À bord

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Pdv de Luna :

J'en ai marre ...
Pourquoi est ce que diable je l'ai laissé me toucher , m'approcher , poser ses lèvres sur ma peau .

Et le pire c'est qu'au fond de moi, un feu vif ne faisait que brûler de plus en plus .
Comme si son toucher m'attirait au plus haut point .

Et au final ?

Il m'a laissé comme une moins que rien .

Comme si j'étais sa putain .

Ça m'apprendra .

Plus d'erreurs . C'est fini . Il veut jouer et je ne suis pas un pion parmi ceux qu'il utilisera dans sa partie .

Hors de question .

Je ravale mes larmes et tape dans un cadre explosé par mes soins .

Par la suite je me dirige vers mon dressing et prend quelques pièces sans même y faire plus attention que ça , puis je les met dans ma valise sans prendre la peine de les ordonner ou de les plier.

Fait chier, balbutiais-je dans ma barbe inexistante.

Je finis et m'habille d'un simple tee-shirt trop grand pour moi et d'un short accompagné de baskets au cas où j'ai l'occasion de courir !

Ce serait dommage de la rater parce que j'étais en claquette.

Et en même temps honte à moi qui suis censé être étudiante en stylisme,  je suis même pas fichue de m'habiller à ma taille .

J'en ai marre bordel !

Non mais sérieux, quelle est la probabilité qu'une jeune putain d'étudiante en stylisme qui n'a aucun antécédent ni même relation sociale tombe dans le même cas que moi ?

Zéro.
C'est simple .

À dire que je suis le petit miracle des parages .

Je sors en traînant ma valise derrière moi et la tirant dans les escaliers faisant un bruit insupportable mais qui me procure une satisfaction à moi .

Je me dis que ça peut énerver le monstre . Même si j'en doute mais bon je le fais quand même .

Arrivée à la pièce de vie je le vois là.

Assis impérialement au milieu du canapé qui coute plus cher qu'une voiture .

Il tapote sur son téléphone comme d'habitude avant de lever son regard vers moi .

Je le regarde un moment avant de tourner les yeux ailleurs .

Il ne m'aura pas ce monstre .
Il croit me charmer ?

Il veut essayer de profiter de moi , de m'avoir dans son lit puis de me jeter comme un vulgaire déchet une fois qu'il sera satisfait.

Mais je ne le laisserai jamais faire une telle chose .

Je me suis préservée pour l'homme qui m'aimera réellement pour ce que je suis et ce n'est pas ce coureur de jupon qui aura ce que j'ai à offrir .

Marco : Tu es prête ?

Moi :...

Je ne le regarde pas et me contente de taper d'un pied signe que j'en ai marre de voir son visage et d'entendre sa voix .

Mais il n'a pas vraiment l'air de le comprendre car il reprend aussitôt la parole .

Marco : Je vais prendre ça pour un oui .

Il met ses lunettes de soleil avant de s'approcher de moi et prendre ma valise puis se diriger vers la porte .

Je le suis silencieusement tout en l'insultant silencieusement.

Marco. ( En réécriture )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant