Ne lâche pas ma main | Bucky x Reader (Feminin)

Chapitre 10

Zemo t'avait fait visiter le reste de la maison et, à l'étage, t'avait présenté une chambre dans laquelle il te dit de t'installer si besoin. Bucky expliqua ensuite qu'ils n'en auraient pas pour longtemps et qu'ils reviendraient avec de bonnes nouvelles. En les attendant, les trois hommes t'avaient préconisé de te reposer car tu avais eu beaucoup de secousse ces derniers temps et tu ne t'étais pas fait prier pour enfin t'allonger sur le canapé.

A peine la porte de l'entrée avait-elle claqué que tu étais déjà là, les jambes le long du canapé, la tête sur un oreiller et les yeux fermés à respirer un bon coup. Tu avais enfin un vrai moment de répis depuis un certain temps, temps qui t'avait semblé être des années et des années. Petit à petit, tu t'étais endormie sur le canapé, épuisée de toutes les expériences que tu avais vécues. Tu manquais terriblement de sommeil, le silence qui régnait dans la pièce t'avait permis de faire le vide et de pouvoir te détendre plus facilement. Il n'y avait plus ni Zemo, ni Sam, ni Bucky. Aucune dispute, aucune haine, seulement le silence et ta respiration qui résonnait dans le salon du Sokovien.

De leur côté, les deux Avengers et le criminel cherchaient tant bien que mal des informations sur la cérémonie consacrée à Mama Donya. Seul Zemo avait réussi à obtenir des indications mais il n'en avait pas fait part aux autres par peur qu'il soit dénoncé au Dora Milaje. Alors ils étaient tous les trois rentrés, trois heures après leur sortie.

Il était maintenant onze heures et tu dormais toujours allongée sur le canapé, plongée dans un rêve dont tu n'avais aucunement envie de partir. Pourtant, la porte claqua lourdement et les voix des hommes qui t'accompagnaient, t'extirpèrent de ton lourd sommeil, te ramenant à la réalité. Bucky marmonnait et grognait contre Sam tandis que Zemo soupirait. Ce dernier entra dans le salon, te sourit faiblement voyant ton air encore fatigué et les deux autres arrivèrent à leur tour.

- [Y/N] ? Tu n'es pas en haut ? demanda Bucky avant de s'asseoir près de toi tandis que tu te redressais.

Tu fis simplement non de la tête avant de déposer ta tête dans le creux de son épaule, refermant les yeux pour récupérer un peu de sommeil. Ta main s'était déposée d'elle-même sur le bas de son torse, t'offrant le plus de confort possible. Il fut étonné de te voir agir ainsi, ne sachant pas comment répondre à ton contact mais dans un excès de courage, il posa à son tour sa main de vibranium sur ton bras de chair.
Tu frissonnas alors au contact du métal, Bucky s'excusant silencieusement en te chuchotant à l'oreille qu'il pouvait retirer son bras si cela te dérangeait. Il reçut un grognement pour seule réponse, comprenant ainsi que cela n'était pas embêtant. Un sourire se dessina presque aussitôt sur ses lèvres, finalement tu étais dans ses bras, pas dans ceux de Sam ni dans ceux de Zemo mais bel et bien dans les siens.

- Nous n'avons rien trouvé concernant Mama Donya.

Sam soupira, coupant les pensées de Bucky qui effaça son rictus, et se laissa tomber lourdement sur le canapé. Il avait demandé à des dizaines de personnes mais aucune n'avait voulu lui répondre, prenant peur à chaque fois qu'il prenait la parole.

- Cela se comprend en même temps, répondis-tu après t'être redressée sur le canapé. Karli est la seule à se battre pour ces personnes, et elle a raison. Ils ne vont certainement pas vous aider à la mettre en prison.

- Comment ça ? Bucky tourna le regard vers toi, les sourcils froncés ne comprenant pas vraiment de quoi tu parlais.

- Imagine : pendant cinq ans les populations ont été accueillies par des pays qui les avaient repoussées jusque là. On leur a donné du travail, un logement. C'était de l'entraide à l'échelle planétaire. Et boum. Du jour au lendemain, tous ces gens se retrouvent à nouveau rejetés. Karli lutte pour eux et c'est pour ça qu'ils l'aiment.