Solitudes de fleurs - TWD [TOME 9]

partie 27

9x01 - a new beginning

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Elle est montée et j'ai encore tout foiré.

On a réussi à dîner un peu ensemble, c'est déjà ça. Mais j'ai tout foutu en l'air. Encore une fois. Comme à chaque fois, en vérité. Mais c'est plus fort que moi. Tara est toujours dans les parages vu qu'on vit au Sanctuaire tous les deux. Faut qu'elle soit toujours dans mes pattes quand je peux enfin passer à Alexandria.

Faut vraiment que je parle à Rick. Elle a raison. Faut que ça change. Je peux plus rien pour ces gens. Je peux plus supporter ces murs.

Sinon je vais la perdre. Elle va finir par me détester une bonne fois pour toutes. Elle va finir par ne plus me pardonner mes conneries, ne plus m'accueillir comme si on s'était pas fighté la dernière fois, et celle d'avant, voire ignorés.

Je vais la perdre. Et j'aurai tout gagné. C'est juste pas possible. Faut que je lui montre que je suis qu'un pauvre con. Qu'il faut pas m'en vouloir. Faut que je parle à Rick.

Je tire sur ma clope. La nuit est tombée. Les criquets s'en donnent à coeur joie. Le chat grimpe sur la table et passe habilement à côté du cendrier. Il s'approche et me donne un coup de tête. Il ronronne presqu'aussi fort que les insectes. Il me regarde et recommence.

Je tire sur ma clope et regarde ses pupilles qui brillent d'une lumière inexistante, comme venue de l'intérieur de lui. Une lueur sur son âme.

"T'es flippant Greffier.

Il me donne un coup de tête dans le bras pour seule réponse. Toutes manières, je l'ai terminée. Je prends le temps de l'éteindre correctement dans le ramequin avant de me lever. Il descend et m'emboîte le pas, manque de me faire tomber en surgissant entre mes jambes quand je passe le seuil. Je retiens un juron et ferme la porte. Elle dort peut être et j'dois pas la réveiller. J'l'ai assez asticotée pour la journée, j'pense.

Je regarde tout le salon qui s'ouvre à moi. Tout semble en ordre. J'éteins les lumières. Sauf celle devant la fenêtre de l'entrée. On va pas ressortir, je sais bien, mais je sais que ça la rassure. Elle a peut être changé sa routine. Maintenant c'est devenu la mienne dans cette maison. Elle me dira si ça la dérange. Si elle veut bien.

Une marche de l'escalier craque sous mon poids. Je continue après un temps d'arrêt. Rien ne bouge, tout est éteint du côté de sa porte qui est entrouverte. Elle non plus n'aime plus avoir sa porte fermée. Sur le palier, j'écoute. Non, j'hésite, c'est plutôt ça. La porte à droite est ouverte, voisine de la salle de bain. Ou celle de gauche, juste poussée. Le chat entre dans la pièce ouverte et fait un tour complet sur lui même quand il a sauté sur le lit fait. Il s'asseoit sur son cul et me fixe dans la pénombre de la lumière qui traverse la fenêtre dont le rideau n'est pas tiré.

A moi de choisir. Je vais pour faire le premier pas vers le félin. Mais un gémissement faible m'arrête. Je tourne la tête vers la porte poussée. Elle gémit encore. On dirait qu'elle pleure ? Ou souffre ? Mais pas assez fort pour que je n'aie aucun doute. Puis un soupir, une expiration plutôt, et plus rien. Si, son souffle de nouveau.

Elle dort et je passe le seuil de ma chambre avant de pousser un peu la porte. Je me laisse tomber sur le matelas quand j'ai défait mes godasses.

Je fixe le plafond.

Le chat vient me renifler le visage et descend du lit. Je n'entends que son atterrissage souple sur le parquet, de petits cliquetis et un léger grattement à la porte voisine qui s'ouvre dans un grincement discret.

J'expire un grand coup. Le plafond n'a rien de plus à me dire.

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