-Juliette !
-Oui, tu étais bien capricieux quand tu étais petit et cela t'a mené à la violence. Tu l'as utilisé pour obtenir tes désires. Puis, ayant l'habitude d'entendre les bruits des os qui craquent, tu commençais à te divertir de semer la souffrance.
Valentin ne dit rien et inclina la tête vers l'avant. Il avait l'air de regretter.
-Tu as raison.
Mes larmes coulaient et c'était plus fort que moi....
-Pourquoi, m'as-tu donné la possibilité de ne pas vivre dans la misère ?
-Je, je ne sais pas. Tu étais différente...
Je sentais le liquide chaud coulait le long de mon nez mais je n'en avais rien à faire.
-Pourquoi m'as-tu sauvé dans cette vie ?! J'aurais préférée mourir !
Galadriel intervient :
-JULIETTE ! La vie est un cadeau qu'il faut savoir savourer.
Je le regardais méchamment. Je ne le distinguais pas vraiment tant mes yeux étaient imbibés de larmes.
-Laissez-moi s'il vous plaît, je n'y arrive plus...
Valentin tenta de dire quelque chose mais se ravisa. Il marchait comme s'il était condamné au bagne. Avec des yeux de chiens de faïence, Galadriel hocha la tête et n'ajouta rien.
J'essayais après cela de dormir. Mais je n'y arrivais pas. Plus aucune raison de vivre ne me poussait à continuer de trouver du bonheur là où il n'y en avait pas.
Je me mise pied nue, et c'est là un des points cruciaux que j'ai retenu : J'adore me mettre pieds nus.
Pendant cette nuit je n'avais pas remarqué qu'il avait neigé. C'était beau. Ce paysage me rappelait... Je ne sais plus...
Ma vraie vie et mon enfance ? Mais après tout, qu'elle était ma vraie vie. Pourquoi moi ?
En robe de chambre et nus pieds, je marchais lentement vers la falaise qui m'avait donné la mort.
L'histoire se répétait.
J'avais froid.
Quand je touchais le bord, je me souvins du sourire de ma mère, du courage de Galadriel, de l'amour de ma sœur, de la joie de mon père et des fautes de Valentin. Soudain, je repensais à tous ces moments de joie comme de tristesse.
Ce sont ces moments-là qui forment une vie. Malgré les violences, la perte d'êtres chers et les secrets, la vie est belle.
Mes pieds tremblants de froid ne me portaient plus et je tombais à genoux au bord de cette colline.
-JE VEUX VIVRE !!!! criais-je tout haut.
Tremblante de froid, mes larmes commencèrent à se transformer en petit cristaux. Ma vue se brouillait peu à peu, jusqu'à que je ferme les yeux.
C'était paisible. Pour la première fois, je ne sentais rien. Ni la douleur qui m'anesthésiait le cœur et les pensées, ni la joie de me sentir bien. Je ne ressentais plus rien.
...
-Galadriel, tu es sûr qu'elle va s'en sortir ?
-Oui. Elle a eue de la chance que tu sois passé par là. Sinon je ne prédis rien, mais elle ne serait plus de ce monde.
-C'est normal qu'à chaque fois que je suis près d'elle, elle se met à saigner ?
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Horriblement amoureuse
VampirosUn soir une jeune femme se fait agresser. Quand elle se réveille, elle se retrouve chez ses agresseurs. Des êtres mi vivant mi mort et dont l'apparence est tellement belle que c'en est effrayant. Elle va créer une complicité intime avec le fils de s...