Ne lâche pas ma main | Bucky x Reader (Feminin)

Chapitre 19

A New York, le plan de Karli se mettait petit à petit en place et la prise de décision sur le sort des personnes réfugiées dans le pays venait tout juste de commencer. Autour d'une grande table, les débats avaient débuté : fallait-il ou non renvoyer tous ces gens dans leur pays d’origine ? Après la disparition de la moitié de la planète, le pays avait accueilli de nombreuses personnes afin de reconstruire et de repeupler le monde. Pourtant, aujourd’hui, toutes ces personnes ayant aidé posaient problème à l’Etat. Trop de réfugiés, disaient-ils. Au Conseil Mondial de Rapatriement de New York,appelée CMR, les arguments s'enchaînaient, tantôt pour, tantôt contre mais aucune personne ne s'écoutait réellement. Une femme prit la parole, une autre répondit et soudain, la lumière s’éteignit, laissant les représentants dans le noir le plus complet avant qu'une lumière rouge s’installe. Au même instant, Sam ouvrit la mallette que les wakandais lui avait confié. 

Dans l’appartement de Bucky, le silence régnait, seul le vent contre la vitre faisait craquer le verre, mais à l’intérieur : personne. Un peu plus loin, à vingt minutes de chez le soldat, dans un salon que tu connaissais depuis deux ans maintenant, un téléphone sonna. James grogna, reconnaissant parfaitement sa sonnerie mais ne se leva pas pour autant, bien trop occupé à caresser ton dos nu. Allongée sur lui, la tête posée sur son torse, tu grognas à ton tour. La musique t’avait réveillée, il était tard. Bucky se mit à sourire, tout en continuant de tracer des traits invisibles sur ton dos, découvrant chaque partie de ta peau. Tu ne savais plus exactement comment, mais vous vous étiez retrouvés dans ton lit. 

- Qui peut appeler à cette heure-ci, soupiras-tu avant de te laisser rouler aux côtés de James.

Le bras de métal du soldat restait le long de son corps, bien trop stressé à l’idée que tu puisses voir ou sentir ce bras qui lui avait gâché la vie. Alors il se contentait de te tenir contre lui avec son bras de chaire, les yeux rivés sur le plafond. Les minutes étaient passées ainsi, Bucky observant le plafond, profitant de l’instant, se sentant enfin heureux, tandis que tu te reposais dans le creux de son épaule, appréciant ce moment de calme et de bonheur. Mais le téléphone de James en décida autrement et à nouveau, la sonnerie se fit entendre. 

- Aaargh… Tu pestas, te tournant pour laisser passer l’ancien soldat de l’hiver. Tu devrais répondre, ça doit être important. 

Le brun soupira, s’assit sur le bord du lit et enfila son caleçon avant de se diriger dans le salon. Il saisit avec force son téléphone, déferlant sa haine contre le monde entier. Le nom de Sam s’afficha et il décrocha presque aussitôt, effectivement : cela devait être important. A quelques secondes près, Bucky aurait loupé l’appel.

De l’autre côté du mur, allongée dans le lit, tu peinais à retrouver le sommeil. La voix de James, indéchiffrable, se baladait dans le salon. Tu ne comprenais pas certes, mais tu entendais bien que quelque chose n’allait pas. Alors sans plus attendre tu avais enfilé des vêtements pour retrouver le super soldat au salon.

- D’accord. J’arrive. 

Bucky raccrocha et fit claquer son téléphone sur la table. 

- Merde ! cria-t-il avant de retourner à la chambre pour s’habiller. Il revint quelques instant plus tard avec la même tenue qu’il portait dans ce bar à Madripoor. Je dois y aller, déclara-t-il en embrassant ton front. 

- Quoi ? Tu rêves ! Bucky s’arrêta, la poignée de porte en main. Qu’est ce qui se passe ? demandas-tu apeurée.

- Karli a agit, je dois y aller. 

- Je viens avec toi !

- C’est trop dangereux, tu restes ici, répondit-il simplement avant d’ouvrir la porte.