Chapitre 14

67 7 5
                                    

En me réveillant je ne voyais rien de net dans ma chambre, elle était plongée dans le noir. J'en conclus que c'était la nuit.

Ce n'était pas étonnant en y pensant, ces deux jours passés, j'avais été un chat près de la cheminée sur les genoux d'une grand-mère tant j'avais dormi.

Je me levais donc et avala un bol de céréales.

J'entendis du bruit dehors, je ne bougeais plus, même si j'étais persuadée que ce n'était rien de plus qu'un animal.

J'essayais avec un peu de lumière de recommencer à lire « liaisons dangereuses » juste pour avoir de quoi ne pas m'ennuyer.

Une distraction, ce n'était rien de plus que cela. Il me fallait quelque chose pour m'occuper l'esprit, ne plus penser à cette peur dévorante qui était ces bruits autour de ma maison.

A cinq heures je décidais de partir d'ici pour arriver à l'heure à mon nouveau travail, cette fois j'avais bien l'intention d'y rester.

Je marchais donc jusqu'à la station de métro. C'était lugubre et cela sentait l'urine et les déchets.

Une lumière clignotait de façon étrange comme dans les films quand ils préviennent d'un danger imminent, même si cela n'était que pure superstition, je frissonnais.

Mes talons claquèrent sur le sol et résonnèrent dans cet endroit sordide, il n'y avait aucun bruit quand soudain je fus attrapée par le poignet par quelqu'un. Je me retournais vivement pour faire face à un mendiant :

-Vous n'auriez pas une petite pièce, ou un vêtement pour moi ?

-Oh monsieur, je suis désolée je n'ai rien de tel !

-Mais si, votre long manteau noir fera l'affaire, les jours commencent à être froid et j'ai besoin de me réchauffer.

Il me regarda avec ses joues creusées et son teint rougeâtre.

-Monsieur, ce manteau aussi, il me le faut pour tenir l'hiver et puis, je vais arriver en retard à mon travail si je reste ici.

Quand je partis, il m'agrippa le bras et m'intima de ne rien dire et de rester.

Il commença, avec force, à enlever les boutons de ma veste que j'avais payé une fortune pour ce nouveau travail. Au moment où il me l'avait complétement volé, il l'empoigna et me sourit en me remerciant, aussitôt il partit en courant, me laissant seule sur le trottoir, grelottante de froid.

Les larmes aux yeux, je marchais lentement vers mon point de rendez-vous.

Le peu de badauds qui passaient, emmitouflés dans leur écharpe et veste, me dévisageaient comme si j'avais perdu l'esprit.

Comme si je l'avais fait exprès, pensais-je en grommelant....

Quand j'entrais dans la maison Fret, je me réchauffais immédiatement, il y avait même des croissants chauds et du café fumant sur la table.

Devant l'imposant escalier que j'avais gravit hier avec le patron, je me souvins d'où il m'avait attribué une place.

Je montais donc pour trouver des bureaux encore quasiment vides, les seuls employés qui étaient là, étaient chaleureux quoique fatigués. Ils me saluèrent avec entrain.

-Bonjour, félicitations pour ton entrée au éditions Fret ! Si tu as besoin d'aide, nous pourrons prendre de notre temps pour t'aider, me dit Luc, selon l'écriteau qu'il portait sur le gilet de son costume.

-Merci, c'est très gentil, j'espère que vous n'aurez pas besoin de m'aider, dis-je avec un sourire

-Ah, tout le monde a besoin d'aide même si on ne le montre pas forcément, me dit-il avec un clin d'œil.

Notre échange s'arrêta là et je gagna mon bureau. Aussitôt installée, je reçus des milliers de dossiers à corriger et à classer.

Vers 14 heures, le patron est venu me voir en me demandant si ce travail me plaisait et si j'arrivais avec le rythme.

J'opinais derechef toute contente d'être importante aux yeux de quelqu'un...

_______________________________________________________________________________


Ne dis pas ça ! :! Valentin t'aime ! D'ailleurs nous le reverrons bientôt !

Je sais que je fais des chapitres courts depuis avant mais je pense que je vais changer cela.

Portez vous bien ;)


Horriblement amoureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant