N°12 Félicitation

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Le proviseur venait de rentrer avec l'héroïne connue sous le nom d'Angel, une personne considérée comme le bras droit d'AllMight. Il n'avait pas fait dans la seconde zone... Elisabeth vu du coin de l'œil certains élèves sautiller de joie à la vue de cette personnalité si connue. Le proviseur prit la parole:

-Bonjour à tous et à toutes et merci de vous être déplacés pour ce moment inoubliable pour vous comme pour vos enfants. Bien sûr il s'adressait aux parents... Après tout, elle était la seule à venir sans géniteur. Beaucoup de vos enfants sont arrivés dans le classement national, c'est pour cela que j'ai fait appel à une personne exceptionnelle, je vous demande d'accueillir Angel! Un tonnerre d'applaudissements se fit entendre.

-Je vous remercie monsieur le proviseur! Bien! Elle claqua dans ses mains. Il paraît que vous êtes des futurs héros, je suis fière de vous voir tous réunis et d'avoir la chance de vous remettre vos diplômes. Tout en parlant elle balaya la salle du regard, Elisabeth se tassa sur sa chaise.

-Quand nous vous appellerons venez sur scène récupérer vos diplômes.

Les noms défilèrent, enfin tous sauf deux, celui d'Itsuki et celui d'Elisabeth. Elle le sentait venir à des kilomètres... Le proviseur appela Itsuki, son père semblait si fier... Elle discuta quelque temps avec Angel mais Elisabeth n'écoutait pas. Peut-être que si elle partait maintenant elle passerait inaperçu.

-Maintenant veuillez applaudir bien fort une des plus grandes fiertés de notre école. L'élève qui est arrivée première aux examens nationaux. Elisabeth Kuromatani!

Elisabeth se reconnecta au monde réel en entendant son nom sortir de la bouche du proviseur. Elle ne pouvait plus reculer, il fallait aller de l'avant. Elle se leva lentement comme si tout le poids du monde pesait sur ses épaules et avança jusqu'à l'estrade la boule au ventre. Arriver devant l'héroïne, celle-ci lui tendit le papier avec un grand sourire qu'Elisabeth ne lui rendit pas.

-Félicitation pour votre diplôme mademoiselle Kuromatani. Elisabeth ne lui répondit pas, prit son papier, y jeta un coup d'œil puis retourna s'asseoir comme si rien ne s'était passé.

-Je vous félicite tous pour cette merveilleuse année en votre compagnie, pour les parents un apéritif est servi dans la salle bleue. Si vous voulez bien me suivre.

Elisabeth se leva et partit le plus vite possible. Elle se précipita jusqu'aux toilettes pour cracher la bile qui s'était logée au fond de sa gorge. Une fois l'inconfort passé, elle se rinça le visage.

-Eh bien et bien quelle surprise. Une voix suraiguë s'éleva. La plus grande fierté hein? Elle fait de la peine la plus grande fierté, vous ne trouvez pas? Ses toutous opinèrent de la tête en gloussant. Et si on arrangeait un peu cette fierté?

Elle lui balança un poing dans la figure que la blanche ne tenta pas d'esquiver, à quoi bon? À trois elles la tabassèrent sans que la jeune femme ne réagisse.

-Tu vois ta place c'est au pied des plus fort comme moi. Tu n'as pas à prendre la première place quand elle me revient de droit. Elle tenta de lui donner un coup de poing mais il fut stoppé par une poigne.

-Ce n'est pas comme ça qu'est censée agir une future héroïne. Tabasser ses camarades de classe c'est bien bas. Une voie inconnue résonna derrière le petit groupe.

-Angel?! Ce n'est pas ce que vous pensez! Sa voie ressemblait plus à couinement qu'autre chose.

-Vraiment? Vous discutiez simplement c'est ça? Elle fit un grand sourire.

-O-oui c'est ça! Hein les filles. Les toutous opinèrent.

-Est-ce que votre camarade à la même version? Elisabeth garda le silence en baissant le regard. Dites moi mesdemoiselles, si par hasard cet incident était rendu public cela mettrait à mal votre dossier n'est ce pas? Heureusement il ne s'est rien passé, à moins qu'il n'y ai pas qu'une seule victime de vos agissements... La blanche releva la tête et fronça les sourcils.

-Qu'est ce que vous voulez dire? Elle chuchota presque.

-Rien, bien sûr, ce n'est que des suppositions. Après tout, la fille du premier ministre est une personne bien, n'est ce pas? Du bruit se fit entendre dans le couloir. Je pense qu'on vous appelle mesdemoiselles.

-Oui bien sûr! Bonne journée Angel! Elles s'empressèrent de déguerpir.

L'héroïne pro se tourna vers la jeune fille encore à terre et s'approcha pour l'aider à se relever.

-Ne me touche pas! Elle se dégagea de sa poigne d'un coup et se releva tellement vite qu'elle en eut des vertiges.

-C'est la seule chose que tu trouves à me dire après tout ce temps? Elle s'approcha et tenta d'observer ses blessures mais la blanche la fuya. Ça à l'air grave, laisse moi regarder, s'il te plait.

-Je n'ai pas besoin de toi! Et ne me touche pas! Tu voulais jouer les héroïnes c'est pour ça que t'es intervenu? Et bien tu aurais pu t'abstenir!

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-Je n'ai pas besoin de toi! Et ne me touche pas! Tu voulais jouer les héroïnes c'est pour ça que t'es intervenu? Et bien tu aurais pu t'abstenir!

-Ne fait pas l'enfant! Tu es blessé et je fais ça pour t'aider! Elle prit sa tête entre ses mains et observa chacun de ses bleus en train de se former. Laisse moi faire, ça ne prendra pas beaucoup de temps. Ses blessures partirent en un clin d'œil.

-Si tu attends que je te remercie, ça n'arrivera pas.

-Je veux juste t'aider. Elle souffla. Je ne savais pas que tu étais arrivée première à tes examens, ton père doit être fière de toi. Une sueur froide traversa le dos de la blanche.

-Ça ne te regarde pas.

-Tu ne voudrais pas sortir de ces toilettes? On pourrait discuter autour d'une boisson chaude tu ne penses pas?

-J'ai quelque chose de prévu, désolé.

-Elisabeth... S'il te plait, tu ne peux pas ignorer tous mes appels et faire comme si je n'existais pas.

-J'ai vraiment un truc de prévu, une prochaine fois peut-être...

-Appel moi alors, je te payerai un petit truc à boire pour fêter ta réussite.

-Ouais c'est ça. Elle sortit des toilettes sous le regard de l'héroïne professionnelle.

Elle n'avait pas menti, elle devait aider monsieur Mitsumasa avec son restaurant, elle n'avait pas hésité lorsqu'il lui avait demandé son aide. Et puis éviter Angel était la meilleure chose à faire. Ça lui a pris trois heures pour réaménager tout le salon du petit ramen. Elle fit la fermeture du soir, cela lui permettait de s'aérer l'esprit et la cadence de service était légère ce soir.

Trois jours sont passés depuis la remise des diplômes, son portable n'arrêtait pas de sonner avec toujours le même numéro et ça faisait trois jours qu'elle faisait la sourde d'oreille.

Izuku avait enfin reçu sa lettre de Yuei, il était venu sonner chez la blanche en pleurant de joie. Maintenant ils étaient dans un restaurant pour fêter son admission, Toshinori avait gentiment proposé de leur payer le repas. Le vert était tout excité et ne tenait pas en place.

AntihérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant