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Vendredi 22 décembre

La dernière journée de cours avant les vacances était terminée et les élèves qui s'échappaient du château pour les fêtes se dirigeaient vers les diligences qui les conduiraient à Pré-au-Lard pour prendre le Poudlard Express. Dans le hall de l'école, Hermione souhaita de bonnes vacances à ses amis et serra Ginny contre elle.

— Tu vas tellement me manquer, pleura presque la rouquine. Deux longues semaines sans toi et avec ce dragon qui sert de copine à mon frère.

— A tous les coups, vous allez vous découvrir des atomes crochus, devenir les meilleures amies du monde et moi, tu m'auras oubliée d'ici à ton retour, se moqua malicieusement Hermione.

— Jamais de la vie ! s'exclama Ginny, outrée. Elle aura de la chance si je ne l'égorge pas avant de revenir, oui.

— Force, honneur et courage, lui dit solennellement son amie.

— Tu viendras à mon procès ?

— Promis, s'esclaffa Hermione. Bonnes vacances !

— A toi aussi, lui sourit Ginny. Et j'espère que tu vas en profiter pour conclure, ajouta-t-elle en lui tirant la langue.

Les joues d'Hermione prirent une jolie teinte vermeille, ce qui provoqua l'hilarité de la rouquine qui s'effaçait dans le parc de Poudlard. La jeune femme savait pertinemment où sa meilleure amie voulait en venir et cela raviva les souvenirs de la veille qui étaient déjà omniprésents dans son esprit. Elle avait passé une très bonne soirée en compagnie de Theodore, mais il ne s'était rien passé de « croustillant », au grand dam de Ginny qui avait espéré qu'ils finissent enlacés au détour d'un couloir.

Le Serpentard s'était élégamment conduit tout le long de la soirée. Hermione avait apprécié passer du temps avec lui et les petites attentions qu'il avait eues à son égard. Elle n'était pas restée insensible à sa main qui était restée une bonne partie de la soirée nichée dans son dos, ni même au baiser sur la joue qu'il lui avait fait après l'avoir raccompagnée jusqu'à son dortoir.

Elle ne l'avait pas croisé de la journée. Le vendredi, les Gryffondor et les Serpentard n'avaient pas de classe commune et ils n'avaient pas parlé de se retrouver à la bibliothèque en fin de journée. Pourtant, elle se dirigea vers son repaire fétiche. Elle espérait qu'il ait eu la même idée qu'elle, alors même qu'en y réfléchissant, elle se demandait bien ce qu'elle allait pouvoir lui dire en le voyant. Devait-elle remettre la soirée de la veille sur le tapis ? Devait-elle faire comme si de rien n'était ?

Plongée dans ses pensées, elle ne vit pas Theodore devant la porte de la bibliothèque et lui fonça tout bonnement dedans. Reprenant ses esprits, elle lâcha un hoquet de surprise en se rendant compte qu'elle venait de heurter l'objet de ses pensées.

— Oh, pardon, Theodore, s'excusa-t-elle précipitamment.

— Bonsoir, Hermione, lui dit-il en souriant. Tu devrais regarder où tu marches, Peeves traîne dans les parages apparemment. Le Baron est sorti de notre salle commune d'une bien mauvaise humeur.

— Parce qu'il lui arrive d'être joyeux ? s'étonna Hermione.

Theodore s'esclaffa devant la remarque de la sorcière.

— Bien vu, admit-il. Tu allais à la bibliothèque ?

— Eh bien, oui. Ils sont presque tous partis et je n'avais pas envie d'être seule dans la salle commune.

— Alors tu préférais être seule à la bibliothèque ?

— J'espérais t'y trouver.

Hermione se mordit les lèvres, les joues en feu. Elle n'avait pas vraiment réfléchi à ce qu'elle disait et voilà qu'elle venait de lui avouer qu'elle voulait le voir. Theodore avait l'air particulièrement satisfait de la réponse de la Gryffondor, un sourire malicieux apparut sur ses lèvres.

— Je savais que tu ne pourrais plus te passer de moi, s'esclaffa-t-il en lui faisant un clin d'œil.

Il ouvrit la porte de la bibliothèque et, comme la veille, posa délicatement sa main dans le creux du dos d'Hermione pour l'enjoindre à le suivre.

Le calendrier de l'avent de PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant