Chapitre 14

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Bucky avait pris soin de toi les heures suivantes tandis que Sam s’était lancé à la recherche de Walker qui avait fuit. Après t'avoir raccompagné chez le baron, James était resté autant de temps que tu en avais eu besoin mais il avait fini par repartir. Sam l'avait appelé, lui disant que tout n'était pas réglé et que le soldat devait venir. Alors il était parti, te demandant à plusieurs reprises si tu allais pouvoir rester seule quelque temps. Une réponse positive lui parvint et il pu partir rassuré.

Lorsqu'il fut parti, tu t'étais dirigée vers le bar, sortant une bouteille de champagne, tu avais besoin de ce verre pour faire passer tous les événements. Le temps de quelques secondes, tu revis Zemo se servir un verre. Tu ne savais pas où il était et cette idée te terrifiait. Tu avais laissé l'un des plus grands criminels s'en aller, mais au fond de toi tu lui faisais confiance pour cette fois. Tu te surpris même à penser que sa compagnie n'aurait pas été de trop dans cette grande bâtisse qui était celle du sokovien. 

Une coupe de champagne en main, tu avais repris place sur le canapé avant de repenser aux dernières heures que tu venais de vivre. Comment tout cela avait-il pu déraper aussi vite ? Lemar était mort, John avait trouvé du sérum et l’avait pris, Karli était devenue de plus en plus dangereuse et toi, toi tu étais au milieu de tout ça : au milieu du chaos et de deux supers héros. Tout était allé trop vite pour toi, tout était allé trop vite pour tout le monde. 

A l’autre bout de la terre, posé sur ta table de salon, ton pc était toujours ouvert, affichant un écran noir. Quelques jours plus tôt, tu étais assise sur une chaise, en face de ce même ordinateur, cherchant activement un emploi qui aurait pu être ton prochain métier. Pourtant, aujourd’hui tu te retrouvais assise sur un canapé qui n’était pas le tien mais celui d’un Baron et d’un criminel, tu ne cherchais plus d’emploi : tu découvrais la vie comme elle était, les choses que l’on cache toujours et surtout tu découvrais le quotidien de ton ami Bucky. 

Dans ton appartement, les meubles n'avaient pas bougé depuis ton départ, le courrier s’était entassé et la vie s’y était arrêtée.

Un soupir quitta tes lèvres et la coupe de champagne se colla à ta bouche comme pour combler le vide qui venait d’y être laissé. Le liquide gazeux se vida petit à petit en très peu de temps avant que tu ne fasses claquer le verre contre la table basse. Toutes ces idées t’avaient abattues et de savoir qu’autour de toi, plus de la moitié de la population mondiale ne se doutait de rien, te rendit encore plus déprimée. 

Les heures étaient passées et Bucky avait fini par rentrer, seul, le visage abîmé, éraflé. Il avait refermé la porte derrière lui et s’était approché de toi sans rien dire, se plantant juste en face du canapé.

- Bucky ? questionnas-tu surprise de le voir arriver comme cela. Où est Sam ? Que s’est-il passé ? 

- Sam est resté là-bas. Comment tu vas ? demanda-t-il simplement, inquiet pour toi. 

Toi, tu étais inquiète pour lui, au coin de sa joue coulait du sang, une petite coupure lui traversant les pommettes. Tu n’avais pas répondu à sa question et t’étais levée pour te mettre à quelques centimètres de lui avant de prendre son visage entre tes mains pour t’assurer que ce n’était rien de grave. Il n’avait pas bougé, se laissant faire sans dire un mot, appréciant secrètement le contact entre ta peau et la sienne. Sans qu’il ne s’en rende compte, les yeux de Bucky s’étaient fermés, profitant un peu plus de tes mains contre ses joues, le plongeant dans un état de calme comme il n’en avait jamais connu. Pendant quelques secondes, le temps s’était arrêté et tout autour de lui, tous ses problèmes, tout son passé, tout avait disparu. Il n’y avait plus eu que toi et lui, au milieu d'une pièce vide, sans tracas, sans ennemis, sans soucis. Depuis des années, Bucky n’avait eu aucun temps de répit, aucune pause, et aujourd’hui, à cet instant précis, entre tes mains, il avait redécouvert le calme, la tranquillité et le peu de repos dont il avait besoin. Mais son repos ne dura que trop peu de temps à son goût. Tu venais de retirer tes mains de ses joues, le sortant de son moment de calme. Il ouvrit les yeux et t’observa de la tête aux pieds. Tu lui souris tendrement avant de prendre la parole.

Ne lâche pas ma main | Bucky x Reader (Feminin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant