Chapitre 16

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Le lendemain, l'odeur des pancakes t'avait réveillée. L'odeur des pancakes, ou plutôt celle des pancakes brûlés, que Bucky essayait tant bien que mal de faire. Tes yeux s'étaient ouverts dans l'obscurité de la pièce, s'habituant petit à petit à la vie en dehors de ton rêve. Cette nuit-là, tu avais rêvé de James, de Sam et de Zemo. Ils t'avaient à nouveau emmenés avec eux pour réaliser une mission où Bucky avait été gravement blessé et où tu n'avais rien pu faire pour lui venir en aide. Après avoir réfléchi à tout ça, tu te demandas quelle heure il était, pris ton téléphone et lu les chiffres qui s'affichaient : dix heures. Tu avais eu sept heures de sommeil et cela n'était définitivement pas assez, tu voulais te rendormir et te réveiller au bout d'une journée. Tu voulais reprendre tes forces et te réhabituer à ta vie mais tu ne pouvais pas te rendormir.

- Merde ! 

Le juron de Bucky te fit sourire. Il était dans la cuisine, une louche dans la main, la poêle dans l'autre et s’acharnait à réaliser des pancakes pour toi. Il s'était réveillé vers huit heures et avait somnolé sur le canapé en attendant que tu le rejoignes. Mais tu dormais toujours alors une heure après son réveil, il avait décidé de fouiller dans les placards et de te préparer le petit déjeuner. D'abord, la pâte n'avait pas voulu coopérer avec lui, elle était trop pâteuse, pas assez liquide et décidément ne cuisait pas correctement. Il avait alors relu la recette trois fois avant de s'apercevoir que la quantité de lait qu'il avait mise n'était pas suffisante. Plus tard, il avait réussi à obtenir une texture convenable pour sa pâte mais la plaque de cuisson n'avait - à son tour - plus voulu coopérer. Il s'était battu avec pendant une dizaine de minutes et tout était rentré dans l'ordre.
Une heure plus tard, il essayait tant bien que mal de faire des pancakes présentables, ni trop cramés, ni trop liquides. Mais ce n'était pas chose facile et il commençait à perdre patience.

- Mais merde ça devrait pas être si difficile ! 

La soldat s'énervait dans la cuisine tandis que tu sortais enfin de ton lit. Dix heures vingt et tu savais déjà que la journée risquait d'être longue. 

- Ah bah voilà ! 

Bucky déposa son premier pancake cuit à la perfection dans l'assiette qu'il avait sorti. Il jeta un rapide coup d'œil au plan de travail : la farine était éparpillée sur la table, le lait renversé çà et là, les coquilles d'œufs étaient quant à elles dans la poubelle mais le beurre, lui, fondait petit à petit à côté de la farine. Le super soldat avait survécu à la chute d'un train, à HYDRA ainsi qu'à l'armée de Thanos, mais il n'était pas capable de faire des pancakes et de rester organisé en cuisinant. Il soupira et se reconcentra sur la cuisson de la pâte. 

- Qu'est ce que tu fais ? demandas-tu soudainement en te posant derrière lui.

Tu regardas par dessus son épaule et retins un rire en voyant qu'il ne s'en sortait pas. Il restait très peu de pâte dans le saladier et il n'y avait qu'un seul pancake qui n'était pas brûlé. 

- [Y/N] ! 

Le brun sursauta en t’entendant. Il n'avait pas remarqué que tu t'étais réveillé, bien trop préoccupé par le petit déjeuner qu'il essayait de préparer. Pourtant tu étais sortie de ton lit, avait franchi la porte et t'étais dirigée dans le salon normalement. Tu t'étais même arrêté au pas de la porte pour observer Bucky quelques secondes.

- On peut aller prendre un truc à manger dehors si tu veux ? 

James avait regardé le saladier, constatant avec déception que sa préparation avait presque disparu et que tout ce qu'il avait faire ressemblait dorénavant beaucoup plus à du charbon qu'à des pancakes.

- Je voulais te faire une surprise mais bon … 

Il soupira et éteignit la plaque de cuisson. Tu lui souris en retour avant de dire que tu allais t’habiller pour sortir. Tu ne lui avais pas vraiment dit bonjour, mais vous n'aviez pas besoin de le faire : c’était quelque chose qui s’était mis en place entre vous sans même que vous n’y fassiez attention. Chaque fois que vous vous voyiez vous commenciez naturellement à parler sans perdre de temps avec des formalités du genre des salutations et cela ne changeait en rien vos relations, au contraire. Vous ne vous disiez pas bonjour mais pourtant, m’étiez un point d’honneur à vous dire au revoir et cela vous convenait à tous les deux. 

Ne lâche pas ma main | Bucky x Reader (Feminin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant