de son amie. Elle en avait marre de les entendre se chamailler et décida de prendre la poudre d'escampette.

En sortant de la Tour des Gryffondor, le froid qui s'était engouffré dans le château lui fit regretter de ne pas avoir pris sa cape. Elle marcha un peu plus vite, se frictionnant les bras pour se réchauffer. Elle décida de se rendre à la bibliothèque, où elle trouverait sûrement à s'occuper. Elle n'avait pas envie de revenir dans la salle commune, vu l'ambiance qui y régnait.

Elle déambula dans les escaliers jusqu'à arriver au deuxième étage et tomba nez-à-nez avec Cormac McLaggen.

— Bonsoir, Hermione, la salua-t-il avec un sourire lubrique.

— Salut, lui répondit-elle rapidement. Bonne soirée !

— Tu es pressée ? s'enquit le Gryffondor. Je pensais que nous pouvions continuer notre discussion de mardi soir et peut-être...

— Ah tiens, Hermione, te voilà enfin ! intervint une voix au loin.

En se retournant, la sorcière aperçut Theodore qui venait vers eux.

— Je t'attendais, continua le Serpentard. On fait toujours notre devoir sur les Potions ensemble ?

— Euh oui, bien sûr, répondit Hermione en bégayant légèrement.

Qu'est-ce qu'elle préférait ? Se farcir l'abominable McLaggen qui ne rêvait que d'une chose, la mettre dans son lit ? Ou devoir supporter l'arrogance de Nott qui n'allait pas manquer de lui rappeler pendant mille ans au moins qu'il venait de lui sauver la mise ?

Après réflexion, la deuxième option était la moins pire dans l'esprit de la jeune femme.

— Bonsoir, McLaggen, fit finalement Theodore à l'intention du Gryffondor.

— Nott, le salua-t-il en retour.

— Bonne soirée, lui répéta Hermione avec un sourire forcé.

— Tu vas vraiment réviser ? s'étonna Cormac. Tu n'as pas ton sac de cours, il ne te quitte pas d'habitude.

— Je suis déjà installée à la bibliothèque, j'étais remontée...

— Chercher un pull, tu avais froid, répondit Theodore à sa place en désignant le vêtement d'un signe de tête.

Sceptique, McLaggen fit finalement volte-face et monta les escaliers en direction de la salle commune. Hermione laissa un soupir lui échapper, ce qui fit rire le Serpentard.

— Tu m'en dois une, petite lionne, ricana-t-il.

— Je m'en doutais, tiens, souffla la sorcière. Mais merci quand même.

— Je n'allais pas laisser la princesse aux griffes du dragon, cela n'aurait pas été chevaleresque de ma part. Bon, on va vraiment réviser ou pas ? J'ai mes cours, ça t'évitera de remonter.

Hermione acquiesça et le suivit, se surprenant à penser que, quand il le voulait, Theodore Nott pouvait être sympathique.

Le calendrier de l'avent de PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant