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Mercredi 6 décembre

A la fin de sa journée de cours, Hermione avait filé fissa à la bibliothèque pour potasser une dernière fois ses cours d'Histoire de la Magie. Harry n'avait pas voulu la suivre, préférant discuter stratégie Quidditch avec Ginny, et elle s'était bien gardée de proposer à Ron son aide pour réviser. Elle était persuadée que le Professeur Binns les attendait au tournant avec cet immense chapitre sur la guerre d'indépendance des géants au XVIè siècle, aussi s'était-elle appliquée à réviser et faire des recherches pour s'assurer une bonne note lors du devoir surprise qui les attendrait sûrement le lendemain.

Cela faisait une bonne heure qu'elle relisait et apprenait ses notes, quand elle sentit la chaise à sa droite se tirer et quelqu'un s'y asseoir lourdement. Elle se retourna, fusillant du regard l'importun et se trouva nez-à-nez avec Theodore Nott.

— Granger, la salua-t-il tout bas.

— Encore toi, souffla Hermione.

— Il n'y avait pas d'autre place dans la bibliothèque, lui apprit Theodore, amusé par sa réaction. Tu devrais lever le nez de temps en temps, ça ne te ferait pas de mal.

La sorcière s'empourpra et lui lança un nouveau regard noir. Le Serpentard ne put réprimer un léger rire et sortit ses affaires pour réviser.

— Je peux savoir ce que tu fais ? demanda Hermione.

— Je pensais que c'était évident pourtant. Un élève, des parchemins, une bibliothèque... Non, tu ne vois toujours pas ? fit-il, sarcastique.

— Tu devrais t'installer plus près de moi encore, râla-t-elle, peu ravie qu'il la prenne pour la dernière des idiotes.

— Si tu veux que je vienne m'asseoir sur tes genoux, tu n'as qu'à le dire.

Hermione réprima cette envie de l'étrangler qui venait d'apparaître dans son esprit et se détourna de lui pour se reconcentrer sur ses cours.

— Tu révises quoi ? demanda Theodore en tentant de zieuter par-dessus son épaule.

— La meilleure façon de se débarrasser d'un insupportable veracrasse.

— Mais c'est qu'elle est rigolote, ma petite lionne préférée, ricana-t-il. Et plus sérieusement ?

— L'Histoire de la Magie. Maintenant, fiche-moi la paix, merci.

— On a un devoir à rendre ?

— Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans « fiche-moi la paix » ? demanda Hermione, agacée en lui faisant face.

— Ce que tu peux être susceptible.

— Ce que tu peux être lourd.

— Tu es mignonne quand tu sors les crocs.

Hermione leva les yeux au ciel, désabusée. Il avait vraiment réponse à tout et elle avait l'impression qu'il ne lâcherait pas le morceau de sitôt.

— Sinon, ton petit tête-à-tête avec McLaggen hier soir, c'était bien ?

— Tu nous as assez dévisagés pour connaître la réponse non ?

— Je préférerais entendre de ta bouche que tu regrettes de ne pas avoir passé la soirée la plus agréable de ta vie avec moi. Je suis de bien meilleure compagnie que ce type, tu en conviendras.

— Tu es bien sûr de toi ! ricana Hermione.

— Ose me dire le contraire.

— Je vais même faire mieux : je m'en vais, lui répondit-elle avec un sourire mielleux avant de ranger ses affaires. Bonne soirée, Nott.

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