Chapitre 38

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Quand je me réveillais Valentin me demanda si je voulais réessayer d'aller dans le lit.

J'acquiesçais avec une grande peur au ventre.

Cette fois l'expérience ne me faisait rien. Alors je m'allongeais avec envie, bien que mon corps ait perdu de sa vivacité, dans ce lit.

Galadriel m'embrassa le front et dit qu'il reviendrait plus tard. Valentin lui, resta.

-Tu t'es vue Juliette ?! Même un vampire qui a tout vécu prendrait peur.  Tu es pâle, plus encore que la neige. Tu es amaigri. Tu as le teint cireux, tu saignes de partout à chaque fois que tu bouges. Cela me fend le cœur de voir l'être que j'aime le plus au monde, souffrir autant par ma faute.

Avant de retrousser ses lèvres sur ses dents de devant il lâcha subitement :

-Je suis sûr que si je te demandais de marcher tu n'en serais même plus capable...


Les larmes roulaient sur mes joues alors que je niais les faits.

-C'est faux...

-Arrête de mentir, tu as toujours préféré le bonheur des autres avant le tien. C'est pour cela que je t'ai tout de suite aimé. C'était cette fougue, cette mine courageuse. Je ne sais pas si tu te souviens de notre première rencontre. J'étais un môme de riche et toi, dans la boue, tu resplendissais. Jamais je ne pourrais enlever ce regard vert de ma mémoire. Je ne veux pas que tu meurs. Je te l'interdis ! Tu n'en as pas le droit, et si pour cela je dois mourir et bien soit.

-Valentin, non, je t'en prie.

-Je paye ma dette mon aimée. N'oublie jamais que je t'aime.

-Valentin !!

Il déposa un long et lent baiser au coin de ma lèvre et un langoureux sur mon front et quitta la pièce.

-Valentin ! Je te l'interdis !! Pleurais-je.

J'essayais de me lever mais il avait raison je n'arrivais plus à bouger.

Je toussais de nouveau, le sang était noir. Je fermais les yeux, essayant d'atténuer la douleur. Je n'étais plus qu'une loque.

Quand Galadriel revint je lui demandais :

-Il est...

Il hocha la tête avec tristesse.

-Non... c'est impossible. Pourquoi faut-il que cela arrive ?! J'ai besoin de ma famille, avec moi. Je n'arrive plus à gérer. Ils n'auraient pas dû partir aussi tôt alors que j'avais tant besoin d'eux.

-Ils ne sont jamais parti. Ils sont là. Ils te regardent. Tu sais, tu me fais penser à chacune de mes sœurs. Amara, pour sa force, Adélaïdis, pour son courage et Johanna pour sa gentillesse. Tu as leur bonté. Le destin m'a donné une autre chance d'aimer et de veiller sur quelqu'un. Je t'aime tellement !

-Oh Galadriel ! Je t'en prie je ne peux pas rester dans un silence, s'il te plait raconte moi ce que tu as fait pendant plus de 700 ans de vie.

-Je suis partit en Amérique avec les premiers Colons. Apparemment on nous appelle les pères fondateurs. Au bout de deux-cents ans à construire la civilisation je repartis pour l'Europe. Je visitais la Russie et le tsar de l'époque. Je fus un membre de la cour impérial.

Je fus peintre en Italie sous le nom de Luigi ADEMOLLO. Je peignais principalement des scènes de la mythologie ou des scènes religieuses. J'aimais la période de la Renaissance. Je fis partit des ces érudits qu'on appelait penseurs ou savants des lumières. J'ai côtoyé Voltaire.

Horriblement amoureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant